Par Serge Gouteyron
Journée du Rotary aux Nations Unies : Unesco Paris le 4 mai 2024
La collaboration Rotary/Unesco s’est instituée dès l’origine de l’Unesco
En 1946, le Rotary octroie des bourses pour les services sociaux et éducatifs dans les pays ravagés par la guerre. L’Unesco est chargé de la mise en œuvre sur le terrain.
En 1997, un accord-cadre de collaboration est signé entre le Directeur Général de l’Unesco, M. Frédérico Major et Luis Vicente Giay Président du Rotary.
L’accord prévoit une collaboration globale entre les 2 organisations.
Je me souviens bien, cher Gordon, dans le stade de Glasgow de l’intervention de M. Frédérico Major à la convention de 1997.
En 2003, un second accord-cadre est signé par M. Kōichirō Matsuura, Directeur Général de l’Unesco et Jonathan Majiyagbe Président du Rotary.
Il s’agissait de faire coopérer les 120 commissions nationales de l’Unesco et les 500 districts du Rotary.
Ces 2 accords-cadres sont restés en deçà des espérances de nos dirigeants mais aujourd’hui je pense qu’ils fonctionneraient mieux.
Pour autant, les Présidents du Rotary ont honoré de leur présence les 4 conférences que nous avons organisées à l’Unesco sur le thème de la paix.
En 2011 « la culture de la paix une vision partagée Rotary/Unesco » avec le Président Kalyan Banerjee
En 2015 « construire la paix avec le Rotary et l’Unesco » « les initiatives de paix des comités interpays » avec le Président Gary Huang.
En 2018 « le Rotary et les objectifs de développement durable » avec le Président Ian Riseley.
En 2020 « ensemble pour la paix » avec le Président Mark Maloney. Rotary Day où nous devions célébrer le 75ème anniversaire des Nations Unies
qui sera annulé pour cause de Covid alors que 1 325 rotariens étaient inscrits.
Sans omettre la rencontre de John Hewko Secrétaire Général du Rotary et du Directeur Général Adjoint de l’Unesco en 2023.
Avant cela, en 2005, à l’occasion du centenaire, les clubs et les districts français lancent « le concours national d’éthique professionnelle » pour les étudiants.
La conférence générale des Grandes Ecoles, l’Unesco et ensuite la Commission Nationale française de l’Unesco sont associées.
Un succès : une quantité impressionnante de mémoires, quelquefois hors des sentiers battus, ont été écrits au cours de ces années sur le sujet.
De quoi alimenter plusieurs thèses sur l’éthique.
Puis en 2006, la conférence « Agir pour l’eau » en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, précédée d’une visite à l’Unesco du Président Glenn Estess, suivie par celle du Président Billl Boyd débouchera en 2011 sur un partenariat Fondation Rotary/Institut de Delf de l’Unesco pour la formation d’ingénieurs et de techniciens hydrologues des pays en voie de développement.
Une centaine de bourses de la Fondation ont ainsi financé 2 années d’études.
En 2013, les clubs Rotary, sous l’impulsion de Maurice Charbonnières, ayant un site classé sur leur territoire créent une association pour valoriser le patrimoine mondial :
Albi, Fontenoy, Carcassonne, Le Havre, Provins, Valenciennes, Gavarnie, Lyon et Besançon, – Blaye cette année, Bourges l’an prochain – ont été les lieux de ces rencontres.
Autre point : l’Unesco agrée 350 ONG pour lesquelles il existe une direction dédiée.
Le Rotary y occupe le statut d’association.
Ces ONG élisent tous les 2 ans leur président et leur comité de liaison.
Le Rotary International a exercé plusieurs mandats dans ce comité. Il occupe actuellement la fonction de trésorier.
Le comité de liaison organise des forums sur les thèmes de l’Unesco.
Le Rotary avait organisé celui de Quettaro au Mexique en 2016
Et a eu l’opportunité de présenter ses actions et ses programmes à la conférence générale de l’Unesco en 2022 avec Cyril Noirtin.
Nous avons collaboré étroitement depuis 13 ans avec 5 dirigeants de l’Unesco : Genc Seïti – Eric Falt – Jean Yves Le Saux – Julien Pellaux et la cheffe de service des partenariats ONG , Sabina Colombo.
Nous les remercions chaleureusement pour leur coopération.
Aujourd’hui notre réflexion concerne l’Education, une cause prioritaire du Rotary tandis que l’Unesco en est chef de file pour les Nations Unies.
Le Rotary a rejoint la coalition mondiale pour l’Education constituée en 2020 pour apporter des réponses à la fermeture des Etablissements scolaires pendant le Covid.
C’est une coalition très large avec les organisations internationales, la société civile, éducative, les Gafam, les médias qui travaille pour une éducation équitable et inclusive.
L’Éducation verte, l’Education au développement durable sensibilise sur les conséquences du changement climatique et sur toutes les questions environnementales, son but est de favoriser des connaissances, compétences et attitudes pour promouvoir le développement durable.
Il existe également depuis cette année, un partenariat stratégique avec le programme des Nations Unies pour l’environnement : protéger et restaurer les cours d’eau.
De plus, cette année, le Rotary a été très présent à la COP 28 de Dubaï sous le leadership de Judith Diment.
Le Rotary devrait pouvoir aussi prendre une grande place dans l’Education à la paix, grâce à son réseau de Comités Interpays, les rotariens, activateurs de paix et son expertise publique des Centres pour la paix.
De quoi proposer une chaire pour la paix avec le concours de l’Unesco.
La collaboration entre le Rotary et les Organisations Internationales se fait à travers le travail et l’entregent des représentants du Rotary.
Les représentants du Rotary ont pour mission de faire connaître le Rotary, sa philosophie, ses programmes, d’intervenir en son nom dans les commissions et les instances.
Ils sont mandatés par le Président.
Ils sont donc en première ligne pour illustrer la proximité de pensée et d’action que le Rotary International entretient historiquement avec l’Onu et l’Unesco.