LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Mes impressions sur le Conseil d’Administration du Rotary International

Par Jacques di Costanzo
RID, 2012-2014, zones 11, 12 & 13B

J’ai été accueilli par les 17 membres du Conseil d’Administration (CA) du Rotary International avec une grande sollicitude et tout de suite intégré dans le groupe. L’ambiance y est très conviviale mais les travaux sont très sérieusement menés par le Président International Sakuji Tanaka, le Vice-Président Ken Schupert et le Président Elu Ron Burton. Un « staff » omniprésent et très compétent apporte un soutien permanent au CA, grâce à une documentation très fournie.

La méthodologie qui préside aux travaux est très stricte avec un ordre du jour souvent très chargé, mais le programme est toujours respecté. Aucune dérogation, sauf absolue nécessité, n’est accordée aux membres du CA. Les propositions soumises au CA font l’objet d’un vote après discussion ; elles sont entérinées si elles rassemblent la majorité des voix.

Conseil Central du Rotary International 2012/2013

Sur le fond ne sont, en principe, abordées que les questions de stratégie pouvant remettre en question la gestion ou les grandes orientations thématiques ou financières du Rotary International. En fait, bien souvent sont également soumises au vote, des propositions relevant de la pure tactique à adopter dans des circonstances ou dans des zones particulières.

Si le rôle de l’Administrateur semble prépondérant dans le soutien qu’il apporte au Président International dans ses prises de décisions et s’il contribue à valider un certain nombre d’options, c’est toutefois dans les zones dont il a la responsabilité que l’Administrateur paraît le plus utile.

En effet, l’une des prérogatives de l’Administrateur est de mettre en œuvre, sur le terrain, le Plan Stratégique du Rotary International et le Plan Régional Effectifs. Ceci suppose une collaboration étroite avec les Gouverneurs et les Coordinateurs afin d’obtenir le maximum d’impact sur le (la) président(e) de club, à mon sens, la personne la plus importante du Rotary International.

L’Administrateur a donc une mission d’information et de pédagogie de première importance en aval du Conseil d’Administration et en amont du club au niveau du District. Ce qui frappe, au premier abord, c’est le « saut culturel » manifeste entre l’Administration du Président International d’une part et les « réseaux rotariens » sur le terrain d’autre part. De ce manque de lien peut naître un manque de cohésion puis de cohérence et enfin d’efficacité.

Il faut donc repenser la gouvernance du Rotary International en la simplifiant pour la rendre plus efficiente. Cela passe par une meilleure formation/information du Président de club, l’homme (ou la femme) clé du Rotary International, en facilitant son accès aux travaux du Conseil d’Administration. Le C.O.L. lui donne indirectement cette opportunité mais à travers le prisme et les arcanes de délibérations et de réseaux complexes. Les Gouverneurs et les Coordinateurs contribuent également à diffuser largement l’information. Mais ces derniers ne sont mobilisés qu’à la demande du district ou des clubs, ce qui rend le processus aléatoire.

L’une des fonctions primordiales de l’Administrateur devrait consister, d’une part à mieux intégrer les résolutions et décisions du CA dans le fonctionnement des districts et des clubs et d’autre part à faire remonter plus directement les informations vers ce même CA. Les moyens modernes de communication tels que les webinaires, les colloques satellites, les e.learning et les réseaux sociaux, pourraient-être plus souvent utilisés par le CA pour plus de communication. Des propositions concrètes, émanant des clubs via les districts, pourraient être ainsi directement soumises au CA. Dans cette optique, le rôle d’organismes multi-districts, plateformes de réflexion et d’échanges, comme le CODIFAM ou l’Institute, pourrait-être déterminant, comme forces de propositions. Ainsi les membres du CA pourraient plus efficacement travailler sur des données concrètes au préalable sélectionnées par un comité ad hoc.

En d’autres termes il s’agirait, ni plus ni moins, de réduire le «splendide isolement » du CA à sa plus simple expression pour en faire un organisme directement à l’écoute des districts et des clubs. Le club, véritable unité fonctionnelle du RI, serait ainsi plus à même d’impulser des orientations nouvelles et de faire évoluer plus rapidement le RI dans un contexte éminemment changeant. Les nouvelles, ou bonnes pratiques, mises en œuvre par les clubs « nouvelles générations » pourraient être ainsi plus rapidement prises en compte, validées et intégrées pour bâtir le Rotary du futur. Aller vers une plus grande plasticité ; telle devrait être l’évolution naturelle du CA.

La conférence de district des pays du Maghreb à Alger

Par Serge Gouteyron

J’ai eu le plaisir de représenter le Président Tanaka à la conférence du district 9010 qui regroupe l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.

Le gouverneur Abderrahmane Ali Khodja a choisi de consacrer cette conférence au thème du Président « la paix par le service ».

M. Kamel Bouchama, ancien ministre et ancien ambassadeur de la république démocratique algérienne aujourd’hui écrivain et historien a traité des valeurs de tolérance, d’humanisme de l’Emir Abdel Kader et de son engagement spirituel, valeurs dont il a témoignées, en pratique, lorsqu’il sauva de la mort de nombreux chrétiens en Syrie.

Serge Gouteyron et Kamel Bouchama

M. Mustapha Cherif ancien ministre également, revenait de Rome où il avait été reçu par le Pape François, dans une courte et tonifiante intervention, il rappela la nécessité du dialogue entre les civilisations.

Il est rare de trouver dans le discours d’hommes politiques autant de proximité naturelle avec la pensée rotarienne.

Autres moments forts, l’évocation de la paix autour de la Méditerranée par le Past Gouverneur du district 1700 Jacques Divisia et le past gouverneur Mohamed Ghammam qui ont renouvelé à Alger la charte d’un Institute de la Méditerranée (réflexion engagée à la conférence de Montpellier en 2006 et poursuivie à la conférence d’Hammamet en 2010).

Autre moment émouvant, le jumelage des clubs d’Alger et de Rabat.

Ces conférences de districts multipays nous rappellent l’esprit des conventions internationales. Il est agréable de voir les relations amicales et fraternelles des rotariens de ces 4 pays rassemblés par la bannière du Rotary … ce qui n’interdit pas à chacun de s’exprimer.

Pourtant une épreuve attend ce district, la mise en œuvre du règlement intérieur (commission de nomination des gouverneurs, périodicité du gouverneur par pays …) mais je pense que chacun veillera à sauvegarder l’intérêt du Rotary.

Par ailleurs, ce district a mis en place depuis 3 ans une expérience très intéressante de croissance de l’effectif (par le PDG Mohamed Ghammam poursuivie par le PDG Ahmed Mikou) à partir de clubs « jeunes professionnels » : la majorité de leurs membres vient du rotaract. Initiative qui a permis à ce district de progresser de 250 membres en 3 ans, soit 15%.

A noter dans le même temps la reconstitution des clubs rotaract. La jeunesse étant ici une lumière pour l’espoir.

Je suis rentré optimiste pour un déploiement du Rotary en Algérie (où il est encore faible si ce n’est à Alger) car les conditions politiques me paraissent être remplies (si les conditions économiques le sont aussi).

Dernier point (et non le moindre) : la qualité de l’expression en langue française des rotariens des pays du Maghreb.

Serge Gouteyron et André Parant, Ambassadeur de la République française en Algérie

4 milliards de dollars annoncés pour éradiquer la Polio !

Par Serge Gouteyron

C’est la fantastique nouvelle du sommet international de vaccination d’Abu Dhabi du 25 avril pour lequel Bob Scott, Président du comité international Polio Plus et Carol Pandak, Directrice Polio représentaient la Fondation Rotary.

Bill Gates a lui seul en couvre pratiquement la moitié, sa fondation versera 1.8 milliard usd plus les promesses de dons : Grande Bretagne (457 millions usd) – Canada (250 millions usd) – Norvège (240 millions usd) – Allemagne (125 millions usd) – la banque Islamique de développement (227 millions usd) et le Prince d’Abu Dhabi (120 millions usd).

A cela s’ajoutent les dons de fondations privées comme :

L. Ueltschi (10 millions) – Alwaleed Bin Talal (30 millions) – Bloomberg (100 millions) – Carlos Slim (100 millions) – Dalio (50 millions) – Carl C. Icahn (20 millions) – Tahir (25 millions).

Et aussi l’Unicef (64.5 millions) – les Etats Unis (40 millions) – la banque mondiale (60 millions) – le Nigeria (40 millions) – le Japon (9.7 millions – l’Irlande (6.5 millions) et l’Angola (7.3 millions)

Rappel le Rotary International a contribué en début d’année pour 76.8 millions, toujours en dollars américains.

Après ce concert de cuivres des grands donateurs, il restera à financer 1 milliard 500 millions de dollars d’ici à 2018.

Sur ce sujet, j’avais rencontré, le 21 mars, accompagné de Christian Michaud et Nicolas Bouvier du cabinet conseil APCO, M. Sadoulet et Mme Bedue du cabinet de M. Pascal Canfin, Ministre chargé du développement (l’ancien ministère de la coopération).

Réunion au ministère chargé du développement avec Nicolas Bouvier, Serge Gouteyron, David Sadoulet et Christian Michaud

M. Sadoulet nous a confirmé que l’engagement financier de la France passait par le GAVI (l’Alliance Mondiale pour les Vaccins et l’Immunisation), le soutien logistique dans les campagnes de vaccinations et le soutien technique pour la veille sanitaire par les Instituts Pasteur des pays africains.

Les gouverneurs en chefs d’orchestre :

Une action de plaidoyer général a été mise en œuvre cette année par les gouverneurs 2012-2013 auprès des parlementaires.

Bien qu’inégal, ce plaidoyer s’est traduit par des questions écrites (et des réponses) au gouvernement et à la commission européenne de Bruxelles.

A compter du 1er juillet 2013, cette action sera poursuivie par les gouverneurs 2013-2014 en direction des parlementaires en prise directe de par leur fonction avec l’éradication de la polio.

Le plan vision est opérationnel au Togo

Par Serge Gouteyron

Ou comment améliorer les conditions de vie et éliminer la typhoïde dans une région du Togo.

Identifier les besoins, construire un plan d’actions, rechercher les financements, s’appuyer sur des experts locaux, mettre en place une gouvernance et contrôler les résultats, telle est la démarche recommandée par le plan vision.

Ajoutons à cela un porteur et coordinateur général de l’opération, Pierre Morelli du club Les Lilas Porte de Paris, par ailleurs familier du Togo et président de la section française du CIP France-Togo.

L’objet : fournir de l’eau et des latrines dans les 22 villages et ses 30 000 habitants du canton de Morétan au Togo pour stopper les 500 cas de typhoïdes dénombrés chaque année.

Le plan vision du futur de la Fondation oriente les clubs et les districts vers des opérations d’envergure (tout un canton), des financements multiples (associant les clubs, les districts, la Fondation et la société civile), le contrôle de la gestion de l’eau et l’utilisation des latrines (indispensable) avec à la clé un résultat mesurable (éliminer la typhoïde) et en plus, permettre au Rotary de renforcer son image comme acteur du développement.

Sur place, les partenaires rotariens sont la section togolaise du CIP Togo/France et son président Hilaire Locoh-Donou, le club de Lomé Doyen plus l’association (non rotarienne) de CORDE Ca Mo dont les membres sont tous natifs du canton de Morétan . Son rôle est déterminant dans la réalisation : relevé des données de chaque village, choix des forages neufs ou réhabilités, suivi des travaux, mise en place de la maintenance des pompes, comités eau, programme de formation pour l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire…

En France, les partenaires financiers ont été rassemblés autour d’Eau Sans Frontières Internationale :

  • l’Agence de l’eau Artois Picardie, la Fondation Delabie, la Fondation Air Liquide, la Ville de Denain
  • les Clubs : Colombes Bois Colombes- Les Lilas – Paris la Défense – Paris Ouest – Valenciennes Denain Aérodrome .
  • les districts 1660, 1770, 1670 et la Fondation Rotary
  • Et des dons personnels de rotariens.

La mise en place des comités pour la gestion de l’eau et des latrines n’est pas toujours facile à mettre en œuvre mais indispensable dans la durée. Les comités perçoivent une cotisation de 230 euros déposée à la Coopérative d’Epargne et de Crédit de Morétan (destinée à faire face aux dépenses d’entretien).

L’eau est vendue au prix de 2 centimes d’euro la bassine de 30 litres (versés également à la coopérative sous le contrôle de l’association CORDE Ca Mo).

Au total lorsque l’opération sera terminée (en cours de réalisation un programme pour les écoles : Forages et Latrines), c’est un montant de 250 000 euros qui aura été investi pour 34 forages dont 14 réhabilités et 44 latrines (villages et écoles) avec réservoirs et distribution d’eau.

A souligner que le principal financeur est l’Agence de l’eau Artois Picardie dans le cadre de son aide aux programmes internationaux.

C’est bien la bonne démarche que nous devons adopter pour améliorer les conditions de vie avec le sens de l’humain, de l’accompagnement et de la formation mais aussi celui du résultat.

L’UNESCO partenaire stratégique du ROTARY

Par Serge Gouteyron

Nous avons conclu l’an dernier un partenariat stratégique avec  l’Institut de l’eau de l’UNESCO à Delf, par lequel la Fondation Rotary accorde chaque année 8 bourses pour des étudiants ingénieurs  (en provenance de pays en voie de développement).

La promotion d’étudiants ingénieurs de l’Institut de Delf oscille entre 150 et 200 suivant les années.

C’est notre fierté d’ailleurs, de voir ce partenariat maintenant réalisé.  Il avait été le sujet principal de la conférence internationale « Agir pour l’eau » de mai 2006 en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, de directeurs spécialisés de l’UNESCO et de 300 rotariens.

Nous n’avons pas de partenariat établi dans l’éducation mais nous poursuivons la même démarche en particulier dans l’alphabétisation (la moitié des clubs rotariens dans le monde ont une action dans la lutte contre l’illettrisme).

Le programme : « l’éducation pour tous » et l’apprentissage tout au long de la vie  pour lequel l’UNESCO  est  chef de file pour l’organisation des Nations Unies, est un programme tout proche de nos préoccupations et pour lequel les compétences professionnelles de rotariens seraient très utiles.

La lutte contre la pauvreté a été dès le début un des chantiers de l’UNESCO.

C’est aussi un axe stratégique du Rotary à travers le développement économique local,  les entrepreneurs, les femmes dans les communautés défavorisées et le microcrédit (sachant que la majorité des pauvres vit dans les  zones rurales).

Dans ce domaine également le Rotary et de l’UNESCO  conjuguent leurs efforts pour atteindre les objectifs du millénaire.

L’UNESCO et le Rotary ont une vision pour la société : démocratique, transparente, une vision cohérente de ce qui est juste pour elle, une démarche éthique. La bioéthique est d’ailleurs une réflexion en cours à l’UNESCO.

L’idée de relancer la réflexion d’un code de déontologie professionnel pour toutes les professions, partout dans le monde serait un acquis considérable pour la civilisation.

Le concours éthique des grandes Ecoles dont la remise des prix se fait à l’UNESCO est aussi une belle opportunité de partager nos réflexions sur l’éthique.

Sur la culture de la paix, nous avions déjà eu la possibilité de vérifier à la conférence de Cannes « la paix est possible » en 2008, en présence du Président du RI Wilf Wilkinson et de 1 000 participants,  que le Rotary et l’Unesco ont des objectifs communs à travers des voies parallèles.

La conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary /Unesco, en mars 2012, en présence du Président, Kalyan Banerjee et de 300 rotariens a confirmé la convergence d’objectifs entre l’UNESCO (institution intergouvernementale) et le Rotary (organisation de service privée) en ouvrant l’avenir sur une coopération rapprochée.

En particulier, nous pouvons travailler également ensemble dans les centres d’études pour la paix et la résolution des conflits  et, peut être, envisager de fédérer les initiatives existantes pour la résolution des conflits.

Par ailleurs, le Rotary et l’UNESCO ont les mêmes priorités : pour l’Afrique et envers les jeunes, la force d’impulsion démocratique des sociétés contemporaines et répondre aux aspirations économiques des jeunes est un vrai  défi.

Je pense que de partenaires historiques, le Rotary et l’UNESCO ont vocation à devenir des partenaires stratégiques pour faire de la culture de la paix et du développement, la force motrice du 21ème siècle.

Le ROTARY et l’UNESCO

Par Serge Gouteyron

Les rotariens sont fiers d’avoir contribué à Londres en 1942 à la création de l’Unesco.

C’est en effet lors d’une conférence sur la paix, à l’initiative du Rotary, en présence de représentants de 21 gouvernements et d’observateurs qu’ont été jetées les bases d’une organisation éducative et culturelle qui deviendra en 1949 l’UNESCO.

Avec cette pensée inscrite dans l’acte constitutif et que l’on peut lire au fronton du Palais de Chaillot : « les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix».

Cette conférence de Londres faisait suite à la résolution prise à la Convention du Rotary à La Havane en 1940 où les rotariens identifieront « la liberté, la justice, la parole donnée et le respect des droits de l’homme comme étant essentiels à la paix du monde ».

Pour compléter cette démarche, c’est aussi au Palais de Chaillot en 1948 que sera adoptée la déclaration des droits de l’homme dont René Cassin (membre fondateur du club de Lille) fut un rédacteur éminent.

L’UNESCO, agence des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture a son siège à Paris.

Elle est dirigée par Mme Irina Bokava, Directrice Générale.
Au siège, dans les bureaux et les divers instituts de par le monde, l’UNESCO emploie 2 700 personnes.
La conférence générale se tient tous les 2 ans, elle définit la politique et vote le budget.
Le Conseil Exécutif de 58 états membres s’assure du suivi de la politique et des programmes entre 2 années.
Tous les Etats membres ont un ambassadeur auprès de l’UNESCO. Il y a également une délégation nationale dans chaque pays.
Il y a plus de 480 ONG accréditées auprès de l’UNESCO. 65 d’entre elles ont le statut d’association (c’est le cas du Rotary) et plus d’une centaine, le statut de consultation.

Tous les 2 ans se tient la conférence internationale des ONG.

Celle de décembre 2012 a élu un comité de liaison de 10 membres (dont le Rotary International – c’est Cyril Noirtin qui y représente le Rotary comme membre titulaire, je suis membre suppléant) chargé de faire vivre, entre 2 conférences, la relation Unesco/ONG à travers des forums, des débats, des propositions, des résolutions …..

Serge Gouteyron, Cyril Noirtin, et Genc Seiti

Les représentants de l’UNESCO à ce comité sont M. Eric Falt, sous directeur pour les relations extérieures et l’information du public, M. Genc Seiti, directeur des commissions nationales et de la société civile et Mme Sabina Colombo, secrétaire générale des commissions.

L’’UNESCO et le Rotary sont sur la même longueur d’onde, pour ne pas dire que nous avons la même vision et les mêmes objectifs de culture de la paix.

Nous renforçons nos expertises réciproques dans les domaines où nous sommes l’un et l’autre engagés comme l’éducation, l’eau, la pauvreté, l’éthique et la paix.
Tout en restant indépendants de toutes actions politiques, nous avons une approche adaptée pour chaque région en créant des modèles qui reflètent la diversité de nos organisations.

D’ailleurs, luis Vicente Giay, Président du RI en 1996-1997 et Frederico Mayor, Directeur Général de l’UNESCO à l’époque avaient signé un accord cadre de coopération entre les Délégations Nationales et les Clubs Rotary.

Le Rotary et l’UNESCO ensemble, même si ni l’un ni l’autre, n’avons le pouvoir magique de créer un monde nouveau, nous sommes dans la situation de faire prendre conscience et agir pour préserver la dignité, exercer une vigilance accrue sur l’ordonnancement du monde et promouvoir la citoyenneté démocratique.

Le ROTARY et l’ONU

Par Serge Gouteyron

Le rôle le plus significatif du Rotary dans la création des Institutions intergouvernementales, nous le trouvons en 1945 à San Francisco dans sa contribution à la rédaction de la charte des Nations Unies.

Car parmi les délégués des 50 nations représentées, 49 étaient rotariens dont 11 parmi la seule délégation des Etats Unis (désignés par le Président des Etats Unis sur proposition du Président du RI).

Pour bien saisir la connivence qui existait entre le Rotary et l’ONU, le Rotary adressera à chaque club 2 exemplaires de la charte et un séminaire « ONU et Rotary » sera lancé à partir de 1945, manifestation qui se prolongera pendant 10 ans faisant mieux connaitre aux uns et aux autres la complémentarité de leurs actions.

 

Rappelons que l’organisation des Nations Unies n’est pas un gouvernement supranational, ni un organe législatif chargé de redistribuer la richesse, ni une force militaire et que son financement n’est jamais garanti.

L’ONU vise à mobiliser une volonté politique en rassemblant des Etats souverains qui aspirent à la paix, à l’ordre et au respect de la loi ainsi qu’à la justice sociale.

D’ailleurs on sait trop peu que ce qui est le plus connu de l’ONU, le conseil de sécurité ne représente que 20% de son travail. Les autres 80%, ce sont les questions économiques, humanitaires, éducatives et sociales qui sont aussi au cœur des préoccupations des rotariens.

Le Rotary a pris ses distances avec l’ONU au moment de la guerre froide et ce sera le programme PolioPlus qui en 1980 permit de renouer les relations (avec l’UNICEF et l’OMS).

Cette première coopération amène le Rotary à rétablir des liens avec les Nations Unies et l’UNESCO et cette coopération sera de plus en plus forte.

A l’ONU est organisée chaque année une journée du Rotary qui accueille 1000 à 1600 rotariens sur les sujets dont nous partageons l’expertise pour l’amélioration des conditions de vie dans le monde.

Le point de convergence pour trouver des solutions pratiques aux problèmes contemporains et pour se rassembler autour des principes universels et civiques, nous le trouvons dans ce que l’on appelle le Pacte Mondial de l’ONU.
C’est-à-dire cet acte volontaire d’entreprises et d’associations qui s’engagent dans leur sphère d’influence à soutenir les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, à un environnement sain qui assure la protection des femmes et des enfants et qui lutte contre la corruption.

Le Rotary est signataire du Pacte Mondial en 2010 mais celui-ci n’est pas encore suffisamment connu.

Aujourd’hui, le Rotary a des représentants auprès des Nations Unies (New York, Genève, Vienne) dans les commissions économiques régionales (Nairobi, Santiago du Chili, Bangkok, Beyrouth, Kampala), au fond pour l’Alimentation et l’Agriculture (Rome) , au fond international de développement dans le fond pour l’environnement et dans le programme alimentaire mondial (New York), à l’UNESCO (Paris –je représente le RI avec Cyril Noirtin), au Conseil de l’Europe (Strasbourg – Gérard Caen et François Goettelmann), à l’organisation de la Francophonie (Paris), à l’organisation des Etats américains (Washington), l’Union Africaine (Addis Abeba), la Banque Mondiale (Washington), et, en cours d’accréditation, l’Union Européenne, la Ligue Arabe, le Commonwealth et l’OCDE.

Les 25 représentants du RI travaillent avec les Institutions Internationales afin d’accroitre la visibilité du Rotary.

Les représentants suivent les travaux des organisations qui leur ont été assignées et donnent des informations sur les directives, les programmes et les activités du Rotary.

J’ajoute qu’ avec les autres organisations de la société civile, les représentants du RI émettent de plus en plus fréquemment des avis sur l’élaboration des politiques et les programmes de ces institutions.

En résumé, les représentants du Rotary auprès des Institutions Internationales ont une double fonction :

  • assurer les relations publiques du Rotary
  • et de plus en plus apporter leur contribution à l’élaboration des politiques et des programmes des Institutions Internationales.

Plaidoyer pour l’éradication de la polio

Par Serge Gouteyron

Oui ! Le nombre de cas de poliomyélite n’a jamais été aussi bas ! Mais pour autant les campagnes de vaccinations doivent se poursuivre et, avec la même force, pendant encore quelques années si nous voulons achever notre travail.

Soyons reconnaissants aux personnels de vaccination qui affrontent souvent l’obscurantisme et quelquefois la mort dans leur mission.

Mais actuellement les fonds nécessaires pour les mener à bien font défaut !

Le Président de la Fondation Wilfrid Wilkinson et le Président de la task force du plaidoyer pour l’éradication de la polio, Carl Wilhelm Stenhammar viennent de le rappeler dans leur courrier du 3 février.

L’objectif étant que les pays du G8 continuent à soutenir financièrement l’éradication de la polio comme ils le font depuis 10 ans.

La campagne de sensibilisation que vous avez conduite en novembre et décembre dernier auprès des élus de la nation a eu des retours significatifs de beaucoup d’entre eux (comme reconnaissance et soutien moral à l’action des rotariens et également par des questions au gouvernement).

Mais il nous faut prolonger notre effort et pour cela continuer à travailler à la base, comme par exemple :

  • consacrer une réunion de club ou de district en invitant un élu, des journalistes, des personnalités,…
  • faire signer des pétitions d’engagement, distribuer des certificats d’appréciation,…
  • illuminer les bâtiments publics, faire flotter le drapeau rotarien dans les mairies,…
  • ou encore organiser des manifestations publiques avec les gilets jaunes, les blouses blanches, organiser des spectacles populaires…

Toute manifestation sera la bienvenue au moment de l’anniversaire du Rotary ou pendant la campagne de communication de mars, ou lors de toute célébration particulière d’un club …. ou toute autre idée.

Et, dans l’attente, l’engagement financier des clubs sur la base de 1 000 dollars par an reste vital pour gagner ce combat, commencé il y a 25 ans.

Tous à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

Un coup de chapeau aux rotariens du club de Laval (district 1650) et à leur président Laurent Salvaire.
Le club de Laval est le plus bel exemple de l’engouement suscité en France par la convention de Lisbonne avec 37 rotariens et conjoints déjà inscrits pour un objectif de 40.
J’ai demandé au Président Laurent Salvaire les raisons de ce beau succès : sa réponse : un projet pour le club, un plan d’actions et une motivation régulièrement entretenue.

« Sans la dimension internationale du rotary, un club local n’est rien et il n’y a pas de meilleure occasion qu’une convention mondiale pour prendre la mesure du rotary international.
Fort de cette conviction, la méthode employée pour embarquer 36 membres et conjoints à Lisbonne est très simple :
Un slogan dès le mois de juin : « tous à Lisbonne » et un sondage qui a confirmé l’intérêt du club pour ce projet.
• Dès juillet une réunion de présentation de la convention et la réservation des chambres d’hôtels.
• À partir de septembre, la mise en place d’un fil rouge sur le thème de Lisbonne avec des animations mensuelles :
• Un dîner portugais préparé par le lycée hôtelier
• Une série de conférences sur l’histoire, l’art, la littérature du Portugal
• Très prochainement une soirée Fado
Cette mise en température a permis la confirmation de 37 membres et conjoints avec l’achat des billets d’avions et des forfaits congrès. Le coût pour un couple reste élevé et aurait pu être une source de non confirmation… et si cette fin juin n’était pas une période d’examens pour les enfants de rotariens, je pense que nous aurions pu frôler les 50 participants.
Toutefois l’objectif n’est pas de faire un score en emmenant un maximum de membres. Nous souhaitons rencontrer des rotariens du monde entier, aller à la recherche d’actions transversales et plus largement nourrir notre club de tous les échanges que nous pourrons avoir à Lisbonne. » L.S.

Mais 11 autres clubs seront aussi présents en force à Lisbonne :

  • Pau (1690) 16 participants
  • Lyon Vaise (1710) 16 participants
  • Beausoleil (1730) 16 participants
  • Thonon Leman (1780) 13 participants
  • Cherbourg Val de Saire (1640) 12 participants
  • Luxeuil les bains (1680) 12 participants
  • Valence (1780) 11 participants
  • Annecy (1780) 11 participants
  • Pau Jurançon (1690) 10 participants
  • Avignon Fontaine Vaucluse (1760) 10 participants
  • Pertuis Durance Cadenet (1760) 10 participants

Et la zone 11 (France Andorre Monaco) n’est pas en reste avec 1 160 inscrits ce qui est déjà la plus forte participation française à une convention (hors Nice bien sûr en 1995) et, plus encourageant encore, c’est notre zone qui compte le plus d’inscrits sur les 34 zones du RI.
Le Président Tanaka et moi-même vous adressons nos chaleureuses félicitations pour le travail accompli et les résultats obtenus par toutes les équipes.
Nous sommes dans l’avant dernière étape : attention, après le 1er avril, les tarifs d’inscription prennent 50 euros !
Alors, tous à Lisbonne !

Quand les  comités interpays endossent les objectifs du RI

Par Serge Gouteyron
Alors que j’étais président du club de Denain Bouchain, nous avons créé à Moscou  lecomité interpays France Russie. C’était le 7 mars 1995 en présence de M. Pierre Morel, Ambassadeur de France.
Jeune rotarien, j’avais déjà eu l’opportunité d’organiser, en 1993 et 1994, des échanges amicaux avec les clubs de Moscou et St Pétersbourg alors naissants.
Avec mes amis, nous avions été marqués par l’enthousiasme et l’espérance portés par ces relations ouvertes avec un pays qui s’éveillait à la démocratie et au Rotary.
Ces circonstances ont fait que le comité France Russie, au-delà d’une meilleure compréhension entre les rotariens des 2 nations, a dû très vite élargir sa mission :
  • à l’expansion : 12 clubs ont été parrainés par le comité et des clubs français dont un au-delà du cercle polaire à Narjan Mar par le club de Denain Bouchain justement
  • à la formation rotarienne qui a été une priorité pour de jeunes rotariens qui avaient tout à connaître (avec l’édition d’une brochure spécifique en langue russe)
  • à des actions de grande envergure comme les 30 spectacles de la troupe Loktev de Moscou avec ses 80 enfants et adolescents, les équipements pour un centre maternel et infantile et pour un centre d’hippothérapie à Moscou, une aide matérielle et un soutienpour 2 orphelinats ainsi que des échanges de classes de collèges à St Pétersbourg …

A partir de cette expérience et d’autres en Europe Centrale (en Pologne sous la houlette du regretté PDG Marcel Stefanski, et aussi en Roumanie, en Ukraine, en Bulgarie), les comités interpays sous l’impulsion de leur Conseil Exécutif international (j’ai eu le privilège d’être l’un de ses présidents de 2007 à 2010) ont pris un nouvel essor.
Ils ont retrouvé l’esprit qui prévalait à leur création en 1950. Cet esprit qui a amené les rotariens à s’impliquer dans les institutions intergouvernementales, capables de garantir l’expression des valeurs humaines sur lesquelles se fondent les civilisations.
Cet esprit qui fait de la culture de la paix l’un des objectifs naturels du Rotary International.
Et ils n’ont cessé de se déployer ces dernières années dans l’ensemble du monde : 300 comitésavec leurs  2 sections, animées par des rotariens dynamiques, sont aujourd’hui, autant de chemins pour la paix!
Même, si nous devons, à tout instant, se rappeler la phrase de Gandhi :
« il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin »