Par Serge Gouteyron
Nous avons conclu l’an dernier un partenariat stratégique avec l’Institut de l’eau de l’UNESCO à Delf, par lequel la Fondation Rotary accorde chaque année 8 bourses pour des étudiants ingénieurs (en provenance de pays en voie de développement).
La promotion d’étudiants ingénieurs de l’Institut de Delf oscille entre 150 et 200 suivant les années.
C’est notre fierté d’ailleurs, de voir ce partenariat maintenant réalisé. Il avait été le sujet principal de la conférence internationale « Agir pour l’eau » de mai 2006 en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, de directeurs spécialisés de l’UNESCO et de 300 rotariens.
Nous n’avons pas de partenariat établi dans l’éducation mais nous poursuivons la même démarche en particulier dans l’alphabétisation (la moitié des clubs rotariens dans le monde ont une action dans la lutte contre l’illettrisme).
Le programme : « l’éducation pour tous » et l’apprentissage tout au long de la vie pour lequel l’UNESCO est chef de file pour l’organisation des Nations Unies, est un programme tout proche de nos préoccupations et pour lequel les compétences professionnelles de rotariens seraient très utiles.
La lutte contre la pauvreté a été dès le début un des chantiers de l’UNESCO.
C’est aussi un axe stratégique du Rotary à travers le développement économique local, les entrepreneurs, les femmes dans les communautés défavorisées et le microcrédit (sachant que la majorité des pauvres vit dans les zones rurales).
Dans ce domaine également le Rotary et de l’UNESCO conjuguent leurs efforts pour atteindre les objectifs du millénaire.
L’UNESCO et le Rotary ont une vision pour la société : démocratique, transparente, une vision cohérente de ce qui est juste pour elle, une démarche éthique. La bioéthique est d’ailleurs une réflexion en cours à l’UNESCO.
L’idée de relancer la réflexion d’un code de déontologie professionnel pour toutes les professions, partout dans le monde serait un acquis considérable pour la civilisation.
Le concours éthique des grandes Ecoles dont la remise des prix se fait à l’UNESCO est aussi une belle opportunité de partager nos réflexions sur l’éthique.
Sur la culture de la paix, nous avions déjà eu la possibilité de vérifier à la conférence de Cannes « la paix est possible » en 2008, en présence du Président du RI Wilf Wilkinson et de 1 000 participants, que le Rotary et l’Unesco ont des objectifs communs à travers des voies parallèles.
La conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary /Unesco, en mars 2012, en présence du Président, Kalyan Banerjee et de 300 rotariens a confirmé la convergence d’objectifs entre l’UNESCO (institution intergouvernementale) et le Rotary (organisation de service privée) en ouvrant l’avenir sur une coopération rapprochée.
En particulier, nous pouvons travailler également ensemble dans les centres d’études pour la paix et la résolution des conflits et, peut être, envisager de fédérer les initiatives existantes pour la résolution des conflits.
Par ailleurs, le Rotary et l’UNESCO ont les mêmes priorités : pour l’Afrique et envers les jeunes, la force d’impulsion démocratique des sociétés contemporaines et répondre aux aspirations économiques des jeunes est un vrai défi.
Je pense que de partenaires historiques, le Rotary et l’UNESCO ont vocation à devenir des partenaires stratégiques pour faire de la culture de la paix et du développement, la force motrice du 21ème siècle.