Par Serge Gouteyron
Des réseaux professionnels au cœur de la cité
Au-delà de sa fonction d’acteur économique de référence, l’Entreprise porte aujourd’hui une nouvelle responsabilité sociétale et environnementale.
Le rapport de Nicole Notat et Jean Dominique Senard « l’Entreprise objet d’intérêt collectif » (mars 2018) liste les observations et recommandations visant à renforcer ses performances dans ces domaines.
En particulier, les conditions de travail, la sécurité et la représentation des salariés, la pollution et la décarbonation, les relations externes à travers le cycle fournisseurs, clients, consommateurs.
La loi Pacte de 2019 jette les bases de l’entreprise à mission. Celle qui prolonge la performance économique par un engagement dans la société qui lui donne une « raison d’être supplémentaire« .
L’Union européenne a, de son côté, arrêté de nouvelles dispositions pour les années 2024 à 2028 pour les 50 000 entreprises de plus de 150 millions de chiffre d’affaires.
D’abord sur le zéro carbone mais aussi sur la mise en œuvre de grands principes comme la loyauté des pratiques, l’implication dans la communauté locale et une gouvernance participative.
Le monde de l’entreprise est riche de ses propres réseaux institutionnels : organisations patronales, chambres de commerce et des métiers, tribunaux de commerce.
A cette représentation historique se sont ajoutés cette dernière décennie des réseaux spécifiques de dirigeants d’entreprises en forte expansion : « les clubs business« .
De son côté, le Rotary International est une organisation de service dont les priorités d’action sont la promotion de la paix, l’éducation et la lutte contre l’illettrisme, le développement économique local, la prévention des maladies et la santé de chacun – rappelons son combat pour l’éradication de la poliomyélite – , l’accès à l’eau potable pour tous ainsi qu’à un environnement sain.
Priorités qui s’inscrivent dans les objectifs des Nations Unies pour le développement durable.
Surtout, le Rotary International, dès sa création, subordonne l’adhésion de ses membres à une « classification professionnelle« .
Cette classification conduit les rotariens à « considérer leur profession comme un vecteur d’action au sein de la société » et » à cultiver l’observation de règles de haute probité dans l’exercice de leur profession« .
Aujourd’hui, dans les clubs Rotary, femmes et hommes du monde des affaires, des professions libérales, sociales et civiques, comme leurs ainés, continuent de vivre leur idéal de service à travers leur devise « Servir d’abord« .
Les rotariens : un réseau professionnel engagé dans la cité.
Le colloque « l’Entreprise et le Rotary » du samedi 18 novembre 2023 à Lille sera l’opportunité pour le monde de l’Entreprise comme celui du Rotary de souligner la convergence de ces réseaux au service de l’intérêt collectif.
Une réflexion d’actualité.