LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Renforcer le Rotary avec un effectif solide

Par John Hewko
Secrétaire Général du Rotary International

En tant que secrétaire général du Rotary International, j’aimerais poser à tout Rotarien lisant ce blog la question suivante : pourquoi êtes-vous devenu membre de votre club ?

Je sais qu’un bon nombre d’entre vous ont répondu à l’invitation parce qu’ils ou elles y ont vu un moyen d’aider les plus défavorisés et de participer bénévolement à des actions qui ont un impact dans votre ville ou à l’étranger. Quelle autre organisation que le Rotary serait en mesure de construire un terrain de jeux pour enfants et à la fois permettre à des Rotariens de pays en développement de vacciner des enfants contre la polio ou d’accueillir et de s’associer à des Rotariens de passage pour monter des actions humanitaires vitales ?

Peut-être vous vous êtes sentis attiré par le Rotary pour son aspect convivial – l’opportunité qu’il offre de mettre de côté une fois par semaine le stress de sa vie professionnelle pour pouvoir apprécier un bon programme de réunion et se détendre en bonne compagnie.

Serge Gouteyron, John Hewko et Cyril Noirtin

Peut-être êtes-vous devenus membre d’un club parce que vous saviez que le Rotary vous ouvrirait son réseau de décideurs ? Il n’y a aucun mal à ça. De par sa tradition du respect de l’éthique dans la vie professionnelle, le Rotary vous permet de côtoyer des personnes de confiance, une qualité particulièrement recherchée à une époque où nous sommes bombardés jour après jours d’actualités sur des délits commis par des personnalités politiques ou des dirigeants d’entreprise.

Il est aussi fort probable que vous soyez restés membre d’un club pour plusieurs de ces raisons. Lors de mes déplacements, j’ai souvent entendu des Rotariens m’expliquer qu’ils avaient rejoint un club pour étendre leur réseau ou pour cet esprit de camaraderie unique qui anime les membres de notre organisation. Ces personnes expliquent aussi que, très vite, ils se sont sentis naître une passion pour l’action rotarienne. Oui, aider les autres peut rapidement créer une dépendance, au bon sens du terme.

Pour expliquer les choses simplement, le Rotary est le point d’intersection entre le monde professionnel et une cause, une description succincte que j’utilise lorsque je parle du Rotary aux médias ou à un public non rotarien. L’action, la camaraderie et le networking. Réunir autour d’une même table décideurs et acteurs locaux pour monter des actions qui auront un impact durable aussi bien local que mondial.

C’est cela l’essence même du Rotary, et c’est la principale raison qui nous a poussés à améliorer les subventions du Rotary au travers du plan Vision pour l’avenir, lancé au début de 2013-2014. Le nouveau modèle de subventions – qui propose des subventions de district, mondiales et clé en main – offre des procédures simplifiées et donne aux clubs et districts plus de flexibilité dans les activités humanitaires ou éducatives qu’ils souhaitent financer, comme par exemple des actions de proximité, des bourses d’études ou des actions internationales s’inscrivant dans nos six axes stratégiques.

Alors, en quoi tout cela concerne-t-il l’effectif, me direz-vous ? Ces changements permettront aux Rotariens de tirer encore plus de satisfaction de leurs actions et contribueront à les fidéliser. Nos actions seront mises en valeur par le bouche à oreille, les réseaux sociaux et la presse grand public. Cela aura pour effet de renforcer encore plus notre image et démontrera aux membres potentiels que le Rotary est une organisation viable et robuste, un véritable agent de changement digne d’intérêt. À cet égard, il est essentiel que nous concentrions nos efforts à approcher les jeunes professionnels et à leur proposer un produit pertinent à leurs yeux et adapté à leurs besoins.

Ron Burton, Sakuji Tanaka et John Hewko

Ron Burton, notre nouveau président 2013-2014, a particulièrement bien expliqué aux Rotariens présents à la convention 2013 à Lisbonne que Vision pour l’avenir constitue une nouvelle approche de l’action rotarienne. « Nous allons faire le plus grand bien possible, pour le plus grand nombre », a-t-il déclaré.

Comment peut-on rester sourd à cet appel ?

Le voilier STOP POLIO à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

Il sera sur les bords du Tage près du centre des conférences et sera officiellement baptisé le samedi 22 juin à 10H30 par le Président Tanaka qui tient à saluer cette remarquable initiative.

Initiative due à un groupe de rotariens bretons porté par l’association « les Escales du Rotary » (de nombreux clubs impliqués, des chefs d’entreprises et des sponsors).

Comme l’explique le Past président, Lionel Rieulier du club de La Guerche de Bretagne « il s’agit pour nous de lever des fonds pour lutter contre la polio et dans les escales : organiser autour du bateau des animations, des programmes pédagogiques pour les scolaires, des séminaires pour les futurs professionnels, des conférences pour les décideurs économiques, des sorties en mer pour les publics fragiles…

Le skipper du bateau est Yannick Bestaven qui participera avec E. Drouglazet à la Transat Jacques Vabre. Il en avait d’ailleurs remporté la dernière édition en catégorie class 40.

Voguant de port en port, STOP POLIO parcourt cette année la façade ouest de la France

Sensibiliser le public et les médias locaux et nationaux à la nécessité de lutter contre la maladie tel est le message que porte ce voilier de course au grand large dans ces différentes escales ».

STOP POLIO un « bonus » pour la convention de Lisbonne !

Plus d’information sur http://www.stop-polio.fr

 

Le plan vision est opérationnel au Togo

Par Serge Gouteyron

Ou comment améliorer les conditions de vie et éliminer la typhoïde dans une région du Togo.

Identifier les besoins, construire un plan d’actions, rechercher les financements, s’appuyer sur des experts locaux, mettre en place une gouvernance et contrôler les résultats, telle est la démarche recommandée par le plan vision.

Ajoutons à cela un porteur et coordinateur général de l’opération, Pierre Morelli du club Les Lilas Porte de Paris, par ailleurs familier du Togo et président de la section française du CIP France-Togo.

L’objet : fournir de l’eau et des latrines dans les 22 villages et ses 30 000 habitants du canton de Morétan au Togo pour stopper les 500 cas de typhoïdes dénombrés chaque année.

Le plan vision du futur de la Fondation oriente les clubs et les districts vers des opérations d’envergure (tout un canton), des financements multiples (associant les clubs, les districts, la Fondation et la société civile), le contrôle de la gestion de l’eau et l’utilisation des latrines (indispensable) avec à la clé un résultat mesurable (éliminer la typhoïde) et en plus, permettre au Rotary de renforcer son image comme acteur du développement.

Sur place, les partenaires rotariens sont la section togolaise du CIP Togo/France et son président Hilaire Locoh-Donou, le club de Lomé Doyen plus l’association (non rotarienne) de CORDE Ca Mo dont les membres sont tous natifs du canton de Morétan . Son rôle est déterminant dans la réalisation : relevé des données de chaque village, choix des forages neufs ou réhabilités, suivi des travaux, mise en place de la maintenance des pompes, comités eau, programme de formation pour l’amélioration de l’hygiène et de l’assainissement en milieu scolaire…

En France, les partenaires financiers ont été rassemblés autour d’Eau Sans Frontières Internationale :

  • l’Agence de l’eau Artois Picardie, la Fondation Delabie, la Fondation Air Liquide, la Ville de Denain
  • les Clubs : Colombes Bois Colombes- Les Lilas – Paris la Défense – Paris Ouest – Valenciennes Denain Aérodrome .
  • les districts 1660, 1770, 1670 et la Fondation Rotary
  • Et des dons personnels de rotariens.

La mise en place des comités pour la gestion de l’eau et des latrines n’est pas toujours facile à mettre en œuvre mais indispensable dans la durée. Les comités perçoivent une cotisation de 230 euros déposée à la Coopérative d’Epargne et de Crédit de Morétan (destinée à faire face aux dépenses d’entretien).

L’eau est vendue au prix de 2 centimes d’euro la bassine de 30 litres (versés également à la coopérative sous le contrôle de l’association CORDE Ca Mo).

Au total lorsque l’opération sera terminée (en cours de réalisation un programme pour les écoles : Forages et Latrines), c’est un montant de 250 000 euros qui aura été investi pour 34 forages dont 14 réhabilités et 44 latrines (villages et écoles) avec réservoirs et distribution d’eau.

A souligner que le principal financeur est l’Agence de l’eau Artois Picardie dans le cadre de son aide aux programmes internationaux.

C’est bien la bonne démarche que nous devons adopter pour améliorer les conditions de vie avec le sens de l’humain, de l’accompagnement et de la formation mais aussi celui du résultat.

L’UNESCO partenaire stratégique du ROTARY

Par Serge Gouteyron

Nous avons conclu l’an dernier un partenariat stratégique avec  l’Institut de l’eau de l’UNESCO à Delf, par lequel la Fondation Rotary accorde chaque année 8 bourses pour des étudiants ingénieurs  (en provenance de pays en voie de développement).

La promotion d’étudiants ingénieurs de l’Institut de Delf oscille entre 150 et 200 suivant les années.

C’est notre fierté d’ailleurs, de voir ce partenariat maintenant réalisé.  Il avait été le sujet principal de la conférence internationale « Agir pour l’eau » de mai 2006 en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, de directeurs spécialisés de l’UNESCO et de 300 rotariens.

Nous n’avons pas de partenariat établi dans l’éducation mais nous poursuivons la même démarche en particulier dans l’alphabétisation (la moitié des clubs rotariens dans le monde ont une action dans la lutte contre l’illettrisme).

Le programme : « l’éducation pour tous » et l’apprentissage tout au long de la vie  pour lequel l’UNESCO  est  chef de file pour l’organisation des Nations Unies, est un programme tout proche de nos préoccupations et pour lequel les compétences professionnelles de rotariens seraient très utiles.

La lutte contre la pauvreté a été dès le début un des chantiers de l’UNESCO.

C’est aussi un axe stratégique du Rotary à travers le développement économique local,  les entrepreneurs, les femmes dans les communautés défavorisées et le microcrédit (sachant que la majorité des pauvres vit dans les  zones rurales).

Dans ce domaine également le Rotary et de l’UNESCO  conjuguent leurs efforts pour atteindre les objectifs du millénaire.

L’UNESCO et le Rotary ont une vision pour la société : démocratique, transparente, une vision cohérente de ce qui est juste pour elle, une démarche éthique. La bioéthique est d’ailleurs une réflexion en cours à l’UNESCO.

L’idée de relancer la réflexion d’un code de déontologie professionnel pour toutes les professions, partout dans le monde serait un acquis considérable pour la civilisation.

Le concours éthique des grandes Ecoles dont la remise des prix se fait à l’UNESCO est aussi une belle opportunité de partager nos réflexions sur l’éthique.

Sur la culture de la paix, nous avions déjà eu la possibilité de vérifier à la conférence de Cannes « la paix est possible » en 2008, en présence du Président du RI Wilf Wilkinson et de 1 000 participants,  que le Rotary et l’Unesco ont des objectifs communs à travers des voies parallèles.

La conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary /Unesco, en mars 2012, en présence du Président, Kalyan Banerjee et de 300 rotariens a confirmé la convergence d’objectifs entre l’UNESCO (institution intergouvernementale) et le Rotary (organisation de service privée) en ouvrant l’avenir sur une coopération rapprochée.

En particulier, nous pouvons travailler également ensemble dans les centres d’études pour la paix et la résolution des conflits  et, peut être, envisager de fédérer les initiatives existantes pour la résolution des conflits.

Par ailleurs, le Rotary et l’UNESCO ont les mêmes priorités : pour l’Afrique et envers les jeunes, la force d’impulsion démocratique des sociétés contemporaines et répondre aux aspirations économiques des jeunes est un vrai  défi.

Je pense que de partenaires historiques, le Rotary et l’UNESCO ont vocation à devenir des partenaires stratégiques pour faire de la culture de la paix et du développement, la force motrice du 21ème siècle.

Quand les  comités interpays endossent les objectifs du RI

Par Serge Gouteyron
Alors que j’étais président du club de Denain Bouchain, nous avons créé à Moscou  lecomité interpays France Russie. C’était le 7 mars 1995 en présence de M. Pierre Morel, Ambassadeur de France.
Jeune rotarien, j’avais déjà eu l’opportunité d’organiser, en 1993 et 1994, des échanges amicaux avec les clubs de Moscou et St Pétersbourg alors naissants.
Avec mes amis, nous avions été marqués par l’enthousiasme et l’espérance portés par ces relations ouvertes avec un pays qui s’éveillait à la démocratie et au Rotary.
Ces circonstances ont fait que le comité France Russie, au-delà d’une meilleure compréhension entre les rotariens des 2 nations, a dû très vite élargir sa mission :
  • à l’expansion : 12 clubs ont été parrainés par le comité et des clubs français dont un au-delà du cercle polaire à Narjan Mar par le club de Denain Bouchain justement
  • à la formation rotarienne qui a été une priorité pour de jeunes rotariens qui avaient tout à connaître (avec l’édition d’une brochure spécifique en langue russe)
  • à des actions de grande envergure comme les 30 spectacles de la troupe Loktev de Moscou avec ses 80 enfants et adolescents, les équipements pour un centre maternel et infantile et pour un centre d’hippothérapie à Moscou, une aide matérielle et un soutienpour 2 orphelinats ainsi que des échanges de classes de collèges à St Pétersbourg …

A partir de cette expérience et d’autres en Europe Centrale (en Pologne sous la houlette du regretté PDG Marcel Stefanski, et aussi en Roumanie, en Ukraine, en Bulgarie), les comités interpays sous l’impulsion de leur Conseil Exécutif international (j’ai eu le privilège d’être l’un de ses présidents de 2007 à 2010) ont pris un nouvel essor.
Ils ont retrouvé l’esprit qui prévalait à leur création en 1950. Cet esprit qui a amené les rotariens à s’impliquer dans les institutions intergouvernementales, capables de garantir l’expression des valeurs humaines sur lesquelles se fondent les civilisations.
Cet esprit qui fait de la culture de la paix l’un des objectifs naturels du Rotary International.
Et ils n’ont cessé de se déployer ces dernières années dans l’ensemble du monde : 300 comitésavec leurs  2 sections, animées par des rotariens dynamiques, sont aujourd’hui, autant de chemins pour la paix!
Même, si nous devons, à tout instant, se rappeler la phrase de Gandhi :
« il n’y a pas de chemin vers la paix, la paix est le chemin »

Servir quelques vertus

Par Serge Gouteyron

Depuis plus d’un siècle, la culture du Rotary, s’efforce d’imprégner la société de sa dimension d’équité, de compréhension, de solidarité et de camaraderie.

Albert Camus disait :
« mon rôle est, à ma place, de servir les quelques vertus sans lesquelles la vie ne vaut pas la peine d’être vécue ».

Sans nous comparer au philosophe humaniste, les rotariens aussi cherchent à témoigner de ces vertus dans la vie quotidienne.

Servir autrui, promouvoir l’intégrité et favoriser l’entente internationale, la bonne volonté et la paix au travers de notre réseau de décideurs locaux, civiques et professionnels telle est la mission du Rotary.

Avec le plan stratégique, le Conseil d’Administration du Rotary a précisé quelles étaient les valeurs, sur lesquelles, s’appuyait notre organisation pour atteindre ses buts.

Il y en a 5 :

• l’action :  A travers le monde, les clubs irradient leur communauté par la culture du service

• la camaraderie :  La force motrice de l’effort collectif, même si le réseau amical international n’a pas encore montré tout ce dont il était capable

• la diversité :  Elle rassemble professions et cultures dans une vision commune

• L’intégrité : Le respect de normes éthiques et professionnelles, de règles d’équité

• le leadership : Reconnaître les valeurs fondamentales de l’action à travers des clubs en mouvement.

Ce sont là les valeurs que prône notre organisation. Elles ne peuvent pas être séparées des vertus dont se recommande le rotarien.

De leur conjugaison, nous pouvons envisager un nouvel ordonnancement de la société plus proche de la philosophie du Rotary … même, si cela n’est pas pour tout de suite.

L’esprit du service

Par Serge Gouteyron 

L’esprit du service au Rotary s’inscrit dans ce courant de la pensée universelle, tourné vers l’autre, qui traverse les siècles et les continents.

Que ce soit avec les premières toilettes publiques à Chicago en 1907, le combat livré depuis 25 ans pour éradiquer la poliomyélite ou dans les innombrables actions autour des clubs.

Mais, bien que présent dans les Ecritures, comme dans les religions asiatiques, musulmanes ou juives, dans la philosophie des lumières, ce courant de pensée, en tant que tel, n’est pas majoritaire dans le monde, car ses fidèles n’ont pu réussir, jusqu’ici, à imposer leurs vues, tellement les forces contraires restent fortes.

Pourtant les Pères de l’Eglise, les réformateurs protestants, les penseurs hindouistes, bouddhistes ou taôistes, les philosophes musulmans et juifs à des degrés différents, incitent leurs fidèles à servir.

Apprendre et apprendre aux autres, accompagner sa famille et ses proches, soulager les souffrances, améliorer les conditions de la vie, donner de soi,

pour recevoir, ou non, un accomplissement dans les autres mondes, dans le divin de sa personne ou dans le divin de l’autre.

toutes choses qui donnent une dimension spirituelle à notre comportement d’homme et de femmes dans la vie

«Notre Dieu intérieur » disait Marc Aurèle.

Au fond, ce dont nous témoignons ainsi, c’est le message d’amour originel, en quelque sorte laïcisé, puisque le Rotary a fait de la neutralité politique et religieuse l’une de ses règles.

La laïcité, comprise ici, est celle de la liberté de conscience, celle qui permet aux valeurs de l’humanité de prospérer au-delà des arrangements du siècle.

De hautes figures comme Mère Térésa; le Dr Schweitzer ont incarné ce message d’amour à Calcutta et à Lambaréné.

Le Docteur Albert Schweitzer, fut membre d’honneur du Rotary club de Colmar, France

Des lieux où souffle l’esprit !

« je m’éveille et je vis que la vie n’est que servir
je servis et je compris que le service est joie »
Rabîndranâth Tagore