LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Le pourquoi du Plan Vision

Par Wilf Wilkinson
Chairman de la Fondation Rotary 2012-2013
Past RI Président 2007-2008

Nous avions besoin de diriger les « activités de nos membres vers des domaines que les Nations Unies avaient identifiés comme préoccupations majeures » et recruter dans nos clubs des hommes et des femmes qui poursuivent, à nos côtés, l’œuvre que nous avons déjà commencée.

Il y a huit ans, les administrateurs de la Fondation Rotary étaient arrivés à la conclusion que la Fondation avait besoin d’un nouveau plan pour optimiser les résultats du travail éducatif et humanitaire entrepris de par le monde grâce aux dons des Rotariens et d’autres philanthropes. Les concepts sous-tendant le plan étaient les suivants :

  • Simplifier les programmes et les procédures de la Fondation dans le respect de sa mission
  • Cibler les efforts des Rotariens dans des domaines où ils peuvent avoir le plus fort impact tout en répondant aux besoins les plus urgents (les six axes stratégiques)
  • Proposer des options de financement pour atteindre des objectifs à la fois locaux et internationaux
  • Accroître l’adhésion des districts et des clubs en leur transférant la prise de décision relative à l’utilisation des fonds
  • Améliorer l’image publique du Rotary grâce à la promotion du travail de la Fondation

Wilfrid J. WILKINSON et Serge GOUTEYRON à la conférence sur la Paix organisée à Cannes en mars 2008

Ces objectifs sont à première vue simples, mais les atteindre s’est avéré plus difficile que prévu. La plupart des gens sont réfractaires au changement, notamment s’ils éprouvaient une grande satisfaction avec des programmes tels que les Échanges de groupes d’étude ou les bourses d’études, ou avec les possibilités illimitées offertes par les subventions humanitaires qui avaient tous contribué au succès de notre magnifique Fondation.

Cela dit, l’objectif central était de s’assurer que la Fondation puisse tirer le maximum de profit de ses actions et de l’argent lui étant confié. Une longue réflexion a permis de déterminer que les résultats obtenus, bien que satisfaisants, pouvaient être sensiblement améliorés. Nous avions besoin de diriger les activités de nos membres vers des domaines que les Nations unies avaient identifiés comme préoccupations majeures. Nous devions être prêts à dépenser des fonds au niveau local y compris dans des pays riches où des besoins criants existent. Il était également nécessaire de réduire nos frais généraux, notamment dans le cadre de l’administration des subventions de contrepartie. Enfin, il fallait que nos membres s’impliquent davantage dans la gestion et la supervision des actions locales afin de s’assurer d’une utilisation des fonds à bon escient.

Notre Fondation ne pouvait toutefois pas amorcer des changements aussi profonds sans les mettre d’abord au banc d’essai. L’idée d’un pilote auquel participeraient une centaine de districts est ainsi née et a été mise à exécution le 1er juillet 2010. Cette initiative a permis de se rendre compte que certains éléments étaient décevants, mais le travail effectué en amont par la commission Vision pour l’avenir a en général produit d’excellents résultats, notamment au niveau de la communication électronique qui permet de réduire la paperasserie ainsi que les délais dans la prise de décision. Nous avons également ajouté un nouvel élément de gestion des fonds au niveau du district et nous nous efforçons d’impliquer autant de Rotariens que possible dans le travail de leur Fondation.

Je suis convaincu que les efforts consentis se traduiront par des avantages certains pour notre organisation et ses membres, mais surtout pour les bénéficiaires de nos actions, les diplômés de nos Centres du Rotary pour la paix, nos actions elles-mêmes qui auront plus d’envergure et cibleront les axes stratégiques, et enfin pour l’image du Rotary. Sensibiliser le public au Rotary, il faut l’espérer, permettra de recruter dans nos clubs des hommes et des femmes avec du potentiel afin qu’ils poursuivent à nos côtés l’œuvre que nous avons déjà commencée.

A propos des thèmes présidentiels

Par Serge Gouteyron

A partir de 1949 avec Percy Hodgson, les Présidents du RI ont pris l’habitude de choisir un thème personnel destiné à illustrer ou à personnifier leur programme.

Tous les présidents l’ont fait à sa suite, excepté, Carl Wilhelm Stenhammar en 2005 – 06 (lequel en rompant cette chaine pensait créer un électrochoc parmi les dirigeants rotariens).

Notons pour l’histoire que la devise du Rotary « Servir d’abord » a été officiellement adoptée en 1950.

Certes, les thèmes présidentiels présentent un intérêt, mais tous n’apportent pas la même valeur ajoutée, car souvent trop généraux et sans spécificité rotarienne.

Certains, par contre, nous interpellent vraiment, ce sont ceux qui s’adressent plus directement aux rotariens : « sachez vous dépasser » (Rajendro Saboo) « crois en ce que tu fais, fais ce en quoi tu crois » (Robert Barth) « sois un ami » (Bill Huntley) « agir avec cohérence, continuité et crédibilité » (Carlo Ravizza) « faire prendre conscience et agir » (Frank Devlyn) « semez l’amour » (Bhichaï Rattakul), « puisez en vous-même pour embrasser l’humanité »(Kalyan Banerjee) et quelques autres.…..

Le thème de cette année « la paix par le service » est une formulation heureuse car en 5 mots, sont définis le but et les moyens de notre organisation et de plus, ce thème va faire l’objet de forums internationaux à Berlin, Honolulu et Hiroshima.

Il est tellement évident que l’on s’étonne même qu’il n’ait pas été choisi plus tôt.

En fait, le monde rotarien est toujours en réflexion sur les thèmes présidentiels.

Beaucoup de rotariens pensent que « servir d’abord » est suffisamment identifiant du Rotary pour ne pas y ajouter de complément, d’autres, nombreux aussi, pensent malgré tout que le thème présidentiel apporte une touche humaine et personnelle à l’action du Rotary.

Le Conseil de Législation (en avril 2013) sera l’arbitre de ce débat, somme toute, moins fondamental, que celui qui a agité les rotariens au début du siècle dernier.

Lisbonne a beaucoup d’atouts

Par Serge Gouteyron 

Vraiment, la convention de Lisbonne a beaucoup d’atouts pour séduire la famille du Rotary.

La convention annuelle est, par nature, un moment amical et joyeux, un espace de rencontres que l’on quitte toujours avec un sentiment de fierté, celui d’appartenir à un grand mouvement.

Ce qui est particulièrement vrai à la séance d’ouverture où un accueil grandiose attend les participants comme à la cérémonie de clôture toujours émouvante lorsque les rotariens entonnent « ce n’est qu’un au revoir ».

Il ne faudra surtout pas manquer de déambuler à travers les 200 stands (rotariens et marchands) de la Maison de l’Amitié, souvent lieu de rencontres inattendues. Les stands des Comités Interpays et du magazine « le Rotarien » seront, comme chaque année, une halte sympathique.

Sans oublier, le rendez-vous des francophones, devenu habituel (excepté à Bangkok), depuis la convention de Chicago en 2005 (et son fameux petit déjeuner français avec pain frais et croissants).

C’est à un cocktail très couru que le magazine «le Rotarien » vous convie maintenant.

Serge Gouteyron et Ed Futa, Président de la convention de Lisbonne

Les séances plénières du matin comme les ateliers de l’après midi sont à recommander tout particulièrement aux rotariens qui suivent de près l’actualité du Rotary.

Car nous vivons une époque charnière, celle où notre organisation doit prendre un nouvel essor, et les derniers développements du plan stratégique comme du plan vision du futur y seront explicités (traduction en français dans les séances plénières et dans certains ateliers).

Les soirées (libres – sauf à s’inscrire dans les manifestations du comité hôte) seront l’occasion d’aller à la rencontre du peuple portugais. Peuple qui a donné au monde les plus grands explorateurs. Un impressionnant monument leur est dédié sur l’emplacement d’où partaient les équipages après avoir été bénis sur le parvis du monastère Jeronimos

Luis Miguel Duarte, président ducomité hôte de la Convention de Lisbonne

La ville de Lisbonne respire la douceur de vivre, un « havre de paix » dit le Président Tanaka, grâce à ses cafés, restaurants (avec Fado), sa vieille ville, la ville moderne, ses jardins, les berges du Tage … et la gentillesse des portugais.

Par ailleurs pour ceux, qui auront plus de temps Estoril, Cascaïs; Cintra, Coïmbra, incitent au détour tout comme la région de l’Algarve et de Porto.

J’avais eu le plaisir de rencontrer le Maire de Lisbonne (il y a 7 ans, au moment où se décidait le choix du site de la convention) à l’occasion du 80ème anniversaire du club doyen. Il m’avait confié qu’il souhaitait que Lisbonne fasse plus qu’accueillir la convention internationale mais reçoive chaque rotarien du monde entier comme un ami de toujours, comme avait si bien su le faire la ville de Nice et les rotariens français en 1995.

Il souhaitait aussi que Lisbonne puisse témoigner, en cette circonstance, de sa solidarité internationale et européenne.

J’ai eu le plaisir de participer à 12 conventions et je savoure par avance le moment de me joindre aux rotariens et à la famille du Rotary à Lisbonne, du 23 au 26 juin prochain, d’autant, qu’il nous faudra attendre 7 ou 8 ans avant de retrouver une convention en Europe.

Projeter le Rotary dans le futur

Par Serge Gouteyron

Le plan stratégique et le plan vision de la Fondation, les 2 piliers de la gouvernance montent en puissance avec l’objectif de répondre aux attentes de la société et celui de projeter le Rotary International dans le futur.

Je me souviens jeune administrateur, en juin 2004, des 7 priorités du plan stratégique (tout récemment adopté par le Conseil de Législation) dansant comme des guirlandes, au dessus de nos têtes, penchées sur de volumineux dossiers.

Nous étions déjà dans une période morose marquée par des finances tendues et la stagnation des effectifs.

Pour beaucoup d’entre nous, cela a été une heureuse révélation car si nous avions souvent évoqué l’avenir (en particulier le président James Lacy « rêvons le Rotary du futur » en 1998/99) cette fois-ci, il s’agissait, avant tout, d’agir.

J’ai, d’ailleurs, mis en place, en 2006, pour notre zone, un groupe de travail et de réflexion autour de « plan stratégique et formation ».

Mais ce sera, véritablement, en 2010, avec le Président Ray Klinginsmith que le plan stratégique deviendra un outil offensif pour la reconquête et ce, à travers 3 directions :

  • renforcer les clubs :
    par l’innovation, le leadership, la réflexion stratégique


  • intensifier l’action,
    avec l’éradication de la polio, les programmes pour les jeunes générations, la collaboration d’associations privées ou publiques


  • améliorer l’image
    par les valeurs fondamentales, l’action professionnelle, les médias sociaux

Le tout sous la houlette des coordinateurs Rotary et Image et la supervision de l’Administrateur.

De son côté, le plan vision du futur de la Fondation avance à grands pas, il sera opérationnel l’an prochain pour tous :

  • décentralisation au niveau du district
  • simplification des procédures et donc réduction des coûts
  • choix des 6 axes stratégiques prioritaires et abondés.
    • Paix et résolution des conflits
    • alphabétisation et éducation de base
    • eau et assainissement
    • prévention et traitement des maladies 
    • santé de la mère et de l’enfant
    •  développement économique local.

Tous faisant déjà partie des objectifs du millénaire des Nations Unies (lesquels en compte 8) .

  • Mise en place de partenariats d’envergure avec des organisations spécialisées connues
    • « Unesco IHE“ pour l’eau
    • ”Fondation Aga Khan“, et ”Navires de l’Espoir“ pour la santé
    • ”Oikocrédit“ pour le micro crédit.

Citons ici, le partenariat avec l’Oms, l’Unicef, les centres de santé des Etats Unis et la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’éradication de la poliomyélite.

Le Rotary et l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau s’associent pour s’attaquer au problème de l’eau en formant davantage de spécialistes, capables de mettre au point et en œuvre des solutions dans les pays en développement où la crise est la plus aigüe.

Le partenariat « action » avec Shelterbox et les partenariats de « service » avec la Fondation Dolly Parton et Reading Association, Usaid, les banques alimentaires, Goodwill Industries International et Youth Service America…

Plus d’informations auprès du coordinateur fondation et de son équipe.

Voilà de quoi faire du Rotary et de la Fondation (il n’est d’ailleurs pas exclu d’unifier les 2 plans) l’opérateur privé N°1 du service dans le monde.

Et quel formidable enjeu de déclencher un enthousiasme collectif tel, qu’il nous permette de renouer avec l’expansion.