Par Serge Gouteyron
Ces dernières années, nous avons fait de la croissance des effectifs notre principal objectif. Nous y consacrons beaucoup de nos forces.
Les moyens mis en œuvre, comme les résultats, seront d’ailleurs au centre des préoccupations de l’Institute de Monaco.
Pour autant, un autre objectif apparait tout aussi important : celui de signifier qu’à travers actes et comportements, un autre ordonnancement social est possible.
Et cette approche trouve son expression dans la culture du Rotary et ses trois composantes : la culture professionnelle, la culture du service et la culture de la paix.
Le groupe d’amis réunis par Paul Harris pensait, au début du siècle précédent, qu’en créant le premier club rotary, la camaraderie et l’honnêteté seraient des leviers suffisamment puissants pour changer le courant de la vie à Chicago.
Et finalement de la déontologie, au critère des 4 questions jusqu’au questionnement philosophique, les rotariens ont mis au point avec les années une démarche éthique qui leur est propre.
Ce groupe d’amis inscrivit très vite le service parmi ses priorités faisant référence en cela au message d’amour spirituel. C’est ainsi que les rotariens ont mis en place les premières actions locales destinées à améliorer les conditions de vie que les clubs, avec la Fondation Rotary, allaient démultiplier plus tard à travers le monde.
Avant de se concentrer autour de 6 axes stratégiques, ce qui nous met en phase avec les objectifs du millénaire des Nations Unies.
Il ne s’était pas écoulé quinze ans depuis la création du premier club (mais la grande guerre avait changé les esprits) que le Rotary faisait de« l’aide à l’avancement de la paix » l’un de ses buts.
But qu’il concrétisera par son souci de renforcer les institutions internationales, par la recherche permanente du développement humain, de la paix civile et plus récemment, par la création des centres d’études internationales pour la paix et la résolution des conflits.
Toujours à la même époque, un Président des Etats Unis (Waren Harding), dira que « la création de clubs dans toutes les communautés pourrait garantir la tranquillité et la marche en avant du monde »….
Il est extraordinaire de penser qu’en moins de 20 ans, le Rotary était devenu une référence et un espoir pour la société.
Mais ce qui a pêché, c’est que la culture du Rotary et son modèle, bien que partagés sur le fond, n’ont pas été considérés comme capables de bouleverser réellement l’ordre social, seulement d’améliorer çà et là les conditions de vie sauf, sans aucun doute, pour l’éradication de la polio.
Alors, à nous de trouver aujourd’hui (ce qui parait être toujours possible), comment exprimer au mieux la culture du Rotary pour mieux faire connaître le mouvement de pensée et d’action auquel nous adhérons et pour lequel beaucoup d’amis inconnus, autour de nous, seraient susceptibles de partager l’idéal.