Par Serge Gouteyron
J’ai eu le plaisir de représenter le Président Tanaka à la conférence du district 9010 qui regroupe l’Algérie, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie.
Le gouverneur Abderrahmane Ali Khodja a choisi de consacrer cette conférence au thème du Président « la paix par le service ».
M. Kamel Bouchama, ancien ministre et ancien ambassadeur de la république démocratique algérienne aujourd’hui écrivain et historien a traité des valeurs de tolérance, d’humanisme de l’Emir Abdel Kader et de son engagement spirituel, valeurs dont il a témoignées, en pratique, lorsqu’il sauva de la mort de nombreux chrétiens en Syrie.
M. Mustapha Cherif ancien ministre également, revenait de Rome où il avait été reçu par le Pape François, dans une courte et tonifiante intervention, il rappela la nécessité du dialogue entre les civilisations.
Il est rare de trouver dans le discours d’hommes politiques autant de proximité naturelle avec la pensée rotarienne.
Autres moments forts, l’évocation de la paix autour de la Méditerranée par le Past Gouverneur du district 1700 Jacques Divisia et le past gouverneur Mohamed Ghammam qui ont renouvelé à Alger la charte d’un Institute de la Méditerranée (réflexion engagée à la conférence de Montpellier en 2006 et poursuivie à la conférence d’Hammamet en 2010).
Autre moment émouvant, le jumelage des clubs d’Alger et de Rabat.
Ces conférences de districts multipays nous rappellent l’esprit des conventions internationales. Il est agréable de voir les relations amicales et fraternelles des rotariens de ces 4 pays rassemblés par la bannière du Rotary … ce qui n’interdit pas à chacun de s’exprimer.
Pourtant une épreuve attend ce district, la mise en œuvre du règlement intérieur (commission de nomination des gouverneurs, périodicité du gouverneur par pays …) mais je pense que chacun veillera à sauvegarder l’intérêt du Rotary.
Par ailleurs, ce district a mis en place depuis 3 ans une expérience très intéressante de croissance de l’effectif (par le PDG Mohamed Ghammam poursuivie par le PDG Ahmed Mikou) à partir de clubs « jeunes professionnels » : la majorité de leurs membres vient du rotaract. Initiative qui a permis à ce district de progresser de 250 membres en 3 ans, soit 15%.
A noter dans le même temps la reconstitution des clubs rotaract. La jeunesse étant ici une lumière pour l’espoir.
Je suis rentré optimiste pour un déploiement du Rotary en Algérie (où il est encore faible si ce n’est à Alger) car les conditions politiques me paraissent être remplies (si les conditions économiques le sont aussi).
Dernier point (et non le moindre) : la qualité de l’expression en langue française des rotariens des pays du Maghreb.