Par Serge Gouteyron
L’esprit du service au Rotary s’inscrit dans ce courant de la pensée universelle, tourné vers l’autre, qui traverse les siècles et les continents.
Que ce soit avec les premières toilettes publiques à Chicago en 1907, le combat livré depuis 25 ans pour éradiquer la poliomyélite ou dans les innombrables actions autour des clubs.
Mais, bien que présent dans les Ecritures, comme dans les religions asiatiques, musulmanes ou juives, dans la philosophie des lumières, ce courant de pensée, en tant que tel, n’est pas majoritaire dans le monde, car ses fidèles n’ont pu réussir, jusqu’ici, à imposer leurs vues, tellement les forces contraires restent fortes.
Pourtant les Pères de l’Eglise, les réformateurs protestants, les penseurs hindouistes, bouddhistes ou taôistes, les philosophes musulmans et juifs à des degrés différents, incitent leurs fidèles à servir.
Apprendre et apprendre aux autres, accompagner sa famille et ses proches, soulager les souffrances, améliorer les conditions de la vie, donner de soi,
pour recevoir, ou non, un accomplissement dans les autres mondes, dans le divin de sa personne ou dans le divin de l’autre.
toutes choses qui donnent une dimension spirituelle à notre comportement d’homme et de femmes dans la vie
«Notre Dieu intérieur » disait Marc Aurèle.
Au fond, ce dont nous témoignons ainsi, c’est le message d’amour originel, en quelque sorte laïcisé, puisque le Rotary a fait de la neutralité politique et religieuse l’une de ses règles.
La laïcité, comprise ici, est celle de la liberté de conscience, celle qui permet aux valeurs de l’humanité de prospérer au-delà des arrangements du siècle.
De hautes figures comme Mère Térésa; le Dr Schweitzer ont incarné ce message d’amour à Calcutta et à Lambaréné.
Des lieux où souffle l’esprit !
« je m’éveille et je vis que la vie n’est que servir
je servis et je compris que le service est joie »
Rabîndranâth Tagore