Par Serge Gouteyron
J’ai eu le privilège de servir le Rotary International comme vice-président en 2005-2006 (la 2ème année de mon mandat d’administrateur).
Le vice-président occupe une place de choix dans l’organigramme du Rotary, en cas de défaillance du Président, c’est le vice-président qui est appelé à lui succéder (et non le Président élu) : une réplique de la constitution des Etats Unis.
Le poste de vice-président dans l’histoire échoit rarement à un européen (c’est le plus souvent le poste de trésorier). Le dernier vice-président européen était Carlo Ravizza en 1985 comme le dernier vice-président français avant moi était Jacques Giraud (1er vice-président en 1962), avant 1978, il y avait 3 vice-présidents : 1 par grande région rotarienne.
Remarquons qu’un vice-président sur 2 à peu près devient président quelques années plus tard.
Suivant l’usage, c’est le Président qui propose au conseil d’administration le nom du vice-président. Dans mon cas, cela s’est passé au lendemain de la convention de Chicago (le président Stenhammar m’avait informé quelques semaines auparavant). Cette proposition sera accueillie par les applaudissements de mes collègues. Je succédai à John Germ (le vice-président de Glenn Estess) qui est l’actuel président du Rotary.
Sinon le vice-président remplit les missions que le Président lui confie. J’ai donc pu à ce titre entrer dans la peau d’un Président à l’invitation des rotariens à Beyrouth, Lisbonne, Naples, Capri, Moscou, Boston et autres lieux français.
J’ai reçu, au nom du Rotary International et de son Président, 2 prix pour notre action en faveur de l’éradication de la polio : le 1er à Chicago remis par l’Eglise Luthérienne et le 2ème à St Domingue remis par l’association internationale Wango (plus connue sous le nom de Moon).
Parmi toutes ses fonctions, le Vice-Président est également membre de droit de la commission exécutive dont l’une des tâches est l’évaluation chaque année du secrétaire général, il est aussi membre de droit de la commission commune Rotary/Fondation au cours de laquelle j’ai eu à protester contre la fermeture du centre pour la paix de Paris (car sans proposition alternative).
Un autre rôle du Vice-Président (important sans doute mais moins visible) se niche dans les relations internes du conseil d’administration. Modérateur, dans les débats les plus tendus en en particulier lorsque le Président n’est pas en phase avec son conseil (ce qui arrive), confident (sur les sujets sensibles), vigilant lorsqu’il s’agissait pour moi de mettre en valeur la pensée rotarienne.
Dix années sont passées. Que retenir de ces années !
Avons-nous avancé dans le bon sens ? Certes, nous nous sommes efforcés de faire rayonner le Rotary mais l’influence des hommes sur le système est limitée, c’est l’organisation qui a toujours le dernier mot.
Mais ce n’est pas plus mal ainsi, cela évite les dérives
En tout état de cause, une aventure rotarienne et humaine sans pareil !