Par Serge Gouteyron
Retour quelques dix années en arrière sur ma fonction d’administrateur : une fonction méconnue.
Il faut bien comprendre que la tâche principale de l’administrateur est de gérer le Rotary International, les clubs et les districts, les programmes, les finances et les commissions du Rotary … sur la base de propositions apportées au Conseil par le secrétaire général, son staff et le Président. Remarque : les initiatives personnelles des administrateurs hors de ce cadre sont rares mais aboutissent quelquefois.
J’ai eu la chance que 3 de mes propositions soient devenues des décisions du Conseil d’Administration :
· Il a reconnu et valorisé l’action des comités interpays avant que le conseil suivant (en 2007) approuve le nouveau code de procédures des comités interpays
· Une autre décision du conseil d’administration reconnaîtra l’organisation internationale de la francophonie comme une institution internationale dans laquelle de Rotary sera représenté (cela 8 ans avant que le Commonwealth soit lui-même reconnu)
· Une 3ème décision, avec mon collègue canadien aboutira à la mise en œuvre des groupes d’action rotariens pour soutenir les 6 priorités d’actions du plan stratégique.
Comme souvent dans ce type d’instance, les relations personnelles jouent un grand rôle dans les décisions.
Mais il y eut également des moments difficiles, au moins 2, lorsque le centre d’études internationales pour la paix à Sciences Po Paris a été fermé (sans proposition alternative) mais également lorsqu’il fallut annuler le choix du comité de nomination du président pour campagne électorale. Décision qui sera confirmée à la convention de Copenhague après une mise en scène qui est restée dans la mémoire des présents.
Sinon des débats quelquefois passionnés sur plusieurs sujets ont débouché sur des décisions : – pour ma part sur le développement du Rotary en Chine, sur la création du 1er district de Russie, sur la mise en oeuvre du plan stratégique…..
Une belle satisfaction aura été d’organiser avec la promotion des gouverneurs 2004-2005, le peut déjeuner francophone à la convention de Chicago. Lieu de rencontre qui fera place l’année suivante au cocktail organisé avec le soutien du magazine Le Rotarien qui perdure toujours. Très couru par les dirigeants du Rotary (à Salt Lake City pas moins de 12 administrateurs et 4 past présidents y seront présents).
Autre débat sous tension qui revient périodiquement : la composition des zones, c’est à dire rééquilibrer les zones en fonction du nombre de rotariens. L’enjeu est le nombre de sièges au Conseil d’administration et dans la commission d’élection du Président et l’influence qui va avec.
C’est un sujet sensible car les rotariens des Etats Unis vont bientôt perdre leur leadership originel.
Il nous faut lancer une réflexion sur ce point et sans doute adapter notre gouvernance pour que la place de l’Europe, dans cette confrontation, soit sauvegardée et avec elle sa conception du Rotary.