LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Rotary mode d’emploi

Par Serge Gouteyron

« Rotary mode d’emploi » fête cette année son 80 000 ème exemplaire et son 12ème anniversaire.

De fait il n’existait aucun document « officiel « décrivant simplement la pensée, l’organisation et les principales actions du Rotary International à travers ses clubs (ou plus exactement toutes ces données existaient bien mais dans des documents différents).

« Rotary mode d’emploi » (comme l’ABC du Rotary de Cliff Dochterman) s’efforce de pallier ce manque pour les anciens et futurs rotariens.

D’autre part, à un moment où nous nous interrogeons sur l’avenir du Rotary, l’apport de « Rotary mode d’emploi » à la réflexion est essentiel.

Et sur ce point, les réalisations des clubs et des districts sont-elles, à elles seules, en mesure d’assurer la croissance de notre organisation ?

Ou bien sommes-nous déjà entrés dans un temps où il est encore plus nécessaire de donner du sens à nos actions, un temps où l’exigence des jeunes demande à placer notre culture du service sous quelque chose de plus large ; une philosophie, une éthique de l’action et la défense des causes vitales pour l’avenir.

Le temps n’est –il pas venu de redonner force à l’expression de la pensée rotarienne.

Une organisation (Rotary et Fondation) privée, non confessionnelle, non politique investie dans la culture de la paix et le développement économique et social de l’humanité, comme en témoigne les 6 axes stratégiques de leur action , 6 des 9 objectifs du millénaire des Nations Unies. Une démarche qui nous conduit localement vers plus d’implication civile et civique.

Mais dans tous les cas, une meilleure connaissance du Rotary est indispensable et je crois que c’est là la première étape de la reconquête.

Allons-nous renverser la tendance négative de la courbe des effectifs ?

C’est le défi auquel nous devons faire face, renverser la tendance en proposant un modèle de club service porteur de réponses aux attentes de la société.

L’UNESCO partenaire stratégique du ROTARY

Par Serge Gouteyron

Nous avons conclu l’an dernier un partenariat stratégique avec  l’Institut de l’eau de l’UNESCO à Delf, par lequel la Fondation Rotary accorde chaque année 8 bourses pour des étudiants ingénieurs  (en provenance de pays en voie de développement).

La promotion d’étudiants ingénieurs de l’Institut de Delf oscille entre 150 et 200 suivant les années.

C’est notre fierté d’ailleurs, de voir ce partenariat maintenant réalisé.  Il avait été le sujet principal de la conférence internationale « Agir pour l’eau » de mai 2006 en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, de directeurs spécialisés de l’UNESCO et de 300 rotariens.

Nous n’avons pas de partenariat établi dans l’éducation mais nous poursuivons la même démarche en particulier dans l’alphabétisation (la moitié des clubs rotariens dans le monde ont une action dans la lutte contre l’illettrisme).

Le programme : « l’éducation pour tous » et l’apprentissage tout au long de la vie  pour lequel l’UNESCO  est  chef de file pour l’organisation des Nations Unies, est un programme tout proche de nos préoccupations et pour lequel les compétences professionnelles de rotariens seraient très utiles.

La lutte contre la pauvreté a été dès le début un des chantiers de l’UNESCO.

C’est aussi un axe stratégique du Rotary à travers le développement économique local,  les entrepreneurs, les femmes dans les communautés défavorisées et le microcrédit (sachant que la majorité des pauvres vit dans les  zones rurales).

Dans ce domaine également le Rotary et de l’UNESCO  conjuguent leurs efforts pour atteindre les objectifs du millénaire.

L’UNESCO et le Rotary ont une vision pour la société : démocratique, transparente, une vision cohérente de ce qui est juste pour elle, une démarche éthique. La bioéthique est d’ailleurs une réflexion en cours à l’UNESCO.

L’idée de relancer la réflexion d’un code de déontologie professionnel pour toutes les professions, partout dans le monde serait un acquis considérable pour la civilisation.

Le concours éthique des grandes Ecoles dont la remise des prix se fait à l’UNESCO est aussi une belle opportunité de partager nos réflexions sur l’éthique.

Sur la culture de la paix, nous avions déjà eu la possibilité de vérifier à la conférence de Cannes « la paix est possible » en 2008, en présence du Président du RI Wilf Wilkinson et de 1 000 participants,  que le Rotary et l’Unesco ont des objectifs communs à travers des voies parallèles.

La conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary /Unesco, en mars 2012, en présence du Président, Kalyan Banerjee et de 300 rotariens a confirmé la convergence d’objectifs entre l’UNESCO (institution intergouvernementale) et le Rotary (organisation de service privée) en ouvrant l’avenir sur une coopération rapprochée.

En particulier, nous pouvons travailler également ensemble dans les centres d’études pour la paix et la résolution des conflits  et, peut être, envisager de fédérer les initiatives existantes pour la résolution des conflits.

Par ailleurs, le Rotary et l’UNESCO ont les mêmes priorités : pour l’Afrique et envers les jeunes, la force d’impulsion démocratique des sociétés contemporaines et répondre aux aspirations économiques des jeunes est un vrai  défi.

Je pense que de partenaires historiques, le Rotary et l’UNESCO ont vocation à devenir des partenaires stratégiques pour faire de la culture de la paix et du développement, la force motrice du 21ème siècle.

Le ROTARY et l’UNESCO

Par Serge Gouteyron

Les rotariens sont fiers d’avoir contribué à Londres en 1942 à la création de l’Unesco.

C’est en effet lors d’une conférence sur la paix, à l’initiative du Rotary, en présence de représentants de 21 gouvernements et d’observateurs qu’ont été jetées les bases d’une organisation éducative et culturelle qui deviendra en 1949 l’UNESCO.

Avec cette pensée inscrite dans l’acte constitutif et que l’on peut lire au fronton du Palais de Chaillot : « les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix».

Cette conférence de Londres faisait suite à la résolution prise à la Convention du Rotary à La Havane en 1940 où les rotariens identifieront « la liberté, la justice, la parole donnée et le respect des droits de l’homme comme étant essentiels à la paix du monde ».

Pour compléter cette démarche, c’est aussi au Palais de Chaillot en 1948 que sera adoptée la déclaration des droits de l’homme dont René Cassin (membre fondateur du club de Lille) fut un rédacteur éminent.

L’UNESCO, agence des Nations Unies pour l’éducation, les sciences et la culture a son siège à Paris.

Elle est dirigée par Mme Irina Bokava, Directrice Générale.
Au siège, dans les bureaux et les divers instituts de par le monde, l’UNESCO emploie 2 700 personnes.
La conférence générale se tient tous les 2 ans, elle définit la politique et vote le budget.
Le Conseil Exécutif de 58 états membres s’assure du suivi de la politique et des programmes entre 2 années.
Tous les Etats membres ont un ambassadeur auprès de l’UNESCO. Il y a également une délégation nationale dans chaque pays.
Il y a plus de 480 ONG accréditées auprès de l’UNESCO. 65 d’entre elles ont le statut d’association (c’est le cas du Rotary) et plus d’une centaine, le statut de consultation.

Tous les 2 ans se tient la conférence internationale des ONG.

Celle de décembre 2012 a élu un comité de liaison de 10 membres (dont le Rotary International – c’est Cyril Noirtin qui y représente le Rotary comme membre titulaire, je suis membre suppléant) chargé de faire vivre, entre 2 conférences, la relation Unesco/ONG à travers des forums, des débats, des propositions, des résolutions …..

Serge Gouteyron, Cyril Noirtin, et Genc Seiti

Les représentants de l’UNESCO à ce comité sont M. Eric Falt, sous directeur pour les relations extérieures et l’information du public, M. Genc Seiti, directeur des commissions nationales et de la société civile et Mme Sabina Colombo, secrétaire générale des commissions.

L’’UNESCO et le Rotary sont sur la même longueur d’onde, pour ne pas dire que nous avons la même vision et les mêmes objectifs de culture de la paix.

Nous renforçons nos expertises réciproques dans les domaines où nous sommes l’un et l’autre engagés comme l’éducation, l’eau, la pauvreté, l’éthique et la paix.
Tout en restant indépendants de toutes actions politiques, nous avons une approche adaptée pour chaque région en créant des modèles qui reflètent la diversité de nos organisations.

D’ailleurs, luis Vicente Giay, Président du RI en 1996-1997 et Frederico Mayor, Directeur Général de l’UNESCO à l’époque avaient signé un accord cadre de coopération entre les Délégations Nationales et les Clubs Rotary.

Le Rotary et l’UNESCO ensemble, même si ni l’un ni l’autre, n’avons le pouvoir magique de créer un monde nouveau, nous sommes dans la situation de faire prendre conscience et agir pour préserver la dignité, exercer une vigilance accrue sur l’ordonnancement du monde et promouvoir la citoyenneté démocratique.

Le ROTARY et l’ONU

Par Serge Gouteyron

Le rôle le plus significatif du Rotary dans la création des Institutions intergouvernementales, nous le trouvons en 1945 à San Francisco dans sa contribution à la rédaction de la charte des Nations Unies.

Car parmi les délégués des 50 nations représentées, 49 étaient rotariens dont 11 parmi la seule délégation des Etats Unis (désignés par le Président des Etats Unis sur proposition du Président du RI).

Pour bien saisir la connivence qui existait entre le Rotary et l’ONU, le Rotary adressera à chaque club 2 exemplaires de la charte et un séminaire « ONU et Rotary » sera lancé à partir de 1945, manifestation qui se prolongera pendant 10 ans faisant mieux connaitre aux uns et aux autres la complémentarité de leurs actions.

 

Rappelons que l’organisation des Nations Unies n’est pas un gouvernement supranational, ni un organe législatif chargé de redistribuer la richesse, ni une force militaire et que son financement n’est jamais garanti.

L’ONU vise à mobiliser une volonté politique en rassemblant des Etats souverains qui aspirent à la paix, à l’ordre et au respect de la loi ainsi qu’à la justice sociale.

D’ailleurs on sait trop peu que ce qui est le plus connu de l’ONU, le conseil de sécurité ne représente que 20% de son travail. Les autres 80%, ce sont les questions économiques, humanitaires, éducatives et sociales qui sont aussi au cœur des préoccupations des rotariens.

Le Rotary a pris ses distances avec l’ONU au moment de la guerre froide et ce sera le programme PolioPlus qui en 1980 permit de renouer les relations (avec l’UNICEF et l’OMS).

Cette première coopération amène le Rotary à rétablir des liens avec les Nations Unies et l’UNESCO et cette coopération sera de plus en plus forte.

A l’ONU est organisée chaque année une journée du Rotary qui accueille 1000 à 1600 rotariens sur les sujets dont nous partageons l’expertise pour l’amélioration des conditions de vie dans le monde.

Le point de convergence pour trouver des solutions pratiques aux problèmes contemporains et pour se rassembler autour des principes universels et civiques, nous le trouvons dans ce que l’on appelle le Pacte Mondial de l’ONU.
C’est-à-dire cet acte volontaire d’entreprises et d’associations qui s’engagent dans leur sphère d’influence à soutenir les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, à un environnement sain qui assure la protection des femmes et des enfants et qui lutte contre la corruption.

Le Rotary est signataire du Pacte Mondial en 2010 mais celui-ci n’est pas encore suffisamment connu.

Aujourd’hui, le Rotary a des représentants auprès des Nations Unies (New York, Genève, Vienne) dans les commissions économiques régionales (Nairobi, Santiago du Chili, Bangkok, Beyrouth, Kampala), au fond pour l’Alimentation et l’Agriculture (Rome) , au fond international de développement dans le fond pour l’environnement et dans le programme alimentaire mondial (New York), à l’UNESCO (Paris –je représente le RI avec Cyril Noirtin), au Conseil de l’Europe (Strasbourg – Gérard Caen et François Goettelmann), à l’organisation de la Francophonie (Paris), à l’organisation des Etats américains (Washington), l’Union Africaine (Addis Abeba), la Banque Mondiale (Washington), et, en cours d’accréditation, l’Union Européenne, la Ligue Arabe, le Commonwealth et l’OCDE.

Les 25 représentants du RI travaillent avec les Institutions Internationales afin d’accroitre la visibilité du Rotary.

Les représentants suivent les travaux des organisations qui leur ont été assignées et donnent des informations sur les directives, les programmes et les activités du Rotary.

J’ajoute qu’ avec les autres organisations de la société civile, les représentants du RI émettent de plus en plus fréquemment des avis sur l’élaboration des politiques et les programmes de ces institutions.

En résumé, les représentants du Rotary auprès des Institutions Internationales ont une double fonction :

  • assurer les relations publiques du Rotary
  • et de plus en plus apporter leur contribution à l’élaboration des politiques et des programmes des Institutions Internationales.

Tous à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

Un coup de chapeau aux rotariens du club de Laval (district 1650) et à leur président Laurent Salvaire.
Le club de Laval est le plus bel exemple de l’engouement suscité en France par la convention de Lisbonne avec 37 rotariens et conjoints déjà inscrits pour un objectif de 40.
J’ai demandé au Président Laurent Salvaire les raisons de ce beau succès : sa réponse : un projet pour le club, un plan d’actions et une motivation régulièrement entretenue.

« Sans la dimension internationale du rotary, un club local n’est rien et il n’y a pas de meilleure occasion qu’une convention mondiale pour prendre la mesure du rotary international.
Fort de cette conviction, la méthode employée pour embarquer 36 membres et conjoints à Lisbonne est très simple :
Un slogan dès le mois de juin : « tous à Lisbonne » et un sondage qui a confirmé l’intérêt du club pour ce projet.
• Dès juillet une réunion de présentation de la convention et la réservation des chambres d’hôtels.
• À partir de septembre, la mise en place d’un fil rouge sur le thème de Lisbonne avec des animations mensuelles :
• Un dîner portugais préparé par le lycée hôtelier
• Une série de conférences sur l’histoire, l’art, la littérature du Portugal
• Très prochainement une soirée Fado
Cette mise en température a permis la confirmation de 37 membres et conjoints avec l’achat des billets d’avions et des forfaits congrès. Le coût pour un couple reste élevé et aurait pu être une source de non confirmation… et si cette fin juin n’était pas une période d’examens pour les enfants de rotariens, je pense que nous aurions pu frôler les 50 participants.
Toutefois l’objectif n’est pas de faire un score en emmenant un maximum de membres. Nous souhaitons rencontrer des rotariens du monde entier, aller à la recherche d’actions transversales et plus largement nourrir notre club de tous les échanges que nous pourrons avoir à Lisbonne. » L.S.

Mais 11 autres clubs seront aussi présents en force à Lisbonne :

  • Pau (1690) 16 participants
  • Lyon Vaise (1710) 16 participants
  • Beausoleil (1730) 16 participants
  • Thonon Leman (1780) 13 participants
  • Cherbourg Val de Saire (1640) 12 participants
  • Luxeuil les bains (1680) 12 participants
  • Valence (1780) 11 participants
  • Annecy (1780) 11 participants
  • Pau Jurançon (1690) 10 participants
  • Avignon Fontaine Vaucluse (1760) 10 participants
  • Pertuis Durance Cadenet (1760) 10 participants

Et la zone 11 (France Andorre Monaco) n’est pas en reste avec 1 160 inscrits ce qui est déjà la plus forte participation française à une convention (hors Nice bien sûr en 1995) et, plus encourageant encore, c’est notre zone qui compte le plus d’inscrits sur les 34 zones du RI.
Le Président Tanaka et moi-même vous adressons nos chaleureuses félicitations pour le travail accompli et les résultats obtenus par toutes les équipes.
Nous sommes dans l’avant dernière étape : attention, après le 1er avril, les tarifs d’inscription prennent 50 euros !
Alors, tous à Lisbonne !

Quel avenir pour les clubs service – Introduction

Par Serge Gouteyron

Par ses valeurs, son esprit de service, ses compétences mais aussi par ses qualités de gestion et de rigueur de l’institution, le Rotary est devenu une très grande organisation.

Du premier cercle (le groupe d’amis réunis autour de Paul Harris) à l’acteur de paix au sein des Institutions internationales jusqu’à l’organisme humanitaire et éducatif à multiples services d’aujourd’hui, le Rotary a répondu à chaque fois, à une attente de la société.
Il a accompagné l’ère industrielle, survécu aux grands conflits armés, aux régimes totalitaires, participé à l’évolution de la pensée, à la croissance et au développement des nations.
Non politique, non confessionnel, il occupe une place unique par ses vertus humanistes, son attitude éthique, son réseau amical.
Tisser des liens, renforcer la cohésion sociale, vivre mieux ensemble, ajouté à son expertise dans l’éradication de la polio, la résolution des conflits, l’éducation pour tous, la santé, l’eau et l’assainissement et quelques autres domaines font de lui un innovateur social respecté.
Alors que nous sommes en train de changer de monde – Michel Serres (je crois que philosopher c’est anticiper).


Quelle place pour le Rotary et quel avenir pour les clubs service ?

  • Un monde numérique, avec des milliards de données au bout des doigts, hypermondialisé et en compétition partout. Le monde du savoir partagé.
  • Un monde qui verra la fin du monopole occidental et la fin du leadership des Etats Unis.
  • Un monde dans lequel le centre de gravité basculera vers une Asie tirée par la Chine (ce qu’a anticipé le Rotary avec 4 de ses récents présidents en provenance de Corée, d’Indes, du Japon et de Taïwan).
  • Et pour nous rotariens, un monde où l’expression individuelle, radicale et la montée en puissance des opinions publiques mettront nos sociétés toujours plus sous tension.

C’était toute l’actualité du Forum de Bruxelles du 6 décembre dernier organisé par le rotary club de Wezembeeck-Krainen


Quelle serait la vision de Paul Harris ?
Comment répondrait-il aujourd’hui à son souci du devenir de l’homme face à l’évolution de la société ?
Les valeurs et vertus rotariennes : camaraderie, éthique, compréhension, solidarité perdureront mais seront doute plus rares et donc plus recherchées et le rôle du Rotary comme régulateur social et pacificateur des rapports humains apparaitra comme une chance.

Les 3 cultures sur lesquelles s’est construit le Rotary seront-elles toujours déterminantes :

  • La culture professionnelle n’a pas été au bout de ses possibilités dans l’utilisation des compétences des rotariens et l’idée d’Arthur Sapp (Président du RI en 1927) d’un code de déontologie inspiré du Rotary pour toutes les entreprises serait un acquis considérable pour notre civilisation.
    La démarche éthique, celle qui est issue du critère des 4 questions, celle d’une vision cohérente de ce qui est juste, celle de la responsabilité personnelle des rotariens est très loin d’avoir traversé la société et imposé son modèle.
  • La culture du service des rotariens provient de leur esprit de service, en quelque sorte, un message d’amour laïc,
    tandis que les actions de service internationales s’organisent maintenant autour des 6 axes stratégiques du plan vision soit : paix et résolution des conflits, éducation primaire, eau et assainissement, prévention et traitement des maladies, santé de la mère et de l’enfant et le développement économique local (le Conseil de Législation ouvre la réflexion sur un7ème axe : le développement durable)En tous cas autant d’objectifs du millénaire des Nations Unies qui confortent le Rotary International comme l’organisation privée partenaire n°1 des Institutions internationales dans leur objectif de paix et de développement.
  • La culture de la paix est un but du Rotary International depuis 1921, c’est à la convention d’Edimbourg que fut adopté le 4ème but : l’action internationale et « l’aide à l’avancement de la paix ».

De grandes dates jalonnent l’itinéraire :
1942 : conférence du Rotary à Londres qui décidera de la création de l’UNESCO
1945 : contribution à la rédaction de la charte des Nations Unies à San Francisco
1950 : comité interpays France Allemagne à Strasbourg
2000 : création de 7 centres d’études pour la paix et la résolution des conflits
Une approche de la paix, de la paix civile et de la sécurité construites sur les relations internationales. (Et pourquoi ne pas se positionner comme un acteur de terrain en fédérant les initiatives existantes de résolutions des conflits).

  • Mais ces 3 cultures, sur le fond, ont-elles comme le souhaitait un Président des Etats Unis (Waren Harding) en 1921 « garantit la tranquillité et la marche en avant du monde » ?

De ce propos introductif, il ressort 3 questions pendantes qui seront à l’ordre du jour des préoccupations de l’Institute de Monaco en novembre 2013 :
Quelle attitude éthique dans la vie rotarienne ?
Quelle cause pour le Rotary International ?
Quel club service pour le 21 siècle ?

Message de vœux

Par Serge Gouteyron

Je souhaite à tous une très bonne année 2013 !

Nous aurons cette année quelques échéances importantes.

  • L’éradication de la polio restera en 2013 la priorité des rotariens engagés dans ce combat depuis 1985. Elle vient d’être malheureusement brutalement interrompue au Pakistan après l’assassinat de 9 personnes des équipes de santé (accompagnés de rotariens). Bob Scott, Président de la commission internationale Polio Plus a adressé ses sincères condoléances aux familles des victimes avec ces mots « leur dévouement et leur sacrifice nous inspirent »

Dans notre zone, les gouverneurs ont entrepris une vaste campagne de plaidoyer auprès des élus de la Nation pour sensibiliser les responsables de l’Etat et la communauté européenne sur la nécessité d’engager des fonds importants dans les 4 années qui viennent pour éradiquer définitivement la poliomyélite.

D’autres gouverneurs et des clubs réalisent des actions de médiatisation par l’illumination de bâtiments publics, de courses cyclistes en relais et d’autres actions d’envergure sont prévues pendant la campagne de communication de mars où nous retrouverons « Espoir en tête ».

  • Les inscriptions fin décembre ont montré l’intérêt des rotariens de notre zone pour la convention de Lisbonne : « un havre de paix » (la zone 11 est la zone leader des inscrits! plus d’un millier déjà !). Vraiment Lisbonne a beaucoup d’atouts pour séduire la famille du Rotary et montrer la place qu’occupe l’Europe au sein du Rotary International.


  • J’ai également le plaisir de vous informer, en ce début d’année, que la conférence internationale des ONG accréditées par l’UNESCO qui s’est tenue au siège de l’UNESCO du 12 au 14 décembre a élu pour 2 ans le Rotary International comme l’un des 10 membres de son comité de liaison.


  • Le Conseil de Législation en avril. Les propositions venant de notre zone sont nombreuses. Le Conseil de Législation détermine le fonctionnement de l’organisation par les amendements qui seront adoptés et sa politique à venir par les résolutions qui y seront également adoptées (pour ces dernières après visa du conseil d’administration).

Tous les clubs ont donc la possibilité d’agir sur le fonctionnement et la politique de notre organisation, c’est en ce sens que le Rotary est une organisation démocratique. Pensons-y déjà pour le prochain conseil car les propositions des clubs sont à penser dès 2013 et à finaliser en 2014.

Chers amis, beaucoup de travail nous attend encore cette année et prioritairement réussir le plan d’action du Rotary International pour le développement des effectifs – au fond le baromètre qui mesure notre influence dans la société -.
Et faire de l’Institute de Monaco du 8 au 10 novembre 2013 le centre d’expression de la pensée rotarienne du 21ème siècle.
Ce à quoi s’emploient avec exigence Jacques Di Costanzo et de nombreuses équipes.

Oui, chers amis nous sommes engagés dans notre communauté et dans le monde pour infléchir le destin de l’homme et porter témoignage comme « les enfants de lumière » de l’apôtre Paul.

Et contribuer à la culture de la paix, aux attitudes éthiques, aux principes humanistes pour tisser des liens et vivre mieux ensemble.

Aujourd’hui, Vision pour l’avenir – et Demain ?

Par Carl-Wilhelm Stenhammar
Président 2005/2006 du Rotary International
Président 2010/2011 du conseil d’administration de la Fondation Rotary

Quelques réflexions personnelles sur l’avenir de la Fondation du Rotary International et ses conséquences possibles pour le Rotary International.

Afin de savoir quelle direction donner à l’avenir à la Fondation Rotary (TRF), nous devons remonter dans le temps et connaître ses origines. Tout a commencé en 1917 lorsqu’Arch C. Klumph décide de créer un fonds de dotation qui deviendra plus tard la Fondation Rotary telle que nous la connaissons aujourd’hui. Pourtant, TRF ne prend pas son envol avant 1947, année du décès de notre fondateur Paul Harris au cours de laquelle les Rotariens du monde entier décident d’honorer sa mémoire en faisant un don à la Fondation. Au départ, seuls les programmes éducatifs sont financés et il faut attendre la fin des années 60 et le début des années 70 pour assister au lancement de programmes humanitaires. Plus tard, dans les années 80, notre programme d’éradication de la polio est inauguré. Dans les années 90, le Fonds permanent est introduit et les années 2000 voient la création des Centres du Rotary pour la paix, un programme universitaire dans les disciplines des sciences de la paix et de la résolution des conflits.

Aujourd’hui, notre campagne « À ça (d’en finir avec la polio) » nous rappelle ô combien nous sommes proches de notre but. Il ne reste plus que trois pays endémiques et 181 cas ont été signalés au 7 novembre, alors que nous en étions à 505 à la même date l’an dernier. Voilà quelles sont les origines de la Fondation Rotary.

Quelle direction notre Fondation peut-elle donc bien prendre dorénavant ? Le plan Vision pour l’avenir est sur le point d’être lancé à l’issue d’une période d’essai de trois ans. En parallèle, le Rotary International (R.I.) a lancé son plan stratégique. Le Rotary est une vaste organisation mais selon moi sa taille ne justifie pas la mise en œuvre de deux plans d’une telle envergure—d’ailleurs, ces deux plans devraient être fusionnés. Et sans le savoir, nous sommes peut-être en train de prendre cette voie puisque l’un des trois piliers du plan stratégique du R.I. inclut les six axes stratégiques du plan Vision pour l’avenir.

Un des buts de ce plan est de rechercher des partenaires stratégiques avec lesquels coopérer—à l’image des subventions de contrepartie probablement. Si j’étais à la place de l’un de ces partenaires stratégiques, la première question que je me poserais est quelle est la durée du mandat du président du conseil d’administration de la Fondation. À l’écoute de la réponse—un an—je deviendrais certainement réticent à m’engager avec une telle organisation. Un partenariat requiert de la continuité et de savoir avec qui on travaille. C’est pourquoi je pense que le mandat du président de la Fondation devrait être de quatre ans et celui des administrateurs de six ans —au lieu d’un et quatre ans respectivement. Un projet d’amendement (13-72) sera d’ailleurs présenté à ce sujet au Conseil de législation 2013 du Rotary International. Si cet amendement est adopté, le président du Rotary ne pourrait plus rester en place une seule année. Le R.I. est l’unique « actionnaire » de la Fondation et on courrait le risque de voir le Rotary devenir tributaire de celle-ci, ce qui serait inacceptable. Par conséquent, il faudrait également allonger la durée du mandat du président du R.I.

On peut bien sûr avancer que ce mandat d’un an n’a pas dissuadé la Fondation Bill & Melinda Gates de s’associer à nous. Toutefois, il est bon de rappeler que c’est la commission PolioPlus internationale qui a mené les négociations et qu’elle n’a connu que deux présidents durant ces 18 ans d’existence, soit le genre de continuité dont la Fondation a besoin.

Une autre opportunité se présente d’ailleurs à nous. Le président du R.I. pourrait devenir un salarié au lieu d’être un Rotarien bénévole. Un tel poste pourrait être attractif pour un cadre supérieur ayant une quarantaine d’années et désireux de donner un coup de fouet à sa carrière. Ce changement ne viserait pas à remplacer le poste de secrétaire général. Le président s’occuperait des questions stratégiques tandis que le secrétaire général continuerait à administrer l’organisation au jour le jour.  De cette manière, nous aurions un président qui parle la langue des jeunes générations que nous cherchons désespérément à recruter dans nos clubs. Une résolution allant dans ce sens (13-189) sera également proposée au Conseil de législation.

Un dernier point important pour la gouvernance future de notre organisation porte sur notre thème qui ne devrait pas changer tous les ans. Un amendement (13-70) et une résolution (13-191) seront débattus au Conseil de législation 2013. Ils visent à remplacer le thème annuel par un thème permanent, « Servir d’abord ». La Fondation devra alors elle aussi s’engager dans cette voie.

Demandons l’impossible

Par Julio Sorjús
Administrateur de la Fondation, 2012-16
Administrateur RI, 1998-00

« Quand l’expérience m’eut appris que tous les évènements ordinaires de la vie sont vains et futiles je me décidai en fin de compte à rechercher quelque chose dont la découverte et l’acquisition me procuraient pour l’éternité la jouissance d’une joie suprême et incessante ».
Spinoza “ le traité de la réforme de l’entendement ”

Je crois sincèrement que nous appartenons à l’organisation rotarienne parce que dans notre for intérieur, dans un univers où tout a été remis en question, nous cherchons à répondre, chacun d’une manière unique et singulière, avec conviction et action, aux besoins des plus démunis que heurtent notre conscience morale.

Nous reconnaissions à notre génération d’être désormais orpheline des certitudes, de leadership moral, des espoirs et aussi des rêves. Comment ne pas comprendre la crainte dans nos esprits ? Nous ne pouvons rester silencieux !

Je crois qu’aujourd’hui nous sommes tous déboussolés, et n’oublions pas que, aujourd’hui se décide ce que sera le monde en 2050, de comprendre d’où il vient et comment agir sur lui, il faut penser et il faut réfléchir pour construire l’avenir.

Aujourd’hui Rotary est une lueur d’espoir, positive, unique et précieuse, visant à un tout commun : L’épanouissement de chacun dans le respect des différences (Françoise Dolto), dans un monde de plus en plus virtuel, dans un monde terne aux horizons incertains où toutes nos certitudes on été ébranlées.

Quand les institutions du pays ne protègent plus, quand l’emploi est inexistant, quand les inégalités sociales se sont trop creusées, quand il existe un degré d’exaspération croissante et la cohésion entre les communautés se défait, la violence, la controverse, la polémique et peut être, la guerre, ne sont pas loin.

La crise agit comme un révélateur. Au-delà souffrances directes, elle donne à voir ce qui était auparavant invisible.

Dans un siècle où la culture est technologique, car aujourd’hui nous sommes tous des cyberactivistes, avec plus de 7 milliards de téléphones portables et les trois quart sont dans les pays en développement, il faut une prise de conscience croissante de l’éducation civique, il faut redécouvrir avec dévouement les vertus des humanités, d’une formation générale d’ordre intellectuel et moral, il faut rencontrer des femmes et hommes animés de convictions fortes, possédant un éternel sentiment d’urgence pour sa mission, déterminés à chercher et à trouver, un sens, à la marche du temps.

Il faut voir grand, voir large, voir loin pour contribuer à résoudre les problèmes auxquels le monde est confronté.

Le potentiel de Rotary est infini, et nous découvrons constamment de nouvelles façons de servir.

C’est notre génération. C’est notre époque. C’est notre sacre défi, étant donné que rien de ce qui est humain ne nous est étranger.

Servir d’abord, la voix de notre conscience, dans le silence des passions ou se conjuguent le talent visionnaire et l’esprit d’initiative en même temps que persévérance et grande générosité envers autrui sans distinction d’opinion, de confession ou de nationalité.

En tout cas, nous avons besoin d’une nouvelle orientation, d’un véritable changement d’esprit.

C’est pour ça que la Fondation de RI, dans sa mission de paix et d’entente mutuelle a initié le Plan Vision pour l’avenir, actuellement testé par 100 district pilotes et qui sera appliqué à l’ensemble du monde rotarien en Juillet 2013.

Ce plan permettra de :

  • Canaliser les efforts des Rotariens qui souhaitent monter des actions.
  • Accroître la capacité des Rotariens à répondre aux besoins existants
  •  Montrer au monde que le Rotary est un leader mondial de l’action humanitaire

C’est la réponse de notre Fondation aux enjeux vitaux des collectivités, dans six axes stratégiques que nous permettra remporter ensemble la victoire sur l’adversité :

  • Paix et résolution des conflits
  • Prévention et traitement des maladies
  • Eau et assainissement
  • Santé de la mère et de l’enfant
  • Alphabétisation et éducation de base
  • Développement économique et local

Quelles seront les conséquences par notre organisation dans 5 ou 10 ans ?

C’est vraiment difficile prévoir l’avenir étant donné que l’action rotarienne doit oublier la fatigue de l’âme et regardez, avec foi et enthousiasme, devant soi pour essayer de distinguer le contour des jours que se profitent à l’horizon.

Aujourd’hui plus que jamais les actes des uns influencent les autres dans différentes parties du globe, parfois en quelques secondes seulement, le temps de presser deux ou trois touches sur un clavier d’ordinateur.

Que sera le XXI siècle compte tenu de l’héritage ?

Il est urgent d’ouvrir les portes de notre siècle avec l’espérance de pouvoir construire de nouveaux horizons de vie.

Sommes-nous capables de rêver, de générer des utopies et des espérances dans nos sociétés où l’être humain est devenu objet et non pas sujet de sa propre vie et de sa propre liberté ?

Nous sommes sûrs que le siècle sera fruit des efforts et des progrès de la culture de la paix et de l’entente entre les personnes et les peuples avec l’aide de notre Fondation.

A Paris, en mai 68, les étudiants brandirent les drapeaux en proclamant « Soyons réalistes, demandons l’impossible ».

C’était un beau défi de la vie, peut être il doit être le notre? .Y parvenir dépend de chacun d’entre nous, dans notre quête, pour faire le bien, sans arrêt, dans le monde.

La situation du Rotary en France

Par Serge Gouteyron

Le Codifam de Poitiers (assemblée des gouverneurs francophones) du 13 octobre a sensibilisé les 150 participants sur la situation du Rotary en France.

Elle a quelque chose de paradoxal.

  • Alors que les rotariens français sont bien présents dans les manifestations internationales, qu’ils font beaucoup d’actions à l’étranger, qu’ils sont leaders dans le programme des comités interpays et autres
  • Qu’ils injectent chaque année entre 15 et 20 millions d’euros dans leur communauté locale, que les contributions à la Fondation représentent 2,3 millions d’euros et celles à Polio Plus 750 000 euros, que l’action nationale « Espoir en tête » atteint maintenant le million d‘euros.

L’image du Rotary en France reste floue et sa notoriété insuffisante comme l’indiquent les enquêtes du magazine Le Rotarien.

Ce qui explique, en partie, que nous soyons revenus au même nombre de membres qu’en 1990 (33 000) avec une pente plutôt descendante et ce, malgré l’entrée, dans cette même période, de 3 500 femmes et la création de 300 nouveaux clubs…

Le Conseil d’Administration du Rotary a adopté ces derniers mois une position réaliste, pas gagnée d’avance pour autant : progresser de 3% par an pendant 3 ans jusqu’en 2015.

Jacques Di Costanzo , nouvel administrateur (après le décès prématuré de Jean Marc Chateigner) des zones 11 et 12 (Italie) a préparé un plan d’action audacieux pour relever ce défi.

Un plan qui s’appuie sur 3 task force : développer le leadership, cibler les jeunes générations et renforcer la place des femmes.

Plus des groupes de travail (France -Europe de l’Ouest, pays d’Afrique francophones) chargés de réfléchir à de nouvelles voies pour le développement en s’inspirant des pratiques réussies.

Propositions qui seront au centre de la réflexion des ateliers de l’Institute de Monaco en novembre 2013.

Mais le succès de cette entreprise dépend (comme toujours) de l’engagement de chacun : comme l’a souligné Jacques, mais comprenons bien, qu’il est vital pour le Rotary français que le résultat attendu (+3% pendant 3 ans) soit au rendez-vous.