LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

1000 Jeunes à l’UNESCO le 6 mars 2014

Par Cyril Noirtin

Le 6 mars, à l’occasion de l’événement « Education, sport et diversité culturelle – Nouvelles attitudes pour promouvoir les droits humains dans le monde », près de 1 000 jeunes de 18 à 35 ans ont assisté à cet événement original de sensibilisation aux droits humains organisé au Siège par le Comité de liaison ONG-UNESCO, une quarantaine d’ONG et le Secrétariat de l’UNESCO.

Organisé pour célébrer à l’anniversaire de l’adoption de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 1948, il y a 65 ans, neuf projets en faveur des Droits de l’Homme développés par et pour les jeunes dans le monde, ont été présentés par leurs leaders, venus des 5 continents, dans des domaines aussi variés que le racisme et le sport, l’accès et la gestion de l’eau potable, la lutte contre la violence, l’apprentissage de la langue maternelle, ou encore la formation des femmes pour leurs droits dans un esprit d’équité et d’égalité.

Le thème du sport avait été placé est au cœur de cet événement pour montrer que cela peut être un accélérateur de mobilisation pour les droits humains, par des jeunes et avec les jeunes.

La présence exceptionnelle d’Andrea Agnelli, Président du Juventus Football Club, a permis d’illustrer fortement ce thème par la présentation de son projet mis en œuvre avec le Centre UNESCO de Turin : « Un coup de pied au racisme : joue avec moi ».

Cette manifestation fut également festive. En alternance avec la présentation des projets, différentes activités culturelles, toutes en relation avec la promotion des Droits de l’Homme, ont ainsi été offertes par des groupes parfois venus de l’étranger; danses, chants, musique, ont fait de cette journée, un évènement vivant pour ce 65e anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et la lutte contre toutes les formes de discriminations.

Comme l’a rappelé dans son discours Eric FALT, Sous-Directeur général pour les Relations extérieurs et l’Information du public de l’UNESCO, cette journée s’inscrivait dans le droit fil de l’action de l’UNESCO. Elle faisait écho aux priorités de la stratégie opérationnelle de l’organisation sur la jeunesse pour 2014-2021. Elle s’inscrivait également dans le cadre de la Décennie internationale pour le rapprochement des cultures (2013-2022), dont l’UNESCO est l’agence chef de file pour le système des Nations Unies et qui offre des opportunités pour aider les jeunes à renforcer le dialogue, partager leur vision de la paix pour tous, développer les compétences interculturelles nécessaires pour vivre ensemble dans nos sociétés mondialisées

Les porteurs de projet ont montré que les droits de l’homme ne sont pas seulement un concept mais bien une mise en pratique sur le terrain de projets concrets dans des domaines aussi variés que l’accès et la gestion de l’eau potable, le racisme et le sport, la lutte contre la violence, l’apprentissage de la langue maternelle, ou encore la formation des femmes pour leurs droits dans un esprit d’équité et d’égalité.

A propos de la culture du service

Par Serge Gouteyron

« Servir d’abord » est devenu en 1950 la devise officielle du Rotary (proposée dès 1912). Elle illustre l’esprit de service qui anime les rotariens.

Un esprit de service tourné vers les autres et le Bien. Issu du message évangélique laïcisé puisque le Rotary est apolitique et non confessionnel.

Améliorer les conditions de vie partout dans le monde, accompagner les personnes en difficultés, permettre le dépassement de soi, aider à développer les attitudes éthiques, le respect, la dignité.

L’esprit de service, à lui seul, peut changer des vies. L’esprit de service au Rotary n’est pas une expression individuelle, c’est une force collective capable de jeter les bases d’un monde différent.

Des premières toilettes publiques à Chicago en 1907 jusqu’à l’imposante collecte, 80 ans plus tard, des premiers 100 millions d’euros pour l’éradication de la Polio (plus d’un milliard aujourd’hui), le service rotarien s’est accru au fur et à mesure de la montée en puissance de la Fondation.

Le Rotary et la Fondation ont choisi 6 axes stratégiques d’intervention. Ces 6 axes (parallèlement objectifs du millénaire des Nations Unies) font du Rotary – comme organisation privée de la société civile -un partenaire de choix pour les Institutions internationales.

Prenons l’eau et l’assainissement (en tête parmi les 6 axes des actions des clubs). Portés par un partenariat stratégique avec l’UNESCO IHE pour la formation d’ingénieurs, et le groupe d’action rotarien opérationnel Wasrag : les conditions de l’efficacité sur le terrain et la promotion de l’image du rotary sont ainsi réunies.

Nous pouvons avoir ce même type de réflexion dans l’Education : déjà nous nous accordons pour dire que l’éducation est la clef pour les progrès intellectuels du monde et donc son harmonie.

Quelles sont les données ?

Le Rotary est reconnu pour son expertise dans l’alphabétisation et l’illettrisme (1club sur 2 y est engagé).

Le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki-Moon a fait de « l’éducation pour tous » son objectif prioritaire et a confié à l’UNESCO le pilotage de ce programme.

L’idée d’une task force internationale avec l’UNESCO et les principales organisations partie prenante dans l’Education (dont le Rotary) vient immédiatement à l’esprit en tous cas un moyen pour accélérer les choses et résoudre les importantes inégalités éducatives.

Par exemple, l’Afrique Subsaharienne peine beaucoup (comparativement aux pays asiatiques) à rattraper son retard.

Nous savons aussi que cela ne vaut pas uniquement pour les pays en voie de développement, l’illettrisme représente en France entre 8 et 10%de la population.

Une action coordonnée y est urgente.

Des propositions de même nature pourraient être faites pour le développement économique, dans la lutte contre la pauvreté et la faim, dans la prévention et le traitement des maladies, la santé de la mère et de l’enfant avec en face pour chacun de ces axes prioritaires, un groupe d’action rotarien opérationnel.

Avec les axes stratégiques, nous sommes là dans l’image internationale du Rotary. Pour autant, le rôle du club est de répondre en priorité aux besoins identifiés localement (il y aura donc toujours plus d’actions dans la proximité et l’environnement du club).

Mais faire rayonner avec autant d’éclat cette double image à la fois internationale et locale est sans doute l’un de nos challenges.

Plus généralement, la question fondamentale du service dans la société est posée.

Car individualisme, corporatisme, gagnent du terrain, les valeurs rotariennes que sont l’humain, le collectif, le changement positif suscitent semble-t-il moins d’intérêt : (le bénévolat concerne 25%de la population).

C’est sûr que l’idéal rotarien aura plus de mal à prospérer.

Aussi les actions de plaidoyer pour le service, ses valeurs et ses défis sont aussi une mission du Rotary.

« Espoir en tête » : le succès des rotariens français

Par Serge Gouteyron

Comme 65 000 rotariens, amis et invités, j’ai assisté le 4 février dans l’une des 400 salles en France, à la projection en avant première du film «dans l’ombre de Mary » de la compagnie Disney sélectionné par « Espoir en tête » pour soutenir la recherche sur les maladies du cerveau.

« Espoir en tête » lancé à l’occasion du centenaire du Rotary sous la houlette des gouverneurs et de Bernard Attard, coordinateur, est devenu une action nationale pérenne par la vertu de ses gouverneurs successifs. L’enthousiasme et la volonté ont payé puisque « Espoir en tête » a atteint ses objectifs :

Soutenir une action économique et culturelle.

Rassembler une fois par an dans toute la France, les forces vives du Rotary dans une action nationale (de fait, la seule qui ait ce caractère, l’éradication de la polio étant elle mondiale).

Faire découvrir le Rotary d’une façon amicale – infos rapides – film et cocktail : 540 places ont été vendues à Valenciennes et sur les 364 présents, 65% étaient non rotariens.

Financer la recherche sur les maladies du cerveau : 40 appareils de haute technicité auront été sélectionnés par la Conseil stratégique de la Fédération et ont ainsi équipé les centres de neurosciences et fait avancer la recherche pour un montant de 7 millions et demi d’euros.

Toutefois, si « Espoir en tête » bénéficie d’une très bonne couverture médiatique locale, des idées nouvelles permettraient peut être de renforcer la notoriété nationale du Rotary comme promoteur de cette grande manifestation.

A propos de la culture professionnelle

Par Serge Gouteyron

Comme rotariens, nous sommes engagés dans un réseau socio professionnel, international et amical.

Si habituellement les membres d’un réseau partagent des intérêts économiques, pour nous, il s’agit d’abord de partager des valeurs.

Et parmi ces valeurs, la camaraderie n’est pas la moindre, car être en mesure d’associer les qualités d’expertise de son métier dans un environnement amical est très certainement l’une de nos grandes forces.

Dans le réseau que forment les 1 200 000 membres et leur famille, la relation de confiance est un acquis préalable. Les liens privilégiés implique l’écoute de part et d’autre tandis qu’une approche commune efface les particularités de chacun.

Une question récurrente agite les rotariens. Doivent-ils s’entraider professionnellement ? (c’était l’un des grands débats des débuts du club de Chicago mais tranché très vite).

Certes la réponse ne peut être que personnelle et dépend du libre arbitre de chacun mais les réseaux sociaux spécialisés, les clubs de « professionnels » nous invitent de plus en plus à considérer cela.

Parmi les valeurs, deux émergent car elles jalonnent l’histoire du Rotary. Il s’agit de la loyauté et de l’équité. Deux qualités dont nous devons faire preuve à l’égard de tout interlocuteur qu’il soit producteur, client, usager ou salarié.

Pour les rotariens, « leur profession leur procure l’occasion de servir la société » et depuis l’origine le domaine prioritaire que nous avons choisi est celui des jeunes avec des programmes pour les accompagner dans leur orientation et leur métier et les préparer à leur leadership futur.

Les clubs français y sont particulièrement actifs dans ce domaine.

Mais nous pourrions aller au delà et se doter de grands programmes professionnels dans le cadre de partenariats avec le secteur de l’Education. Nous sommes compétents et légitimes pour être opérateur dans la promotion de l’enseignement technologique et professionnel ou dans l’apprentissage. De même pour établir des relations étroites avec l’Université et les Grandes Ecoles (avec lesquelles nous sommes déjà partenaires dans le remarquable concours d’éthique professionnelle).

En tous cas, il nous faut rechercher un programme révélateur de notre identité.

L’originalité du Rotary comme organisation de service se trouve dans l’un des objectifs préconisé par Paul Harris et ses amis lors de sa création : ouvrir la voie à des relations professionnelles saines. Un président du Rotary, Raymond Havens poursuivant la réflexion à son terme ultime ira jusqu’à demander que « la déontologie professionnelle soit la fondation de la civilisation universelle ».

Pour autant et très loin d’instaurer un ordre moral, les rotariens sont en mesure, et peut être les seuls, à inciter à la réflexion et à la prise de conscience pour que le respect des critères déontologiques des professions rejaillissent dans les relations professionnelles et donc sur la cohésion sociale.

Il serait nécessaire pour cela de définir les critères faisant consensus dans les domaines comme le droit, la médecine, les sciences, la gestion, les finances. Ce travail de réflexion pourrait être confié à un groupe d’actions rotarien représentatif.

Etude pour laquelle l’UNESCO qui poursuit une démarche similaire dans les relations entre pays pourrait être le partenaire référent.

Une utopie ?

Mais quoiqu’il en soit du futur, les leaders professionnels que sont les rotariens se doivent de faire vivre leur réseau et d’y témoigner, avec force, des 3 valeurs que sont la loyauté, l’équité et l’amitié et ce serait déjà un profond changement pour la société

L’assemblée générale du comité interpays France Russie

Par Serge Gouteyron

L’assemblée générale du comité France Russie s’est tenue à Reims le samedi 15 décembre sous les auspices du club de Reims en Champagne.

Le Président du club, Thierry Delreux et Yves Renard Président d’honneur de la chambre de commerce (qui maitrise parfaitement la langue russe), accompagnés de plusieurs membres du club et leurs conjoints nous ont fait l’amitié de recevoir une forte délégation de rotariens russes (15 membres) et la délégation française dans les locaux du club pour l’assemblée générale.

Assemblée générale suivie de la visite de la cathédrale et de la cave Pommery.

Dès sa création en 1995 à Moscou en présence de M. l’Ambassadeur de France Pierre Morel et sous l’impulsion du club de Denain Bouchain alors que j’en étais son président, et simultanément fondateur du comité, le comité France Russie a veillé à créer une relation de qualité entre la Russie et la France. A sa manière, le comité a été un ambassadeur auprès des 2 pays.

Ses premières grandes actions furent de créer dès 1995 un centre de protection maternelle et infantile à Moscou avec une formation de 6 médecins à l’Université catholique de Lille.

D’organiser 3 tournées de 15 jours de l’ensemble de chants et de danses Loktev de Moscou – fabuleux spectacle qui permit de regarder autrement l’évolution du pays dans la période de consolidation et d’ouverture.

De contribuer au développement d’un centre d’hypothérapie également à Moscou.

Mais le comité a à son actif beaucoup d’autres actions comme un soutien financier et moral avec l’association « adoption Russie » d’orphelinats de St Petersbourg.

comme des rencontres de jeunes à travers les Rylas, les visites d’entreprises, les échanges de classes de collèges, la formation de professeurs de français.

comme la réalisation d’une brochure éditée pour le Musée de l’Ermitage et beaucoup d’autres repris dans la brochure « 15 ans d’action du CIP France Russie ».

A la création du comité, en 1995, il n’y avait que 5 clubs sur toute la Russie qui s’est ouverte au Rotary en 1990 seulement, et l’une des grandes actions du comité a été de participer activement au développement du Rotary en Russie.

en parrainant seul ou avec des clubs français 12 des 50 clubs existant aujourd’hui dont celui de Narjan Mar (club situé au-delà du cercle polaire) par le club de Denain Bouchain,

en éditant une plaquette en langue russe du style « rotary mode d’emploi » pour les nouveaux rotariens

en organisant des séminaires de formation à Moscou et à St Pétersbourg.

Les participations réciproques à des conférences nationales et internationales tant en France qu’en Russie sont également une caractéristique marquante de ce comité avec à chaque fois une forte participation des rotariens russes.

Conférence de l’Eurotary à Denain en 1995 (20 participants), conférence du district 1670 à Valenciennes en 2001 (30 participants), l’institute de Lille en 2005 avec le Président Carl Wilhelm Stenhammar (25 participants)

L’Assemblée Générale à St Pétersbourg avec la participation du Président Richard King en 2003, la conférence d’Antibes Juan les Pins avec le Président Jonathan Majiyagbe en 2003 (25 participants) la conférence de Cannes « la paix est possible » avec Wilfrid Wilkinson (50 participants), le 20ème anniversaire du club de Moscou et le 20ème anniversaire du club de St Pétersbourg ….

Que soient remerciés ici les présidents de la section russe : Alexandre Makatsaria, Issa Togo et Alain Fournier sans oublier le très grand rôle du vice président Igor Libin (†) et de Gian Paolo Marello (†) et les présidents de la section française Georges Crapet, Serge Gouteyron, Georges Kopiloff et Robert Vandenbussche sans oublier également le très grand rôle de Marcel Stefanski (†).

Serge Gouteyron entouré de Georges Kopiloff et Igor Libin

L’assemblée générale de Reims a élu 2 nouveaux présidents (les mandats sont de 3 ans) : Issa Togo (St Pétesbourg Neva) est redevenu Président de la section russe (Issa jouit de toute la confiance des dirigeants et rotariens de Russie), assisté de Wladimir Kalugin (Moscou) comme vice Président et d’Andreï Ibragimov (St Petersbourg), gouverneur élu du district 2220) tous deux rotariens de la première heure. Victoria Velitchko (Moscou) sera secrétaire et Olga Sizova (Moscou Renaissance) trésorière

Pour la section française, Bertrand Baranovsky (Rennes) et gouverneur nommé du district 1650 a accepté de poursuivre la mission de Robert Vandenbussche avec beaucoup d’enthousiasme et de dynamisme. Michel Genelle (Terre de Hainaut Denain) étant naturellement confirmé dans sa fonction de trésorier, Françoise Descourrière (Terre de Hainaut Denain) et Gérard Hooghe (Avesnes sur Helpe) comme secrétaires.

Les 2 sections souhaitent mettre l’accent sur les jumelages : aujourd’hui Rennes/Moscou, Valenciennes Denain aérodrome/Moscou Pokrova et sur le développement de l’effectif en poursuivant les grandes actions de terrain permettant d’aider les populations et de conforter les relations entre les 2 pays sans oublier d’élargir l’assise des 2 sections par de nouveaux membres.

et bien sûr de participer aux conférences internationales à venir.

Comme Nicolas Gogol qui souhaitait construire une relation durable entre la Russie et l’Europe, le comité France Russie est un pont entre les 2 Europe car il existe bien 2 Europe

l’une orthodoxe, byzantine, slave, l’autre catholique et réformée issue du croisement latin et barbare longtemps fondée sur le rejet voir l’oubli de la première et cherchant dans l’instant leur voie séparément.

Pour nous rotariens engagés dans les comités interpays c’est une façon d’aider à la compréhension et à l’avancement de la paix qui est la première mission des comités interpays et ce depuis la création du premier d’entre eux France Allemagne à Strasbourg en 1950 ; mission qui se double pour le comité interpays France Russie d’une mission de compréhension et de rapprochement de ces 2 Europe.

Message de vœux et culture du Rotary

Par Serge Gouteyron

Avec mes meilleurs vœux pour 2014, recevez chers amis lecteurs mes remerciements pour votre fidélité à ce blog qui s’est donné pour tâche de mieux faire connaitre et promouvoir la culture du Rotary à travers ses valeurs et son action.

Au-delà des difficultés et peut être des lenteurs du renouvellement auxquelles fait face notre organisation, je pense que la culture du Rotary est une assise solide sur laquelle nous pouvons compter pour fidéliser et séduire.

Une culture portée par le formidable réseau amical et socioprofessionnel de ses 1 200 000 membres disséminés à travers le monde qui sont, à leur place, autant de témoins engagés pour servir le Rotary et la société.

Une culture qui s’appuie sur une éthique de la vie, simple, tournée vers les autres et le Bien et sur des qualités humaines propices à renforcer la cohésion sociale.

Une culture qui vient de choisir de s’investir dans 6 des 9 domaines d’actions du millénaire des Nations Unies faisant de facto du Rotary l’un des grands acteurs du développement au côté des institutions internationales.

Une culture enfin qui trouve dans la capacité d’impulsion de la jeunesse l’écho qui lui permettra de faire avancer conjointement les forces du renouveau.

Et, sur ces considérations, sans doute un peu trop sérieuses pour ce début d’année, je vous souhaite le meilleur du meilleur pour 2014.

La foire aux projets de l’Afrique de l’Ouest à Lomé au Togo

Par Serge Gouteyron

Nouveau succès pour cette manifestation créée en 2005 par le PDG Robert Atta (Ghana) du district 9100, manifestation placée cette année sous la présidence du gouverneur élu du district 9102 Maurice Edorh avec le concours des past gouverneurs, Hilaire Locoh Donou et Raphael Fiaty qui s’est tenue du 18 au 22 octobre dernier à Lomé.

Etaient présents, Rocha Antonio (Cap Vert) , gouverneur du district 9101 et Winfred Mensah (Ghana) , gouverneur du district 9102 (le grand district 9100 a été redécoupé en 2 districts) et 3 gouverneurs du Nigéria. Etaient également présents les past gouverneurs Joseph Bassole et Simon Kafando (Burkina Faso), Salifou Bouraima et Dorothé Gounon gouverneur nommé (D.9102 Bénin), Marie Irène Richmond, gouverneur nommée (D.9101 Côte d’Ivoire), Bernard Dervaux PDG du district 1660 , ancien président d’eau sans frontières.

80 clubs, en recherche de financement, ont présenté leurs projets axés en grande majorité sur l’eau et l’éducation. A noter le CIP France Togo tenait son stand ainsi que l’association, très active à Lomé : ”Solidarité Brûlés Nantes Lomé”, dirigée par le chirurgien, Dominique Hepner-Lavergne qui travaille avec les 12 Rotary clubs du Togo dont le coordonnateur est Bertin Kinvi du Rotary Club de Lomé-Zénith.

300 participants parmi lesquels les 4 clubs rotaract de Lomé, une délégation des Etats Unis de 40 membres conduite par le PDG Brad Howard qui vient d’être élu au Conseil d’Administration du Rotary pour 2015-2017 et une délégation de 15 rotariens français conduite par Pierre Morelli président du comité interpays France Togo. 3 représentants des clubs de Colombes Bois Colombes, 3 représentants du club de Les Lilas Porte de Paris, 1 représentant du club Apt Cavaillon en Lubéron , 1 représentante du club de l’Isle sur la Sorgue et 1 représentante du club de Ingwiller, 3 représentants du club de Valenciennes Denain aérodrome, JC Delabie membre du club d’Eu et président de la Fondation Delabie et Martial Grandmougin représentait l’Agence de l’Eau Artois Picardie.

Le club d’Apt Cavaillon porte une action de parrainage d’enfants du Togo pour leur éducation qui obtient de très bons résultats.

La cérémonie d’ouverture, le samedi 19 octobre, a été présidée par le Ministre du développement du Togo. 2 séminaires de travail ont été particulièrement suivis l’un sur la Fondation avec la participation d’Anne Marie Giangiulio du Staff d’Evanston et l’autre sur les comités interpays avec en particulier la remise de charte du CIP France Bénin à Joëlle Gasser Dossmann pour la section française et Stanislas Hachèmé pour la section béninoise par le gouverneur Winfred Mensah.

Une partie de la délégation française s’est ensuite rendue, le mardi 22 octobre, à Morétan à 350 kms de Lomé pour évaluer et faire le point sur leur gigantesque réalisation en cours (250 000 euros) : équipement en eau potable et latrines pour 22 villages, leurs écoles au profit des 27 000 habitants. Tandis qu’en parallèle se tenait une journée de vaccination Polio.

Cette opération de Morétan associe dans un partenariat de grande envergure : les clubs rotary de Les R.C. de Colombes – d’Ulm –Valenciennes/Denain/Aérodrome – Les Lilas Porte de Paris – Paris La Défense – Paris Ouest – Lomé Doyen, les districts 1660, 1670 et 1770, la Fondation Rotary, eaux sans frontières internationale, le CIP France Togo, la Fondation Delabie, la Fondation Air Liquide et l’Agence de l’eau Artois Picardie.

Cette action a un but mesurable : éliminer la typhoïde de ce canton.

Autre élément à souligner : la mise en place d’un comité eau dans chaque village et chaque forage. En effet la bassine d’eau est vendue aux usagers (10 à 25 F CFA soit 1 ctes à 2.5 ctes d’euros) pour être en mesure de financer les entretiens futurs avec constitution d’une coopérative de micro finances et un apport de 150 000F CFA.

C’est une association locale porteuse du projet CORDE Ca Mo qui assure le suivi et le contrôle de ces comités eau.

Que dire de l’hospitalité togolaise sinon que nous avions l’impression de partager avec nos frères et sœurs africains des moments privilégiés d’intense amitié si ce n’est de fraternité.

La Famille du Rotary

Par Mark Daniel Maloney
Administrateur 1999-2001 du Rotary International

De nombreuses raisons m’ont amené à rester membre du club de Decatur aux États-Unis, même après 32 ans passés au Rotary. Je suis fier d’appartenir à un réseau mondial qui a un tel impact humanitaire aux quatre coins du globe. Le plus important cependant – la raison la plus personnelle – est mon appartenance à la famille du Rotary. 

Avec mon épouse Gay, nous avons deux filles, Phyllis et Margaret. À la naissance de l’ainée cela faisait déjà plus d’un an et demi que j’étais Rotarien. Le Rotary a donc toujours fait partie de leurs vies et elles ont assisté à d’innombrables conférences de district, Institutes et réunions de notre club. En fait, Margaret a même participé à douze conventions et Phyllis à onze.

Mais pour nos filles, le Rotary ne se limite pas aux réunions et aux conférences. Pour elles, il s’agit d’un réseau d’amis et de mentors, chez nous et à travers le monde. Lorsqu’elles étaient plus jeunes, elles étaient presque les mascottes des manifestations de mon district. Le directeur exécutif du Rotary club de Birmingham a entraîné Margaret avant ses concours régionaux d’orthographe. Elles ont toutes deux découvert les villes de convention comme Buenos Aires et Barcelone en compagnie d’autres « enfants rotariens ».

Margaret and Phyllis Maloney

À l’âge de six ans, Phyllis défilait avec les Rotariens nigérians à l’Assemblée internationale et un ancien gouverneur de ce pays est ensuite venu assister à la fête de son école. Phyllis et Margaret nous ont aidés à célébrer notre anniversaire de mariage à l’occasion d’une conférence de district en Turquie. Phyllis a fait un discours lors d’une conférence de district en Inde. Margaret a participé à un RYLA à Taïwan. Phyllis a vécu pendant trois semaines chez un Rotarien brésilien, passé Noël chez un Rotarien allemand et rendu visite à des Rotariens indiens. Lorsqu’elles ont été toutes deux admises à Harvard, le Doyen des admissions a mis leur ouverture d’esprit sur le compte de leurs expériences rotariennes.

Enfin, l’un des meilleurs témoignages de l’importance de la famille du Rotary dans nos vies est peut-être la présence d’une douzaine d’anciens gouverneurs d’une dizaine de pays au mariage de Phyllis. Ils ont vu nos filles grandir et n’auraient manqué cette occasion pour rien au monde.

Même avant que le terme de « famille du Rotary » ne soit consacré par l’ancien président Jonathan Majiyagbe, nous savions que nos relations avec les Rotariens du monde entier revêtaient un caractère spécial. Le Rotary fait partie de nos vies.

 

L’éducation d’abord (suite)

Par Serge Gouteyron

La lutte contre l’illettrisme n’et pas uniquement le lot des pays pauvres ou en voie de développement.

« Savoir parler, écrire, c’est accepter le défi de la distance qui nous sépare de l’autre et la capacité à faire passer ses pensées dans une intelligence étrangère en espérant être compris » Alain Bentolila.

7 à 10% de la population française est considérée comme ne maîtrisant pas l’écriture, la lecture et le calcul.

14% des jeunes de l’union européenne ne vont pas au-delà du 1er cycle avec de meilleurs résultats pour les pays du Nord anglo saxons et de moins bons résultats pour les pays de l’Est et du Sud.

C’est la Finlande qui occupe la première place en matière d’éducation.

Au Rotary, la moitié des clubs sont investis dans des actions d’alphabétisation locales, d’aide à la lecture, en maternelle, en cours préparatoire et en soutien scolaire.

2 associations en France comme « coup de pouce clé » et « savoirs pour réussir » ont sur le terrain une présence prépondérante dans les progrès éducatifs.

Autres données d’intégration, les parents de familles d’immigrés qui ne comprennent pas le français et ne sont donc pas en mesure d’accompagner leurs enfants.

Le Rotary joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’illettrisme – de par sa philosophie, sa couverture mondiale, ses clubs et ses districts, ses actions locales et internationales, ses bourses, la formation, les dispositions humaines et les compétences professionnelles des rotariens.

Il est reconnu comme un acteur de premier plan dans la lutte contre l’illettrisme.

Mais devant l’ampleur du problème, la question se pose d’aller plus loin et de coordonner toutes les initiatives en constituant une task force.

Task force qui regrouperait les Institutions Internationales (ONU et UNESCO), les Etats concernés et les collectivités territoriales, les 4 ou 5 grandes ONG (impliquées dans l’illettrisme comme Save the Children, Fondation Aga Khan, les femmes africaines….) et les nombreux acteurs locaux discrets mais efficaces.

Cela afin de mettre en place un partenariat stratégique international pour l’éducation.

L’éducation d’abord

Par Serge Gouteyron

L’éducation est l’un des 6 axes stratégiques du plan vision de la Fondation : dans la forme alphabétisation et éducation de base.

« Le fanatisme et l’intégrisme sont devenus des données du monde moderne ; données malheureusement durables et pour lesquelles les réponses sont en partie dans la lutte contre l’illettrisme et l’éducation des filles dans les pays en voie de développement ». Alain Bentolila conférence présidentielle de Cannes 2008.

Alain Bentolila intervenant à la conférence présidentielle de Cannes en 2008

Ce n’est certes pas suffisant (la pauvreté aussi est un lourd facteur – encore qu’elle soit souvent associée à l’illettrisme)

Les Nations Unies considèrent également que le développement économique culturel et social à travers l’éducation est une des conditions majeures du « vivre ensemble » et de la « paix ».

En 1985 le Rotary avait déjà fait de l’alphabétisation une condition préalable à l’établissement de la paix et la moitié des clubs dans le monde ont une action en faveur de l’illettrisme.

Le Rotary a rencontré beaucoup de succès : la méthode CLE en Thaïlande est devenue un programme national.

Il faut inclure dans le développement de l’éducation les conditions pour apprendre : la construction d’école, l’apprentissage de la mise en œuvre des droits de l’homme, l’eau et les toilettes dans les écoles, les livres….

En Turquie, 10 000 adultes suivent les programmes d’alphabétisation dont 95% sont des femmes, c’est aussi une action nationale.

Pourtant la tâche est encore rude. Seulement 3 pays sur les 37 concernés vont réaliser les objectifs du millénaire en matière d’éducation (amélioration de 50%).

Il y a eu au cours de ces 20 dernières années une très forte amélioration du nombre d’enfants non scolarisés en Asie du Sud et de l’Ouest (13 millions contre 39 millions) et cela malgré une augmentation de la population en âge scolaire de 16%.

En revanche, la situation de l’Afrique Subsaharienne reste préoccupante car les améliorations sont très lentes (31 millions d’enfants contre 38 millions).

Autre constat : il y a 775 millions d’analphabètes (dont les 2/3 sont des femmes) dans le monde auxquels s’ajoutent 132 millions d’enfants non scolarisés.

Si l’on va plus avant dans le système éducatif, l’enseignement primaire est en perte de vitesse car 61 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en primaire (là aussi le constat est éloquent entre l’Asie du Sud et de l’Ouest et l’Afrique Subsaharienne) et par ailleurs 1 jeune sur 5 ne terminera pas sa scolarité primaire.

Par ailleurs, les résultats sont inégaux : 250 millions d’enfants dans la 4ème année de la scolarité ne savent pas encore lire et écrire.

C’est pourquoi l’ONU et l’UNESCO (qui est le chef de file) ont fait de « l’éducation pour tous » un objectif prioritaire avec des recommandations aux 37 pays concernés :

  • que le budget consacré à l’éducation représente 25% du budget du pays (consacrer en partie les recettes des ressources naturelles au budget de l’éducation),
  • que la qualité des programmes et la formation des enseignants soient une priorité,
  • que l’on puisse développer particulièrement des écoles de la 2ème chance.

Il a pu être mesuré que si 75% des jeunes (de moins de 15 ans) des 46 pays les plus pauvres parvenaient au 1er niveau de compétence en mathématiques, la croissance économique progresserait de 2% et que 104 millions de personnes sortiraient de la pauvreté….

D’ailleurs, la Corée du Sud est passée de la pauvreté à la prospérité en 30 ans en faisant de l’Education sa priorité absolue : relève des niveaux primaires et secondaires et soutien aux formations qualifiantes….

« Si tu veux la paix, prépares l’éducation de tes enfants ! » A.B.