Par Cyril NOIRTIN
Représentant du Rotary International à l’UNESCO
Près de 850 participants, représentant une quarantaine de pays, se sont réunis le samedi 24 mars 2018 dans la grande salle de conférence du siège de l’UNESCO à Paris pour assister à la conférence du Rotary traitant des objectifs 2030 des Nations Unies pour le développement durable.
Le 25 septembre 2015 à New York, lors du Sommet des Nations Unis sur le Développement Durable, les 193 États Membres de l’ONU ont adopté un ensemble d’objectifs de développement durable pour éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous
Cette manifestation, placée sous le haut patronage de l’UNESCO, a permis de souligner le rôle joué par cette organisation dans la réalisation de ces objectifs et la complémentarité et convergences des actions du Rotary et de l’UNESCO.
En effet, l’UNESCO contribue à la mise en oeuvre de ces objectifs par son travail dans les domaines de l’éducation, des sciences naturelles, sociales et humaines et de la culture. L’UNESCO qui a contribué activement à sa définition, s’est vu confié par l’ONU la responsabilité du 4ème objectif : celui d’une éducation de qualité pour tous et promouvoir l’apprentissage tout au long de la vie.
Avec l’UNESCO, nous partageons, nous rotariens, des priorités communes : l’éducation – la culture de la paix – l’accès à l’eau pour tous – la lutte contre la pauvreté et la dimension éthique de l’action et de la gouvernance.
L’une comme organisation de service privée, l’autre comme institution intergouvernementale.
Nous avons l’une et l’autre une approche adaptée pour chaque région en créant des modèles qui reflètent la diversité de nos programmes.
Les six axes stratégiques du Rotary International, dont la comparaison avec les objectifs du développement durable des Nations Unis montre une grande complémentarité, placent le Rotary comme un interlocuteur majeur des organisations internationales qu’il s’agissent d’engagement des Rotariens et des Rotaractiens sur le terrain comme de financement des programmes.
Lors de son intervention, le Président du Rotary International, Ian Riseley, a rappelé que le programme principale du Rotary qui vise à éradiquer la polio était sans doute le meilleur exemple d’un partenariats efficaces entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.
Marie Christine Gries, représentante du Soroptimist International à l’UNESCO, a souligné que bien qu’il ait eu dans les 15 dernières années, de réels progrès pour l’égalité des genres la condition des femmes et des filles est encore très largement médiocre au niveau mondial. Elle a notamment insisté que « pour inciter les décideurs politiques à faire les bons choix, notre rôle d’ONG est de plaider, de faire pression, mais en justifiant notre plaidoyer par les progrès réalisés grâce à nos programmes, nos actions concrètes sur le terrain, notre part du travail. »
Dans son intervention intitulée « Changeons les esprits par le climat », Patrick Gallaud, Vice Président du comité de liaison ONG UNESCO a dressé un constat grave, voir alarmant du changement climatique dont les causes sont les émissions de gaz à effet de serre dû aux activités humaines. Cependant de nombreuses initiatives voient le jour, chacune d’elle étant porteuse d’espoir et notamment dans le domaine de l’éducation au changement climatique.
Le Rotaract Europe représenté par son président Justin Hadjilambris et sa vice présidente Anne Lucky Dalena, ont présenté leur initiative « Green project », lancé à l’occasion de la célébration des 30 ans de la création du centre d’information européen du Rotaract. Ce programme a permis de coordonner la réalisation du plus de 20 projets à travers l’Europe en faveur de l’environnement, totalisant près de 7000 heures de volontariat.
Dans sa déclaration, Thomas LAMY, coordinateur National Rotaract France, a appelé les Rotariens a s’engager « encore plus fortement pour la préservation de notre belle planète et notamment de sa nature » en réaffirmant leur engagement pour participer au Développement Durable à travers la culture du Rotary. Ceci en incluant les valeurs de diversité, d’intégrité, de paix et d’amitié. Il a également proposé d’instaurer “Le Parcours Jeune du Rotary” et d’inaugurer ensemble un Contrat “Past Rotaractiens au Rotary”.
Le doyen des représentants du Rotary auprès des organisations internationales, Ed Futa a conclu cette conférence en soulignant l’importance des partenariats public (gouvernements, institutions) ou privé (société civile) comme étant la voie de l’efficacité pour les financements et la gestion de l’opérationnel comme l’a montré l’initiative Polio Plus.
« Les objectifs des Nations Unies pour le développement durable sont peut-être difficile à atteindre, mais ils restent à notre portée si nous travaillons ensemble ». Le programme d’éradication de la Polio en est la preuve. « Il est le schéma directeur qui, je l’espère, va inciter à de plus en plus d’initiatives pour bâtir demain un monde plus sain, plus équilibré et plus équitable. »