Par Serge Gouteyron
Le Président du RI 1999/2000, Carlo Ravizza, Vice-Président 1985/1986 et Président du comité d’organisation d la Convention de Nice 1995, entre autres fonctions, nous a quittés tout récemment.
Carlo Ravizza a été un Président exceptionnel.
Il avait pour notre organisation une vision : celle d’une Internationale du Service : humanitaire, éducative et professionnelle portée par des valeurs humanistes et éthiques pro active au sein de la société.
Il situait le Rotary au 1er rang des ONG, à la même place qu’une agence de l’ONU, comme l’UNESCO ou l’UNICEF. N’avait-il pas d’ailleurs souhaité, sans trop y croire il est vrai, que le siège du Rotary International soit à Genève.
De cette vision, il a témoigné durant son mandat :
• A travers le plan de leadership du district d’alors avec de grands districts dans lesquels le gouverneur devenait le porte-parole régional de l’organisation auprès des institutions patronales, commerciales et gouvernementales tandis que les gouverneurs adjoint assumaient le suivi du fonctionnement et les visites de clubs
(au moment où le Rotary se cherche une organisation moins coûteuse, cette option peut être à nouveau envisagée).
• A travers son souci de susciter plus d’engagement personnel de la part des rotariens par une connaissance profonde de leur organisation.
Carlo pensait, avec Rossana, son épouse qui l’accompagnait toujours, que le Rotary devait être pour chaque rotarien aussi essentiel dans leur vie qu’il l’était pour la sienne..
Robert Barth (Suisse), Bill Huntley (Grande Bretagne), Carlo Ravizza (Italie) et Carl Wilhelm Stenhammar (Suède) ont chacun durant leur mandat respectif imprégné l’organisation du Rotary, alors très américaine, de l’esprit européen.
J’ai eu l’opportunité plusieurs fois de solliciter Carlo Ravizza et à chaque fois, il a répondu présent.
- A l’Institute de Lille en 2005 (qu’il voulait bien classer parmi les « supérieurs »)
- A Cannes en 2008 pour la conférence « la paix est possible » avec le Président du RI Wilf Wilkinson et Carl Wilhelm Stenhammar.
- Dans les ateliers « comités interpays » des conventions de Birmingham et de Montréal dans lesquels il m’épaula.
Pensant à ces moments fabuleux et à ses chaleureuses convictions, je mesure ce que nous avons perdu.