Par Cyril NOIRTIN
Représentant du Rotary à l’UNESCO
A l’invitation des Gouverneurs des districts Rotary 1730 (France) et 2032 (Italie), j’ai participé au premier forum Rotarien transfrontalier des Alpes de la Méditerranée qui s’est tenu le samedi 6 avril 2019 au Casino de Sanremo en Italie.
En ma qualité de représentant du Rotary à l’UNESCO, j’ai pu intervenir dans une table ronde organisée en soutien à la candidature de l’inscription des « Alpes de la Méditerranée » au patrimoine mondial de l’UNESCO.
C’est un site transfrontalier, sériel, axé sur les valeurs géologiques et constitué par un périmètre à la fois terrestre et marin appartenant à 3 États : Italie, Monaco et France. Ce territoire est situé au sud de la chaîne alpine, entre les départements des Alpes-Maritimes et des Alpes-de-Haute-Provence dans le sud-est de la France, Monaco et les régions du Piémont et de la Ligurie, dans le nord-ouest de l’Italie.
Nos patrimoines culturel et naturel sont deux sources irremplaçables de vie et d’inspiration. Des lieux aussi extraordinaires et divers que les étendues sauvages du parc national de Serengeti en Afrique orientale, les Pyramides d’Egypte, la Grande Barrière d’Australie et les cathédrales baroques d’Amérique latine constituent le patrimoine de notre monde.
L’idée de créer un mouvement international pour protéger le patrimoine est née après la Première Guerre mondiale. En 1972, un traité international intitulé Convention concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel fut adopté par l’UNESCO.
Il encourage l’identification, la protection et la préservation du patrimoine culturel et naturel à travers le monde, considéré comme ayant une valeur exceptionnelle pour l’humanité.
La liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO, ou patrimoine de l’humanité, a pour objectif de préserver et transmettre ce patrimoine aux générations futures.
L’événement qui a suscité une prise de conscience internationale particulière a été la décision de construire le barrage d’Assouan en Egypte, ce qui aurait inondé la vallée où se trouvaient les temples d’Abou Simbel, trésors de la civilisation de l’Egypte ancienne. En 1959, l’UNESCO a décidé de lancer une campagne internationale à la suite d’un appel des gouvernements égyptien et soudanais. La recherche archéologique dans les zones qui allaient être inondées a été accélérée ; enfin les temples d’Abou Simbel et de Philae ont été démontés, déplacés et réassemblés. Ce succès a été suivi d’autres campagnes de sauvegarde, notamment pour sauver Venise (Italie) et Mohenjo Daro (Pakistan) et pour restaurer Borobudur (Indonésie).
L’idée de concilier la conservation des sites culturels et celle des sites naturels vient des Etats-Unis d’Amérique.
Une conférence à la Maison-Blanche à Washington, D.C. en 1965 a demandé la création d’une « Fondation du patrimoine mondial » qui stimulerait la coopération internationale afin de protéger « les lieux, les paysages et les sites historiques les plus extraordinaires pour le présent et l’avenir de toute l’humanité ».
En considérant le patrimoine sous ses aspects culturels aussi bien que naturels, la Convention nous rappelle l’interaction entre l’être humain et la nature et la nécessité fondamentale de préserver l’équilibre entre les deux.
En 2014, à l’initiative du Rotary club Albi-La Pérouse, il a été créé une association Entente Clubs Rotary-Sites UNESCO. Celle-ci a pour objectif de regrouper les clubs Rotary implantés à proximité, d’un site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco pour faire découvrir le patrimoine mais aussi pour permettre aux clubs de se retrouver et de travailler et réfléchir ensemble sur les valeurs communes et les actions pouvant être faites (culture de la paix, sauvegarde du patrimoine, solidarité, ….).
Ces actions démontre une nouvelle fois, que les clubs et districts Rotary, en travaillant avec l’UNESCO, peuvent étendre leur impact et projeter de nouvelles actions notamment dans les domaines de l’éducation, de la culture, du développement durable et de la promotion de l’éthique.