LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Les Nations Unies et les objectifs du développement durable – S’investir dans le monde que nous voulons – Conférence du 24 mars 2018 – Unesco Paris

Par Serge Gouteyron

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde »a écrit Gandhi

  • Eliminer du  monde la faim et la pauvreté,  c’est possible !
  • Stopper les épidémies de Sida, de tuberculose, de paludisme,
  • Assurer l’accès aux soins pour tous, c’est possible !
  • De l’eau potable et des sanitaires  partout, c’est possible !
  • Savoir lire, écrire, compter, c’est possible !
  • Promouvoir une croissance économique soutenue et une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes
  • Vivre dans un environnement propre, protéger les ressources naturelles, lutter contre les répercussions du changement climatique

Les objectifs du millénaire des Nations Unies avaient déjà fait reculer la pauvreté et l’illettrisme, fait progresser l’accès à l’eau et à la santé.

Les 17 objectifs principaux et les 169 secondaires vont plus loin. Ils ajoutent à ces buts, une grande part qualitative  et humaine :

  • L’égalité entre les  sexes et garantir l’éducation des filles
  • La fin  du travail des enfants sous toutes ses formes
  • La diminution des inégalités
  • Le dialogue interculturel et interreligieux – la citoyenneté et la paix
  • La résolution des conflits pour une paix durable
  • Renforcer l’état de droit.

De fait, assurer à chacun une vie digne, protéger la planète, promouvoir des sociétés pacifiques et justes, c’est l’ambition des Nations Unies, de l’Unesco et du Rotary.

Et pour cela, le Rotary réaffirme son rôle de partenaire privilégié par  :

  • Sa vocation naturelle  » à la paix par le service« 
  • Des valeurs propres dont témoignent les rotariens  comme la camaraderie, l’intégrité, le leadership
  • Des actes forts posés par les clubs et les districts à  travers les causes qu’il défend.

Les Nations Unies et les objectifs du développement durable – Le Rotary et l’UNESCO

Par Serge Gouteyron

Conférence du 24 mars 2018 à la maison de l’UNESCO à Paris

Les rotariens sont fiers de leur rôle dans la création de l’Unesco en 1942 à Londres, comme ils sont fiers du rôle du professeur René Cassin, dans cette création, l’un des rédacteurs de la déclaration universelle des droits de l’homme, prix Nobel de la paix et…. rotarien au club de Lille.

Car le Rotary et l’Unesco -Agence des Nations Unies pour l’Education, les sciences et la culture-  ont des objectifs identiques :

  • L’accès pour tous à l’éducation et à l’eau potable
  • La résolution des conflits et la culture de la paix
  • La lutte contre la pauvreté et  le développement économique local
  • Une dimension éthique dans l’action et la gouvernance.

Le Rotary comme organisation internationale de service indépendante et l’Unesco  comme institution intergouvernementale ont des approches adaptées pour chaque région en créant des modèles qui reflètent la diversité de leurs programmes.

Cette conférence « les Nations Unies et le développement durable : s’investir dans le monde que nous voulons » présidée par Ian Riseley est la 4ème conférence que le Rotary International organise. Elle a reçu le patronage officiel de l’Unesco.

La  première était en 2006 « Agir pour l’eau » avec le Président Carl Wilhelm Stenhammar

Conférence qui débouchera en 2012 sur le financement de 16 bourses annuelles –10 actuellement-  (Fondation Rotary) à l’Institut de Delf  de l’Unesco pour la formation d’ingénieurs et de techniciens hydrologues dans les pays en voie de développement.

Les Présidents Glenn Estess (†) et Bill Boyd ont également eu des entretiens avec les dirigeants de l’UNESCO sur ce thème.

La deuxième en 2012 « La culture de la paix : une vision partagée Rotary Unesco » avec le Président Kalyan Banerjee

Conférence qui illustra la convergence d’idées et d’actions de nos 2 organisations mais aussi la nécessité pour l’une et l’autre de renforcer leur influence dans la société pour mieux servir la paix.

La troisième en 2015 « Construire la paix et les initiatives de paix des comités interpays  »  avec le Président Gary Huang.

Conférence au cours de laquelle la déclaration adoptée par les participants rappelait que les exigences humaines du Rotary – respect de chacun – comportement loyal et équitable comme ses causes contribuent à la cohésion culturelle et sociale des  pays : un préalable pour la paix.

Avant ces conférences, une convention visant à renforcer le partenariat entre nos 2 organisations a été signée en 1996 par Luis Vicente Giay Président du RI et M. Frederico Major,  Directeur Général de l’UNESCO.

Une autre en 2003 signée par Jonathan Majiyagbe Président du RI et  M. Koïchiro Matsuura Directeur Général de l’Unesco établissait un partenariat des commissions nationales de l’UNESCO avec les clubs et les districts.

Le Rotary et la Paix

Par Serge Gouteyron

Présentation à la Master Class dédiée pour la paix à Lille le 18 septembre 2017

Ce n’est pas rien  36 000 clubs apolitiques et non confessionnels dans le monde engagés pour que la paix soit possible.

Un peu d’histoire

C’est en 1921, à la  convention d’Edinbourg que le Rotary introduira «  l’aide à l’avancement de la paix » parmi ses buts.

Jusque dans les années 50, il sera un avocat actif du plaidoyer pour la paix.

Le Rotary exprimera publiquement sa position sur le désarmement, le patriotisme, les droits de l’homme, la justice, le respect des croyances de chacun tout en disant que certaines normes morales spirituelles sont fondamentales et que mises en pratique, elles donnent à la vie plus de richesse et de plénitude.

Il n’est pas surprenant que lors de la conférence internationale que le Rotary organise à Londres en 1942, il demande avec les ministres du monde libre présents,  la création d’une institution capable de garantir la paix par l’éducation et la culture

« les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes qu’il faut élever les défenses de la paix »

Ce sera l’Unesco en 1945.

Il n’est pas non plus surprenant alors que le Rotary ait participé à la rédaction de la charte des Nations Unies à San Francisco en 1945 et, mieux, que le Président du Rotary ait pu  désigner 10 rotariens pour faire partie de la délégation américaine à la demande du Secrétaire d’Etat des Etats Unis.

C’est dans le même esprit que les rotariens français et allemands créeront en 1950 à Strasbourg le 1er comité interpays pour restaurer la confiance et favoriser la compréhension entre les 2 pays.

Rappelons pour mémoire que le président du comité français,  Roger Coutant était Lillois et que  le président allemand Robert Haussman de Stuttgart appartenait à l’un des 24 clubs allemands réactivés à la fin de la guerre puisque le pouvoir nazi avait interdit le Rotary.

Soulignons le rôle prépondérant  de René Cassin , professeur de droit , rotarien à Lille, rédacteur pour la France de la charte des Nations Unies, de la déclaration des droits de l’homme à Paris en 1948,  président de la Cour Européenne des droits de l’homme, Prix Nobel de la Paix.

Lille n’est pas neutre dans le choix pour une chaire pour la Paix tout comme les Hauts de France parsemés de blancs cimetières

C’est en 1950 que l’organisation du  Rotary adopte comme devise « Service Above Self »  –«  Servir d’Abord » en Français.

Des années 50 aux années 90, nous sommes dans une période de forte expansion du Rotary, par contre la guerre froide produit ses ravages et les clubs rotary sont interdits par les régimes communistes dans toute l’Europe Centrale.

Sous l’impulsion de la Fondation, le  Rotary privilégie l’action humanitaire et renonce pendant quelques années à organiser sa journée phare  aux Nations Unies à New York.

La chute du mur de Berlin, en 1990, entraine la renaissance du Rotary dans les pays de l’Europe Centrale et Orientale – très souvent d’ailleurs grâce à l’action des comités interpays.

Puis en 2002 avec l’ouverture de 7 centres d’études internationales  pour la paix et la résolution des conflits dans les plus grandes universités, le Rotary retrouve non seulement son inspiration originale mais la met en pratique.

Et ce sont en 15 ans, un  millier de nouveaux  « ambassadeurs  pour la paix » qui travaillent principalement dans les institutions internationales, les gouvernements, les ONG et dont certains ont même créé leur propre centre de résolution des conflits.

De quoi faire avancer un peu plus l’idéal de paix.

Aujourd’hui

Le Rotary est une organisation multi services dont les actions visent  à rendre le monde meilleur.

Sa démarche est celle de la paix positive par le service à travers ses causes :

  • L’éducation pour tous, en commençant par l’illettrisme puisque 750 millions d’hommes et de femmes sont illettrés. Plus de 50 millions d’enfants ne sont pas scolarisés.
  • L’eau potable et l’assainissement partout 1 milliard de personnes pour l’eau et 2 milliards pour l’assainissement en sont dépourvues
  • Prévenir et guérir les maladies à l’instar du combat engagé en 1987  pour l’éradication de la poliomyélite qui fait du Rotary la conscience mondiale de cette lutte même si aujourd’hui la Fondation Bill et Mélinda Gates est devenue le 1er pourvoyeur de fonds privés.
  • Le développement économique pour assurer la croissance et diminuer la pauvreté
  • Et enfin la prévention et la résolution des conflits pour lesquels une partie de la solution se trouve dans le rayonnement et  l’action de terrain des rotariens.

Car comme cela a été dit à l’Unesco en 2015 lors de la conférence présidée par Gary Huang président 2014/2015,

 « Les 500 rotariens présents ont réaffirmé leur volonté de faire vivre la paix civile à travers la culture du Rotary,  celle qui induit les comportements loyaux et équitables, le respect des droits humains, la compréhension de l’autre, le progrès économique durable et une gouvernance éthique. Tous éléments qui forgent la cohésion sociale d’un pays  préalable à la paix ».

Car l’un des apports du Rotary  c’est bien de contribuer par ses valeurs et ses actes à la cohésion culturelle et sociale du pays.

L’interculturalité, l’éducation et la lutte contre la violence et l’intolérance

Par Najib Zakka ,
Professeur des Université,
Past Gouverneur Ancien Doyen de la Faculté Lille 3

L’INTERCULTURALITE

Admettre chez les autres des manières de vivre et de pensées différentes des siennes, telle est une valeur  que chacun de nous devrait partager.

Le rapport à autrui est double : d’un côté l’individu s’identifie à un groupe, à un sujet collectif, dépassant ainsi son  individualité dans le partage des sentiments, des normes et des idéaux, de l’autre, il enrichit sa personnalité en s’affirmant dans la relation à autrui comme sujet personnel. Il est évident que l’homme ne pourra parvenir à une solution satisfaisante de ses problèmes individuels, sociaux , nationaux et internationaux , avant de connaître clairement la nature de son  être propre et d’avoir déterminé la place qu’il occupe dans l’immensité de l’Univers .

Le respect de la diversité des cultures, la tolérance, le dialogue et la coopération, dans un climat de confiance et de compréhension mutuelle sont l’un des meilleurs gages de la paix et de la sécurité internationale.

L’interculturalité  suppose que l’on perçoive la diversité culturelle comme quelque chose de naturel et évident et qu’on y adhère de ce fait. Elle suppose une écoute mutuelle et un dialogue entre les cultures, qui sont source de partage et de respect. Essentiellement, l’approche interculturelle fait valoir le point de vue selon lequel la diversité culturelle ne menace pas le tissu social d’une société, mais l’enrichit.

L’homme, né sur un territoire précis, éprouve vite le besoin de surmonter ses limites, d’étoffer son existence en élargissant son horizon. Grâce à ce perpétuel mouvement du sens de la vie, l’homme ne cesse de s’humaniser et d’humaniser l’univers.

Le Rotary dans un cadre universel et structuré devient un champ de réalisation : 1.200.000rotariens,  35 000 clubs présents dans plus de  200 pays, œuvrent pour la formation des jeunes, l’allégement de la souffrance, la diminution de la pauvreté, la lutte contre l’ignorance, le dialogue de cultures et l’entente entre les peuples.

L’EDUCATION

Le Rotary International, dans cette première décennie du XX1ème siècle se trouve devant un nouveau défi : s’interroger sur son rôle dans le monde.

Les membres du Rotary s’engagent alors dans une paix positive, qui vise à résoudre les causes sous-jacentes des conflits, à savoir la pauvreté, les inégalités, les tensions ethniques, la mauvaise distribution des ressources et le manque d’accès à l’éducation.

Qu’il me soit permis ici d’insister sur un aspect qui constitue l’axe de gravité des actions rotariennes ; à savoir  l’urgence absolue de combattre l’ignorance et de donner des chances réelles d’accès à la connaissance comme un gage d’avenir meilleur pour notre humanité.

L’éducation forge toutes les bases de la confiance mutuelle qui fonde la tolérance et la coopération féconde pour bâtir une communauté plus juste, respectueuse de la loi, des libertés fondamentales et des droits de la personne humaine. Elle est un élément capital pour la  promotion de la paix dans l’esprit des hommes pour que l’humanité passe d’une culture de la violence à une culture du partage, de la tolérance et de la justice.

L’objectif principal du Rotary, n’est-il pas promouvoir la connaissance et le développement du sens de la paix dans les sociétés humaines ? Pouvons-nous contribuer au maintien de la paix et de la sécurité dans le monde sans le rayonnement de l’esprit par l’éducation, la science, la culture et la communication ? La collaboration entre nations reste aussi actuelle et nécessaire que jamais. En dépit des efforts nombreux des bâtisseurs de paix, l’humanité demeure la  proie de la guerre, du terrorisme, de la violence, du crime, de l’intolérance et des  conflits. Nous sommes encore loin de l’objectif d’une paix durable, fondée sur la  solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.

L’éducation est au cœur de toutes les réponses à ces questions. En tant que facteur primordial du renforcement des capacités et de la transformation, elle peut nous rendre mieux à même d’affronter et de maîtriser le changement. Non seulement elle forme les esprits mais elle les transforme. Elle crée un espace de dialogue et d’échange, elle encourage le respect et la tolérance, elle intègre les principes des droits de l’homme dans la vie quotidienne et renforce les actions positives.

Je suis convaincu que l’éducation est l’instrument le plus important pour la réalisation de ces objectifs. L’objectif du RI est clairement affiché : renforcer la capacité des collectivités à proposer une éducation de base, réduire les  inégalités entre les sexes en matière d’éducation et améliorer l’alphabétisation des adultes. La fondation  Rotary soutient l’éducation au travers de bourses d’études, de contributions et d’actions dans le monde entier.

LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE ET l’INTOLERANCE

La violence et l’intolérance ne sont pas la propriété d’une seule nation ou d’un seul peuple, elles accompagnent l’humanité dans son existence et dans son histoire. Elles sont un défi que l’homme doit relever.

Violence et tolérance, deux termes qui nous interpellent  à l’heure actuelle et qui nous placent devant l’obligation de nous interroger sur notre propre humanité. Pouvons-nous parler de ces deux mots sans nous référer à l’histoire, à la succession des civilisations, à l’aventure humaine dans toutes ses dimensions ? Violence et tolérance sont liées directement à la nature humaine dans sa noblesse et sa  dérive, sa grandeur et sa petitesse, sa force et sa faiblesse, son espérance et sa détresse.

Loin de sous-estimer  les approches historiques, religieuses, philosophiques et  morales de la violence, il ne faut pas oublier que notre organisme, en tant que personne morale, intervient et influence le champ international. Il s’agit pour nous, rotariens, d’un enjeu incontournable du XXIème siècle, et la création d’une chaire pour la paix au sein de l’Université Catholique de Lille en est le témoin.

La lutte contre la violence et l’intolérance sont deux thèmes majeurs du  programme des Centres rotariens pour la paix. Associant études traditionnelles et stages pratiques, les jeunes diplômés deviennent des catalyseurs de paix et de résolution des conflits au niveau local et mondial.

Oui, le Rotary est porteur de valeurs universelles. Des valeurs de paix, de liberté, de progrès social, d’égalité en droits et dignité, de tolérance, de solidarité, d’amour et de justice. Ces valeurs ne vont pas de soi. Nous devons mûrement  y  réfléchir. Nous devons les défendre face aux dangers actuels de nos sociétés, qui sont la ségrégation, la violence, le repli sur soi, le communautarisme.

Le dialogue, nous l’avons vu au cours de cet exposé,  ne vise pas à convaincre l’autre de cesser d’être lui-même, il cherche au contraire à le découvrir dans sa profondeur afin de lui permettre de participer par sa pensée, son expérience personnelle et sa foi, à la découverte de ce qui essentiel dans une vie humaine.

La liberté de l’esprit reste la pierre angulaire de chaque liberté. L’esprit et la volonté doivent se livrer à l’examen impartial des données de leurs actions. Ici se situent tous les complexes du choix humain qui deviendra force de conduite exemplaire.

Mes amis, nous sommes aujourd’hui implantés à travers le monde loin de toute ségrégation raciale, idéologique ou religieuse, poursuivons notre idéal  servir d’abord, cherchant sur tous les visages le reflet de notre propre existence.

Notre regard sur le monde justifie le développement de notre mouvement, non seulement une force de propositions mais également un vivier d’actions au cœur de l’évènement. Forts d’une conviction solide et conscients de la légitimité des horizons que nous désirons atteindre, soyons présents au rendez-vous de l’histoire de notre humanité. Comme le disait mon ami Past-gouverneur Pierre WEMEAU, « L’impossibilité de jamais parler de la paix comme d’un acquis ne justifie pas pour autant un tragique, confortable et dangereux scepticisme sur sa possibilité, mais signifie que la paix doit toujours être construite et indéfiniment préservée. »    

L’éthique rotarienne

Par Najib Zakka
Professeur des Université,
Past Gouverneur Ancien Doyen de la Faculté Lille 3

L’éthique rotarienne est et doit rester une éthique de libération couronnée par l’éthique de l’action. Toute libération véritable de l’homme repose sur un choix délibéré. Nous sommes rotariens par un choix libre et réfléchi, un choix guidé par une intention volontaire. Cette situation place tout rotarien devant une responsabilité multiple : connaître les exigences de son choix et s’identifier à travers les choix des autres. Dans cette démarche l’authenticité  doit triompher car elle est une exigence de la condition humaine. C’est une éthique optimiste qui rectifie notre vision du monde et des hommes.

Pour qu’un dialogue fondé sur une ouverture  humaine, culturelle et intellectuelle plus large puisse s’établir entre des identités différentes, il est certain que, outre la bonne volonté, il faut une intuition de l’autre, un respect des valeurs dont il est porteur, respect qui, pour  être véritable, ne soit ni idolâtrie du plus faible en regard du plus fort, ni condescendance du plus fort à l’égard du plus faible. Seuls ce respect, cette intuition, cette attention vigilante et en quelque sorte affectueuse, peuvent garantir les conditions indispensables d’un échange fait d’ouverture et de tolérance réciproque. Nous sommes ici au cœur d’une philosophie d’action fondée sur l’humilité. Gandhi nous le rappelle :  » Sans une grande humilité, nul ne saurait trouver la vérité. « 

Croire en l’homme, c’est aussi proclamer et respecter, en toutes circonstances, son éminente dignité, ses droits fondamentaux. Nous sommes  rotariens pour apporter notre expérience professionnelle au service d’un engagement personnel ;  nous nous  situons au cœur de l’humanité, au fond de l’intimité de l’être car nous prenons la liberté de juger ses sentiments, d’évaluer sa pensée, de mesurer sa joie et sa détresse, de proposer une aide. Cette responsabilité morale exige de notre part une conformité totale avec l’identité de base du Rotary International à savoir la solidarité, l’amitié et la générosité. Nous devons agir toujours de telle façon qu’autrui puisse grandir en tant qu’être relationnel, conformément à notre philosophie rotarienne de la vie. Que chacune de nos actions soit le fruit de la générosité du cœur et du savoir, car le savoir est une porte pour l’amour, et l’amour est une lumière pour le savoir.

Ici le RI fait dignement ses preuves à travers des actions concrètes qui touchent l’ensemble de la planète, le RI est à l’écoute du monde à travers sa Fondation ; il  s’implique et développe de nombreux  programmes.

Noble est le fondement de cette philosophie rotarienne de la simplicité puissante et de la modestie éclairante qui nous invitent à percer la vérité et le secret de l’autre, proche et lointain.

SERVIR D’ABORD

La vision du monde du Rotary International est canalisée par l’idéal de servir d’abord. Convaincus de pouvoir contribuer à la construction d’un monde meilleur par l’unité de l’action, les rotariens doivent partager des valeurs immuables : celles de la dignité de la personne, la fraternité, l’amitié, et de la célébration de la vie dans la compréhension mutuelle et de la tolérance.

 Cette philosophie optimiste  de l’homme ne doit pas rester seulement une théorie de l’existence, mais aussi une voie pour servir, qui ne soit pas simplement un mode de vie, une occupation, une profession, mais la Vie elle-même, une voie dont on puisse faire effectivement et collectivement la vivante expérience. « L’effort individuel, disait le fondateur du RI, peut certes accomplir beaucoup mais le meilleur émane toujours des efforts concertés de plusieurs. L’effort individuel peut répondre aux besoins d’une personne mais des efforts conjugués seront consacrés au service de l’humanité ».

Voilà pourquoi l’homme doit d’abord se connaître lui-même, c’est-à-dire  définir sa propre conception de la Vie, qui n’existe qu’en fonction d’une conception générale de la réalité, du monde et des principes de la vie. Le Rotary International offre le terrain et le cadre de cette conception.

De cette conjonction de la pensée et de la volonté apparaissent  des exemples dans toutes les sphères où l’activité humaine s’est exercée avec succès, sous quelque forme que ce soit. Agir, c’est combattre, implanter la confiance en soi. Une telle responsabilité donnée à l’homme ne peut fleurir et donner des fruits qu’avec la chaleur d’un seul soleil : l’optimisme et la détermination. Ici la vie est conçue comme ressources en espérance, en force et bravoure, en pensée et foi, en hommes qui portent le message par la parole et par l’action. Plus la force intérieure de l’homme s’accroît plus son dessein grandit et ses efforts s’intensifient. L’événement en marche compte seul.

Le Rotary international, artisan de paix positive

OUI JE CROIS ENCORE A LA PAIX car depuis 110 ans les membres du Rotary mettent leur dynamisme, leur expérience professionnelle et leur engagement personnel au service d’une paix positive.

La santé, le développement durable, la solidarité et l’éducation, la formation  et l’épanouissement des jeunes générations,  sont des domaines de prédilection du RI, mais dans le contexte de mon intervention permettez-moi de mettre  l’accent sur l’inter culturalité, l’éducation  et la lutte contre la violence et l’intolérance.

L’engagement rotarien : philosophie et implication pour la paix

Par Najib Zakka
Professeur des Université,
Past Gouverneur Ancien Doyen de la Faculté Lille 3

Si l’on peut admettre que mon statut universitaire  et mon engagement rotarien me donnent une légitimité pour vous parler d’ un sujet toujours d’actualité : « Le Rotary International : sa philosophie et son implication pour la paix » ,  il s’avère qu’un autre élément justifie ma présence devant vous ; le fait d’être né au Liban, dans une région qui vit depuis 70 ans au cœur de conflits, de guerres, de déchirements, d’injustice et d’interrogations sur les conditions humaines liées à une vie digne et sereine.

Je suis né en 1948, 3 ans après la fin de la deuxième guerre mondiale, 9 jours avant la création de l’Etat d’ Israël. A l’âge de 8 ans j’entendais à la radio que la guerre de Suez était déclenchée. Deux ans après, le Liban connaissait  sa première guerre civile avec 35000 morts. De loin, sur les hauteurs des collines de mon village, j’ai vu, comme les autres jeunes, arriver au large de Beyrouth les navires de la sixième flotte américaine pour arrêter les hostilités. Au voisinage du Liban, et à la même date, le roi  Fayçal d’ Irak était assassiné avant  qu’une  république soit instaurée.

D’autres années de conflits se succèderont au Moyen Orient : la guerre des six jours en 1967, la guerre d’octobre en 1973,  la guerre du Liban en 1975,  la guerre en Afghanistan suivie par la Révolution Iranienne en 1979, la guerre  Iran/ Irak avec ses deux millions de victimes, l’invasion israélienne du Liban en 1982, les deux guerres du Golf avant  que les nuages noirs d’al-Qaïda et de l’Etat islamique  ne ternissent les cieux du monde entier.

Mesdames et Messieurs, mes chers amis, vous êtes en droit de me demander : Croyez-vous encore à la paix ?

Ma réponse est oui sans aucune hésitation, je déclare que ma foi en l’homme est une partie intégrante de mon existence et de mon engagement  dans le Rotary International.

Le Rotary International, porteur d’une philosophie et de valeurs universelles et immuables

Favoriser la compréhension mutuelle entre les peuples, c’est promouvoir la paix. Le Rotary International est né aux Etats -Unis, dans un milieu précis qui s’interrogeait déjà sur le sens de l’éthique professionnelle, les valeurs de l’amitié, l’honnêteté et la tolérance. Ses préoccupations centrées sur les milieux sociaux de Chicago vont  cheminer rapidement pour se propager à travers le monde depuis la Convention d’Edinburgh en 1921.

Nul parmi nous, aujourd’hui, ne nie la dimension internationale et universelle de notre mouvement rotarien, un organisme qui a accompagné avec détermination le 20éme siècle dans sa grandeur et ses dérives, qui a célébré la victoire de l’intelligence humaine malgré sa nature instinctive plongée dans la violence et la domination.

Depuis 1905, date de la création du Rotary International, le visage de l’humanité s’est transformé. Voilà notre Monde, découpé en Nord et en Sud, en pays riches et pays pauvres ; des nations en paix et d’autres en guerre ; des enfants, des femmes et des hommes qui jouissent du bienfait de la liberté et d’autres qui subissent le joug de l’oppression, des peuples qui bénéficient du bien-être et d’autres qui survivent sous le seuil de la pauvreté,  des idéologies qui s’opposent et des philosophies et des religions qui frôlent la compréhension mutuelle sans pouvoir aller vers l’essentiel.

L’ENGAGEMENT

Mesdames, messieurs, mes chers amis,

Nous sommes réunis aujourd’hui pour dire au monde qu’il  y a toujours des femmes et des hommes qui persistent et qui s’engagent  dans leur résistance au mal multiforme, aux dérives de toutes sortes  ainsi qu’au déficit culturel prégnant. Ils sont profondément rétifs au défaitisme, au cynisme et au désenchantement.  « L’homme, disait André Malraux , ne se construit qu’en poursuivant ce qui le dépasse » et nous sommes tous là aujourd’hui , dans ce haut lieu symbolique, pour renouveler notre engagement, couronné de cette conviction que la bonté dépasse de loin la défiguration du visage souriant de l’humanité, nous sommes là pour donner un sens à nos efforts au service de la collectivité toute entière.

Nous voilà fidèles à nos promesses, nous poursuivons nos efforts afin de montrer que nous sommes capables de faire ensemble toujours plus pour améliorer les conditions de vie de l’humanité en marche.

L’importance que nous entendons attribuer à une œuvre comme celle- ci  ne parait pas exagérée :  c’est à partir  de la vision d’ eux-mêmes  et de leurs  milieux  que les rotariens  ont  à se choisir et à promouvoir ce “ possible”; c’est bien dans les conditions  réunies par une Institution comme le RI , que ces objectifs ont le plus de chance d’être atteints.

C’est dans le cadre du RI  que nous pouvons, ensemble, à partir de cette vision optimiste de nous-mêmes,  passer à l’action et construire une paix positive. La réalisation  de la paix mondiale reste une priorité pour le RI qui nous oblige  à imaginer le monde tel qu’il devrait être, un monde de valeurs et  d’harmonie ; Paul Haris le fondateur du RI n’a-t-il pas dit : « Je considère parfois le Rotary comme l’ébauche d’une philosophie mondiale de la vie et du travail pour atteindre le bonheur ? »

L’appartenance au Rotary International est autant un plaisir qu’un honneur ; Car nos quatre principes d’adhésion à la philosophie de ce grand organisme mondial sont simples et attirants :

  • Se conformer à la vérité des faits
  • Veiller à rester loyal
  • Faire preuve de bonne volonté et de souplesse
  • Considérer que toute solution conflictuelle passe par la tolérance.

J’ajouterais le défi de mettre en avant la notion de l’amour charitable comme clé de paix intérieure et comme facteur d’entente  dans le monde. C’est dans ce sens que notre interrogation sur le rôle du Rotary International dans le monde ne doit pas s’arrêter uniquement à un aspect intérieur et fonctionnel, mais il doit également inclure le dialogue avec d’autres civilisations et d’autres cultures, qui aboutissent à des échanges d’idées, de valeurs et de styles de vie.

Les objectifs des Nations Unies pour le développement durable

S’investir dans le monde que nous voulons

Par Serge Gouteyron

Une bonne année à vous tous amis lecteurs fidèles de ce blog.

Et une bonne année pour le Rotary car je crois que le monde a besoin d’un Rotary encore plus entreprenant et plus fort pour construire la paix.

Une opportunité se présente à nous : réaliser les objectifs des Nations Unies pour le développement durable : s’investir dans le monde que nous voulons.

La conférence à l’Unesco du 24 mars prochain montrera l’impact du Rotary et de l’Unesco.

Aussi, je vous invite à y être des nôtres.

Le Président du RI 2017/2018, Ian Riseley – les Administrateurs européens du Rotary, Mikael Ahlberg, Gérard Allonneau et Corneliu Dinca – le doyen des représentants du Rotary auprès des Institutions Internationales, Ed Futa –  les dirigeants et les experts de l’Unesco –  les rotariens et les rotaractiens francophones, européens et africains participeront à cette conférence, ouverte à leurs amis.

Les objectifs 2030 des Nations Unies pour le développement durable offrent au Rotary International une formidable  opportunité pour valoriser son identité et son image.

Si le service rotarien rend le monde meilleur par sa vision, ses valeurs et ses actes, nous devons, en permanence,  être au plus près des préoccupations du  temps comme Paul Haris et ses amis ont su l’être en créant le Rotary.

« Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde » a écrit Gandhi.

Car maintenant !

  • Eliminer la faim et la pauvreté, c’est possible !
  • Stopper les épidémies de Sida, de tuberculose, de paludisme après l’éradication du virus de la poliomyélite, c’est possible !
  • De l’eau potable, de l’électricité, internet partout comme savoir lire, écrire, compter,  c’est possible !
  • Réunir les conditions du développement économique par une croissance contrôlée et donner du travail aux jeunes
  • Comme vivre dans un environnement sain, dans une société pacifique et juste, doit être possible !

Rotary Day du 24 mars 2018

L’occasion d’une nouvelle manifestation de la relation de proximité de pensée et d’action que le Rotary et l’Unesco entretiennent depuis 1945

Aujourd’hui, s’investir dans le monde que nous voulons, c’est être acteurs dans la réalisation des objectifs du développement durable.

Puisque ces objectifs sont aussi souvent les nôtres :

  • Construire une société pacifique

– un avenir définitivement durable pour la paix –   l’égalité des sexes –  le Liban : terre de dialogue interculturel et interreligieux au cœur du Moyen Orient – l’éducation à la citoyenneté et à la paix.

  • La protection de la planète

– garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement – les initiatives du Rotaract Europe pour le développement durable – prendre des mesures pour lutter contre les changements climatiques et leurs répercussions

  • Assurer une vie digne

 – dans le développement économique local et une stratégie mondiale en faveur de l’emploi des jeunes – dans la  santé pour tous – dans la lutte contre la pauvreté

Le Président du RI, Ian Riseley et le représentant de l’Unesco donneront chacun la vision de leur organisation sur cet engagement fondamental pour l’humanité.

L’accent sera mis sur le partenariat public (gouvernements, institutions) ou privé (société civile) qui  est la voie de l’efficacité pour les financements et la gestion de l’opérationnel comme l’a montré l’initiative Polio Plus (Oms, Centre de santé des Etats Unis, Unicef, Rotary et fondation Bill et Melinda Gates).

Par ailleurs, réflexions et propositions feront l’objet d’une déclaration de la coordination nationale du Rotaract.

Les interprètes de l’Unesco assureront la traduction simultanée français/anglais et le midi, le restaurant de l’Unesco et sa vue face à la Tour Eiffel pourra accueillir 220 participants.

Je pense qu’une belle journée se profile à la Maison de l’Unesco le samedi 24 mars  2018.

Vous y êtes très  amicalement attendus !

Inscriptions et informations complémentaires sur http://www.riunescoday.org

Une chaire pour la paix à Lille : Le Rotary International/ La première ONG du monde

Par Patrice Gadroy
 Gouverneur 2017/2018 du District 1520

C’est à l’initiative d’un homme passionné  Paul Harris, que nous devons la création du Rotary.

En effet,  le 23 février 1905, cet avocat de Chicago rassemble plusieurs hommes d’affaires  issus de milieux professionnels différents,  avec un seul objectif : échanger des idées et créer des  liens amicaux.

Silvestre Schile (Grossiste en charbon), Hiram E.Shorey (Tailleur), Gustav us Loher (Ingénieur des mines) constituèrent  donc avec Paul Harris le premier Rotary Club du monde.

Ils décidèrent d’appeler leur  club « Rotary » afin d’illustrer la rotation de leurs lieux de réunions qui se trouvaient être le siège de leurs entreprises.

Paul Harris naît en 1868, il fait ses études à l’université de Princeton puis à celle de l’Iowa, il décède en 1947.

De ses jeunes années dans le Vermont auprès de ses grands–parents, il est marqué par les cicatrices de la guerre civile américaine qui prend fin en 1865. Après un long séjour en Europe comme il était d’usage dans la bonne société WAPS à cette époque, il rentre dans la vie active et le monde des affaires.

En ce 23 février 1905, nos quatre  amis ont certes la volonté de créer des liens amicaux solides entre eux, mais leur réflexion les conduit également à envisager les moyens d’améliorer l’éthique professionnelle, dans cette nouvelle fédération américaine qui prend peu à peu conscience de son rôle de leadership mondial.

 

L’origine du Rotary est donc initialement basée sur des considérations de camaraderie et d’éthique professionnelle. Ces valeurs sont d’ailleurs,  toujours les préoccupations de notre mouvement.

Les années suivantes voient  le  Rotary se développer régionalement  tout d’abord :

  • 1911 : Création du premier club hors USA à Winnipeg au Canada
  • Puis traversée de l’Atlantique pour rejoindre la vieille Europe, 1911 : création du club de Dublin
  • 1921 : Naissance du premier club Français à Paris

L’aventure rotarienne est donc lancée et rien ne l’arrêtera plus.

En1917, un évènement majeur intervient. En effet, lors de la convention internationale d’Atlanta le président du RI Arch. Klumph propose la création d’un « fond de dotation » pour permettre de « faire le bien dans le monde ».

La Fondation Rotary était née.

Ainsi grâce à la générosité et à la détermination des rotariens de tous les pays, La Fondation Rotary  devient  l’une des principales organisations caritatives au monde.

Si le premier versement au fond de dotation du Rotary est réalisé par le RC de Kansas City avec un don de 26.50$, la collecte des fonds pour l’année 2016/2017, année du centenaire, dépasse les 300.000.000$.

Avec la création, en 1978, du programme 3H – Health, Hunger, Humanity – la Fondation Rotary se donne comme but d’améliorer la santé, de lutter contre la faim et de promouvoir le développement humain et social.

Quelques années plus tard la Fondation affine ses objectifs en ciblant  6 axes stratégiques, qui sont :

  • Paix et prévention/résolution des conflits
  • Prévention et traitement des maladies
  • Eau et assainissement
  • Santé de la mère et de l’enfant
  • Alphabétisation et éducation de base
  • Développement économique et durable
  • C’est autour de ces 6 priorités que s’articulent désormais les principales actions humanitaires du Rotary International.

L’année 1979 voit le début de la campagne d’éradication de la polio dans le monde avec 6.000.000 d’enfants vaccinés aux Philippines.

Le programme mondial officiel « POLIO PLUS » est lancé en 1985 avec l’objectif de vacciner tous les enfants au monde.

Des moyens collectifs sans précédents ont été mis en œuvre sous l’impulsion du Rotary International avec ses partenaires : l’OMS, l’UNICEF, CDC Atlanta et la Fondation Bill et Melinda Gates. C’est en effet en 2007 que le patron de Microsoft engage sa fondation à nos côtés à hauteur de 100.000$, il promet  par la suite de doubler chaque année les versements de la Fondation Rotary au profit de cette action humanitaire. Pour 1 dollar versé par les rotariens à Polio+, la fondation Gates verse désormais 2 dollars.

A ce jour 11.000.000.000$ ont été versés qui ont permis de vacciner 2.500.000.000 d’enfants.

L’éradication totale de la maladie est attendue pour 2018/2019.

Il ne reste aujourd’hui que quelques cas avérés de cette terrible maladie qui a tant affecté ma génération :

–  0 cas avérés au Nigéria au 30 juin 2017

–  2 cas au Pakistan

–  4 cas en Afghanistan,  à cette même date.

Ces 3 pays, vous l’aurez bien entendu remarqués,  sont actuellement en proie à des guerres civiles et religieuses qui fragilisent les autorités gouvernementales et ne favorisent pas l’aide humanitaire.

On comprend mieux ainsi les responsables de la Fondation Rotary d’avoir ciblé comme premier axe stratégique « Paix et prévention/résolution des conflits ».

En effet l’aide humanitaire rotarienne, qu’elle concerne  la prévention des maladies, l’accès à l’eau potable, la protection de la mère et de l’enfant, l’apprentissage de la lecture et de l’écriture ou le développement économique et durable, toutes ces missions, ne peuvent être réalisées qu’en période de paix et j’ajouterai de fraternité.

Les conflits et les violences déplacent des millions de personnes chaque année. La moitié des victimes dans ces conflits sont des enfants et 90% des tués sont des civils. Les rotariens du monde entier refusent d’accepter que la violence soit banalisée.

Grâce à nos actions, à nos centres du Rotary pour la Paix, à nos bourses d’études, à notre programme des « Students- exchange » et également à la création de cette « Chaire pour la Paix » à l’initiative de quelques rotariens du RC Lille-Nord-Nouveau Siècle et la Fédération Internationale des Universités Catholiques (FIUC), nos membres s’engagent à résoudre les causes sous-jacentes des conflits que sont la pauvreté, les inégalités, les conflits ethniques, le manque d’accès à l’éducation ainsi que la mauvaise distribution des ressources.

Chaque année, le Rotary sélectionne 100 candidats à travers le monde pour étudier dans l’un des centres du Rotary pour la Paix.

En marge des grands programmes internationaux, notre mouvement s’implique également dans la lutte contre le harcèlement scolaire ainsi que dans la protection contre les violences domestiques. Les clubs s’investissent dans leurs communautés en apprenant à gérer pacifiquement des situations de conflit.

Je me dois maintenant, en ma qualité de gouverneur du District 1520 du Rotary International  de vous expliquer la genèse de ce projet, mais aussi d’adresser toutes mes félicitations et ma profonde reconnaissance au Rotary Club de Lille Nord Nouveau Siècle, en particulier à nos amis rotariens Jacques Guiset, Paul Astier, Serge Gouteyron sans oublier mon adjointe  Jocelyne Wullschleger et à l’Université Catholique de Lille d’avoir conçu, piloté et réalisé ce magnifique projet de CHAIRE POUR LA PAIX.

C’est à la suite d’une conférence de Luc Ferry organisé par le RC LNNS en 2015 et qui se déroulait dans ce prestigieux cadre de cette université, en présence de 900 auditeurs, que Luc Dubrulle acceptait le challenge proposé par quelques intellectuels rotariens de créer une CHAIRE POUR LA PAIX, une offre d’enseignement et de recherche doctorante.

Dès lors, et très rapidement, fut organisée une rencontre entre le Rotary et un maître d’ouvrage exceptionnel, le Pr François Mabille, qui était sur le point d’être nommé à de nouvelles responsabilités comme Secrétaire Général de la Fédération Internationale des Universités Catholiques.

C’est ainsi que ce programme universitaire fut organisé à Lille, en étroite collaboration avec le Doyen Iannic  Panoussis et ses équipes pour la mise en route de cette première session qui nous réunit tous ici aujourd’hui.

Nos remerciements vont également à tous ceux qui sont intervenus dans la mise en place de ce grand projet, en particulier, les responsables de cette grande institution de l’UCL : son Président-Recteur Pierre Giorgini, un innovateur dans l’âme, l’ancien Président- Recteur Thérèse Lebrun,  une grande visionnaire, et enfin le Vice-président-Recteur Luc Dubrulle, un maître d’œuvre attentif.

Toute cette équipe a apporté  un soutien indéfectible dans cette ambitieuse  aventure qui ne fait que commencer, et dans laquelle les instances régionales et internationales du Rotary feront tout ce qui est en leur pouvoir pour mettre leurs réseaux (1.200.000 rotariens présents dans plus de 200 pays dans le monde) et leurs responsables dans la boucle du projet et de sa mise en œuvre.

J’espère vous avoir permis de mieux comprendre notre mouvement à travers son histoire, ses hommes et ses femmes, même si ces dernières ne nous ont rejoints que depuis l’année 1989, mais aussi au travers  leurs engagements et de toutes ces belles actions réalisées depuis maintenant plus d’un siècle.

Je pense que dans la décennie qui vient nous devrions voir apparaître comme 7ème axe stratégique à la Fondation Rotary, les questions environnementales qui risquent également d’impacter les relations  géopolitiques entre les états.

On nous reproche souvent, au sein de notre propre famille, d’avoir succombé au compassionnel au détriment du professionnel. Je répondrai volontiers que notre probité professionnelle fait de nous les meilleurs défenseurs de l’équité humaine et donc de la Paix dans le monde.

Nous ne pouvons pas nous réfugier éternellement derrière nos corporatismes respectifs sans nous soucier de préparer nos sociétés au partage durable de nos richesses, qu’elles soient économiques ou naturelles.

Une chaire pour la paix à Lille : Comment la mettre en œuvre?

Par Paul Astier
Rotarien au club de Lille Nord Nouveau Siècle
Ancien directeur du groupe ISEN
Ancien Directeur de l’institut supérieur d’électronique du Nord
Ancien  Maire de Bondues

Je remercie le Gouverneur Patrice Gadroy, Naji Zakka ancien Doyen de la Faculté de Droit de Lille 3, Gérard Prost coordinateur National de l’image publique du Rotary, Barbara Santibañez, Serge Gouteyron et Jacques Guiset ainsi que les Rotariens du club de Lille-Nord Nouveau siècle initiateurs du projet de « Chaire pour la Paix » lancé conjointement avec la Fédération Internationale des Universités Catholiques (F.I.U.C) et son secrétaire général François Mabille, Luc Dubrulle Vice-président de l’Université Catholique de Lille et Ioannis Panoussis Doyen de la Faculté de Droit de la Catho.

Avant d’essayer de tracer en quelques lignes le plan d’action qui débouchera sur la Chaire pour la Paix il est important de se rappeler et de s’inspirer de cette phrase de l’acte constitutif de l’UNESCO  signé à Londres en Novembre 1945, à peine 6 mois après la fin de la guerre 1939-1945 : « Les guerres prennent naissance dans l’esprit des hommes et c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la Paix ».

Pour commencer il nous faut tirer profit, FIUC et Rotary ensemble, de cette phase expérimentale qu’est la Master-class qui se tiendra cette semaine.

Ce devrait être un travail de conception conjointe, de co-conception du projet sur plusieurs registres.

D’abord celui de l’échange en toute transparence sur les difficultés que nous avons rencontrées au sein de nos organisations et auprès de nos membres ainsi que sur les objectifs généraux que nous nous assignons à savoir : visé à terme une filière doctorante prolongée par une activité de recherche.

Après quoi nous aborderons l’intelligence du projet universitaire et sa conception à « égalité de dignité » dans son volet Enseignement et son volet Recherche. Il s’agira d’examiner le format universitaire ainsi que le déploiement du projet dans l’espace et dans le temps.

Enfin, à cela, nous associerons, bien entendu, la co-construction de l’économie du Projet vraisemblablement d’abord sur une période de 3 ans.

Le lancement de ces travaux pourrait se faire à l’issue d’une conférence de consensus traitant des questions académiques, scientifiques et budgétaires, rassemblant les acteurs de l’Université Catholique de Lille, de la FIUC et du Rotary avant la fin de l’année 2017.

Pour le Rotary, la démarche est simple à formuler, complexe et lourde à mettre en œuvre.

Il nous faut :

Au niveau national

1.Dans les Hauts de France, accroître le nombre de clubs et de districts qui soutiennent la FIUC à travers le projet initié ici à l’Université Catholique de Lille.

2.Concevoir différentes typologies de soutien : à la création et au développement dans l’Université partenaire. Aides aux étudiants à travers des bourses.

3.  Obtenir de la Fondation du Rotary des contributions ciblées compatibles avec ses propres exigences.

Au niveau international

1. Poursuivre le lobbying  des instances internationales du Rotary en vue d’une reconnaissance officielle.

2.Sensibiliser les clubs de Rotary proches des futures Universités partenaires en particulier au Canada et en Afrique lorsque des projets précis prendront forme.

La semaine qui commence aujourd’hui est l’aboutissement de dix-huit mois de travail d’une petite équipe à trois composantes : la FIUC, la Faculté de Droit de la Catho de Lille et le Rotary.

Durant ces travaux et à la lumière de nombreuses consultations, lectures, échanges, publications diverses apparait de plus en plus, ici et là, une approche renouvelée de la recherche et de la consolidation de la paix dans ce monde traversé, plus que jamais, par de nombreux conflits de toute nature.
C’est pourquoi  les initiateurs de cette journée  sont animés d’une profonde conviction :

OUI,  nous sommes dans le vent de l’Histoire en nous mêlant aux récentes initiatives prises en France et dans le monde visant à renouveler puissamment les approches pour une construction de la Paix.

OUI, nous voulons l’ériger en véritable discipline universitaire mettant en œuvre, entre-autres, les moyens les plus modernes des Sciences politiques, sociales, des Sciences du traitement de l’information et des données, des Neurosciences.

OUI,  nous sommes au cœur du Rotary et au cœur de la FIUC en mobilisant pour cela  nos membres et nos moyens sur un tel projet.

ENFIN,  qui ne voit les potentialités qu’offre l’inter connexion de ces deux fantastiques réseaux maillant les cultures du monde par les 220 Universités membres de la FIUC et les 36000 clubs du Rotary international ?

Merci à vous tous de participer à cet événement et de m’avoir accordé votre attention.

39ème session de la Conférence Générale de l’UNESCO

Par Cyril NOIRTIN

La Conférence générale de l’UNESCO a réuni les 195 Etats membres de l’Organisation à l’occasion de sa 39e session qui s’est tenu au siège de l’organisation à Paris du 30 octobre au 14 novembre.

Parmi les organes directeurs de l’UNESCO, La conférence générale, qui se réunit tous les deux ans, détermine l’orientation et la ligne de conduite générale de l’organisation. Elle adopte un Programme et un budget pour l’UNESCO pour les deux années suivantes. Elle élit les membres du Conseil exécutif et nomme, tous les quatre ans, le Directeur général.

Près de 200 ministres, notamment de l’éducation et de la culture, ont assité à la Conférence générale qui a entériné la nomination d’Audrey Azoulay, au poste de Directrice générale de l’UNESCO. Elle avait été proposée à ce poste par le Conseil exécutif de l’Organisation composé de 58 membres élus par la Conférence générale.

Lors de cette 39ème session, plusieurs chefs d’Etat et de gouvernement ont également pris part au Forum des dirigeants de l’UNESCO qui avait pour le développement durable et le rôle de l’UNESCO dans le système multilatéral.

Au cours de cette session, Le lauréat du Prix Nobel de la paix, Lech Walesa, ex-Président de la République de Pologne, a débattu de la mise en œuvre des Objectifs de développement durable avec Mme Liv Torres, Directrice exécutive du Centre Nobel de la Paix d’Oslo.

De nombreux événements parallèles ont été organisés en marge de la Conférence générale, notamment des présentations et des débats sur des problématiques clé dans tous les domaines de compétence de l’UNESCO : l’éducation, la science, la culture et l’information et la communication.

Intervention de Cyril NOIRTIN lors de la séance plénière.

Dans le cadre des débats de politique générale, le Rotary International a été invité à s’exprimer en séance plénière devant les 195 Etats membres de l’Organisation.

Cette 39ème session de la conférence générale s’est conclue par un hommage rendu par les délégués des Etats membres de l’UNESCO à la Directrice générale sortante, Irina Bokova.

Au cours de cette session, les Etats membres devraient également approuver la candidature de la Nouvelle-Calédonie comme Membre associé de l’UNESCO.

Dans la soirée du 10 novembre, les délégués des Etats membres de l’UNESCO rendront hommage à la Directrice générale sortante, Irina Bokova.