LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Plaidoyer pour l’éradication de la poliomyélite

Par Serge Gouteyron

24 octobre 2012 – journée mondiale de l’éradication de la polio

Les plus hautes autorités morales et sanitaires déclenchent l’offensive finale contre le virus.

President Karzai of Afghanistan, President Zardari of Pakistan, B. Gates, Gates Foundation, polio survivor R. Ferris, President Jonathan of Nigeria, W.J. Wilkinson, chair Rotary Foundation Trustees, and Dr M.Chan, Girector-General of WHO

  • Le Rotary International par la voix du Président de la Fondation, Wilf Wilkinson, annonce une contribution complémentaire de 75 millions de dollars (25 millions par an sur 3 ans).
  • Le Secrétaire Général de l’ONU, M. Ban Ki Moon a fait de l’éradication de la polio une priorité de son 2ème mandat (annonce faite à l’Assemblée Générale des Nations Unies en septembre).
  • La Directrice de l’organisation mondiale de la santé, Mme Margaret Chan a déjà placé, depuis quelques mois, l’OMS en « mode d’urgence ».

− Depuis février 2012, il ne reste plus que 3 pays endémiques : le Nigeria, le Pakistan et l’Afghanistan (l’Inde ne l’est plus depuis février), mais le Nigeria reste source d’importation pour les pays de l’Afrique de l’ouest.

La polio est une terrible maladie. La contamination se fait par contact direct propagé par l’insalubrité et le manque d’hygiène. Le virus attaque le système nerveux, détruit les neurones de la moelle épinière et le tronc central qui commande les muscles.

Nous pouvons être fiers du résultat considérable déjà atteint puisque de 1000 cas par jour en 1988, nous sommes à 162 cas pour toute l’année 2012.

Pour en arriver là, des moyens collectifs sans précédent ont été mise en œuvre sous l’impulsion du Rotary International et ses partenaires de l’initiative PolioPlus : l’OMS, l’Unicef, le Centre de Santé des Etats Unis, auxquels s’est joint, ces dernières années, la Fondation Bill et Melinda Gates.

  • Beaucoup d’argent en provenance des Gouvernements (des pays du G8, de la communauté européenne, de la banque mondiale) et du secteur privé a été mobilisé pour vacciner 2 milliards et demi d’enfants et empêcher ainsi quelques 5 millions de nouveaux cas.
  • 10.3 milliards de dollars au total – dont 1.3 milliard apporté par le Rotary (y compris les 228 millions du défi) – la contribution des rotariens français est de 11.7 millions de dollars.

A l’intérieur de ces chiffres, 42 millions de dollars viennent du gouvernement français (plus un large soutien technique aux opérations en Afghanistan, au Niger et au Tchad) et 1 milliard et demi de la Fondation Gates.

Pourtant ce résultat reste fragile, car nous ne sommes pas à l’abri d’un retour en force du virus. Si nous arrêtions maintenant notre effort, ce serait alors 200 000 infections nouvelles chaque année et des milliers de paralysies.

C’est pourquoi, la vigilance et l’action des rotariens restent indispensables au moins dans 3 domaines :

  • une contribution financière volontaire des clubs et des districts au « fonds polio » chaque année.
  • une couverture médiatique de notre engagement national et local (illuminations de bâtiments publics, personnalités civiles ou « people » qui s’engagent dans notre campagne « nous sommes à çà », articles de presse, campagnes TV…).
  • un « plaidoyer » permanent auprès du gouvernement, des élus de la nation, des élus européens et des élus régionaux

Le total des besoins financiers annuel nécessaires pour la mise en place des dispositions logistiques, les moyens humains et médicaux, les vaccins sont toujours très importants (autour d’un milliard de dollars).

Car aujourd’hui comme hier, nous sommes sur la ligne de front. Plus que jamais, les rotariens restent comme l’a dit James Grant (ancien Directeur de l’UNICEF) « la conscience » du combat entamé il y a 20 ans pour vaincre le virus de la Poliomyélite.

A propos des thèmes présidentiels

Par Serge Gouteyron

A partir de 1949 avec Percy Hodgson, les Présidents du RI ont pris l’habitude de choisir un thème personnel destiné à illustrer ou à personnifier leur programme.

Tous les présidents l’ont fait à sa suite, excepté, Carl Wilhelm Stenhammar en 2005 – 06 (lequel en rompant cette chaine pensait créer un électrochoc parmi les dirigeants rotariens).

Notons pour l’histoire que la devise du Rotary « Servir d’abord » a été officiellement adoptée en 1950.

Certes, les thèmes présidentiels présentent un intérêt, mais tous n’apportent pas la même valeur ajoutée, car souvent trop généraux et sans spécificité rotarienne.

Certains, par contre, nous interpellent vraiment, ce sont ceux qui s’adressent plus directement aux rotariens : « sachez vous dépasser » (Rajendro Saboo) « crois en ce que tu fais, fais ce en quoi tu crois » (Robert Barth) « sois un ami » (Bill Huntley) « agir avec cohérence, continuité et crédibilité » (Carlo Ravizza) « faire prendre conscience et agir » (Frank Devlyn) « semez l’amour » (Bhichaï Rattakul), « puisez en vous-même pour embrasser l’humanité »(Kalyan Banerjee) et quelques autres.…..

Le thème de cette année « la paix par le service » est une formulation heureuse car en 5 mots, sont définis le but et les moyens de notre organisation et de plus, ce thème va faire l’objet de forums internationaux à Berlin, Honolulu et Hiroshima.

Il est tellement évident que l’on s’étonne même qu’il n’ait pas été choisi plus tôt.

En fait, le monde rotarien est toujours en réflexion sur les thèmes présidentiels.

Beaucoup de rotariens pensent que « servir d’abord » est suffisamment identifiant du Rotary pour ne pas y ajouter de complément, d’autres, nombreux aussi, pensent malgré tout que le thème présidentiel apporte une touche humaine et personnelle à l’action du Rotary.

Le Conseil de Législation (en avril 2013) sera l’arbitre de ce débat, somme toute, moins fondamental, que celui qui a agité les rotariens au début du siècle dernier.

A propos des devises du Rotary

Par Serge Gouteyron

C’est en 1950, à la convention de Détroit, que « servir d’abord » (service above self) est devenu la devise officielle du Rotary International, plaçant, dès lors, notre organisation, sous la philosophie du bénévolat désintéressé.

Déjà en 1911, la convention de Portland avait entériné cette ligne clôturant un débat qui a agité les rotariens de 1906 à1911.

En effet, en 1906, le club de Chicago avait inscrit dans son règlement intérieur une phrase qui prêta à confusion : « le soutien aux intérêts professionnels de ses membres ».

Cette phrase comprise comme une obligation à l’« entraide professionnelle » était contraire à l’approche déontologique affirmée à la création du club.

Arthur Frederick Sheldon

A la convention précédente en 1910 à Chicago, Arthur Sheldon avait déclaré : « seule l’intégrité paye, les affaires sont la science du service » et trouva cette formule « qui sert le mieux autrui profite le plus » qui sera adoptée l’année suivante.

Cette devise indique que l’action professionnelle repose sur l’action individuelle de chacun. Elle est toujours très en vogue chez les rotariens japonais.

Il y eut à la convention de Portland une autre proposition, allant dans le même sens.

Elle émanait de Ben Collins – rotarien à Minneapolis. Il y exposa le principe que son club avait adopté « le service non pour soi-même » « service not self ».

Ben Collins reçut le soutien de Paul Harris et sa proposition fut accueillie avec enthousiasme mais ne sera formulée sous la forme « Servir d’abord » qu’en 1950.

Depuis, le Conseil de Législation de 1989 a adopté « la charte des rotariens en affaires » (d’ailleurs révisée et confortée par le Conseil d’Administration l’an dernier).

Elle stipule que c’est par l’exercice de sa profession que le rotarien sert en priorité la société (particulièrement pour la formation et le soutien aux jeunes) et ce, dans le respect des critères déontologiques de chaque profession.

Dans son dernier article elle énonce très précisément qu’il n’y a pas d’obligation à accorder à un autre rotarien des privilèges ou avantages qui ne seraient pas une pratique normale (mais ceci ne concerne pas, bien sûr, ce qui ressort du seul soutien amical).

En tous cas, aujourd’hui comme à la création, les rotariens restent fidèles à la philosophie du bénévolat désintéressé et continuent de manifester leur esprit de service tant dans leur engagement professionnel que public.

Lisbonne a beaucoup d’atouts

Par Serge Gouteyron 

Vraiment, la convention de Lisbonne a beaucoup d’atouts pour séduire la famille du Rotary.

La convention annuelle est, par nature, un moment amical et joyeux, un espace de rencontres que l’on quitte toujours avec un sentiment de fierté, celui d’appartenir à un grand mouvement.

Ce qui est particulièrement vrai à la séance d’ouverture où un accueil grandiose attend les participants comme à la cérémonie de clôture toujours émouvante lorsque les rotariens entonnent « ce n’est qu’un au revoir ».

Il ne faudra surtout pas manquer de déambuler à travers les 200 stands (rotariens et marchands) de la Maison de l’Amitié, souvent lieu de rencontres inattendues. Les stands des Comités Interpays et du magazine « le Rotarien » seront, comme chaque année, une halte sympathique.

Sans oublier, le rendez-vous des francophones, devenu habituel (excepté à Bangkok), depuis la convention de Chicago en 2005 (et son fameux petit déjeuner français avec pain frais et croissants).

C’est à un cocktail très couru que le magazine «le Rotarien » vous convie maintenant.

Serge Gouteyron et Ed Futa, Président de la convention de Lisbonne

Les séances plénières du matin comme les ateliers de l’après midi sont à recommander tout particulièrement aux rotariens qui suivent de près l’actualité du Rotary.

Car nous vivons une époque charnière, celle où notre organisation doit prendre un nouvel essor, et les derniers développements du plan stratégique comme du plan vision du futur y seront explicités (traduction en français dans les séances plénières et dans certains ateliers).

Les soirées (libres – sauf à s’inscrire dans les manifestations du comité hôte) seront l’occasion d’aller à la rencontre du peuple portugais. Peuple qui a donné au monde les plus grands explorateurs. Un impressionnant monument leur est dédié sur l’emplacement d’où partaient les équipages après avoir été bénis sur le parvis du monastère Jeronimos

Luis Miguel Duarte, président ducomité hôte de la Convention de Lisbonne

La ville de Lisbonne respire la douceur de vivre, un « havre de paix » dit le Président Tanaka, grâce à ses cafés, restaurants (avec Fado), sa vieille ville, la ville moderne, ses jardins, les berges du Tage … et la gentillesse des portugais.

Par ailleurs pour ceux, qui auront plus de temps Estoril, Cascaïs; Cintra, Coïmbra, incitent au détour tout comme la région de l’Algarve et de Porto.

J’avais eu le plaisir de rencontrer le Maire de Lisbonne (il y a 7 ans, au moment où se décidait le choix du site de la convention) à l’occasion du 80ème anniversaire du club doyen. Il m’avait confié qu’il souhaitait que Lisbonne fasse plus qu’accueillir la convention internationale mais reçoive chaque rotarien du monde entier comme un ami de toujours, comme avait si bien su le faire la ville de Nice et les rotariens français en 1995.

Il souhaitait aussi que Lisbonne puisse témoigner, en cette circonstance, de sa solidarité internationale et européenne.

J’ai eu le plaisir de participer à 12 conventions et je savoure par avance le moment de me joindre aux rotariens et à la famille du Rotary à Lisbonne, du 23 au 26 juin prochain, d’autant, qu’il nous faudra attendre 7 ou 8 ans avant de retrouver une convention en Europe.

L’esprit du service

Par Serge Gouteyron 

L’esprit du service au Rotary s’inscrit dans ce courant de la pensée universelle, tourné vers l’autre, qui traverse les siècles et les continents.

Que ce soit avec les premières toilettes publiques à Chicago en 1907, le combat livré depuis 25 ans pour éradiquer la poliomyélite ou dans les innombrables actions autour des clubs.

Mais, bien que présent dans les Ecritures, comme dans les religions asiatiques, musulmanes ou juives, dans la philosophie des lumières, ce courant de pensée, en tant que tel, n’est pas majoritaire dans le monde, car ses fidèles n’ont pu réussir, jusqu’ici, à imposer leurs vues, tellement les forces contraires restent fortes.

Pourtant les Pères de l’Eglise, les réformateurs protestants, les penseurs hindouistes, bouddhistes ou taôistes, les philosophes musulmans et juifs à des degrés différents, incitent leurs fidèles à servir.

Apprendre et apprendre aux autres, accompagner sa famille et ses proches, soulager les souffrances, améliorer les conditions de la vie, donner de soi,

pour recevoir, ou non, un accomplissement dans les autres mondes, dans le divin de sa personne ou dans le divin de l’autre.

toutes choses qui donnent une dimension spirituelle à notre comportement d’homme et de femmes dans la vie

«Notre Dieu intérieur » disait Marc Aurèle.

Au fond, ce dont nous témoignons ainsi, c’est le message d’amour originel, en quelque sorte laïcisé, puisque le Rotary a fait de la neutralité politique et religieuse l’une de ses règles.

La laïcité, comprise ici, est celle de la liberté de conscience, celle qui permet aux valeurs de l’humanité de prospérer au-delà des arrangements du siècle.

De hautes figures comme Mère Térésa; le Dr Schweitzer ont incarné ce message d’amour à Calcutta et à Lambaréné.

Le Docteur Albert Schweitzer, fut membre d’honneur du Rotary club de Colmar, France

Des lieux où souffle l’esprit !

« je m’éveille et je vis que la vie n’est que servir
je servis et je compris que le service est joie »
Rabîndranâth Tagore

Projeter le Rotary dans le futur

Par Serge Gouteyron

Le plan stratégique et le plan vision de la Fondation, les 2 piliers de la gouvernance montent en puissance avec l’objectif de répondre aux attentes de la société et celui de projeter le Rotary International dans le futur.

Je me souviens jeune administrateur, en juin 2004, des 7 priorités du plan stratégique (tout récemment adopté par le Conseil de Législation) dansant comme des guirlandes, au dessus de nos têtes, penchées sur de volumineux dossiers.

Nous étions déjà dans une période morose marquée par des finances tendues et la stagnation des effectifs.

Pour beaucoup d’entre nous, cela a été une heureuse révélation car si nous avions souvent évoqué l’avenir (en particulier le président James Lacy « rêvons le Rotary du futur » en 1998/99) cette fois-ci, il s’agissait, avant tout, d’agir.

J’ai, d’ailleurs, mis en place, en 2006, pour notre zone, un groupe de travail et de réflexion autour de « plan stratégique et formation ».

Mais ce sera, véritablement, en 2010, avec le Président Ray Klinginsmith que le plan stratégique deviendra un outil offensif pour la reconquête et ce, à travers 3 directions :

  • renforcer les clubs :
    par l’innovation, le leadership, la réflexion stratégique


  • intensifier l’action,
    avec l’éradication de la polio, les programmes pour les jeunes générations, la collaboration d’associations privées ou publiques


  • améliorer l’image
    par les valeurs fondamentales, l’action professionnelle, les médias sociaux

Le tout sous la houlette des coordinateurs Rotary et Image et la supervision de l’Administrateur.

De son côté, le plan vision du futur de la Fondation avance à grands pas, il sera opérationnel l’an prochain pour tous :

  • décentralisation au niveau du district
  • simplification des procédures et donc réduction des coûts
  • choix des 6 axes stratégiques prioritaires et abondés.
    • Paix et résolution des conflits
    • alphabétisation et éducation de base
    • eau et assainissement
    • prévention et traitement des maladies 
    • santé de la mère et de l’enfant
    •  développement économique local.

Tous faisant déjà partie des objectifs du millénaire des Nations Unies (lesquels en compte 8) .

  • Mise en place de partenariats d’envergure avec des organisations spécialisées connues
    • « Unesco IHE“ pour l’eau
    • ”Fondation Aga Khan“, et ”Navires de l’Espoir“ pour la santé
    • ”Oikocrédit“ pour le micro crédit.

Citons ici, le partenariat avec l’Oms, l’Unicef, les centres de santé des Etats Unis et la Fondation Bill et Melinda Gates pour l’éradication de la poliomyélite.

Le Rotary et l’Institut UNESCO-IHE pour l’éducation relative à l’eau s’associent pour s’attaquer au problème de l’eau en formant davantage de spécialistes, capables de mettre au point et en œuvre des solutions dans les pays en développement où la crise est la plus aigüe.

Le partenariat « action » avec Shelterbox et les partenariats de « service » avec la Fondation Dolly Parton et Reading Association, Usaid, les banques alimentaires, Goodwill Industries International et Youth Service America…

Plus d’informations auprès du coordinateur fondation et de son équipe.

Voilà de quoi faire du Rotary et de la Fondation (il n’est d’ailleurs pas exclu d’unifier les 2 plans) l’opérateur privé N°1 du service dans le monde.

Et quel formidable enjeu de déclencher un enthousiasme collectif tel, qu’il nous permette de renouer avec l’expansion.

Dès le début le Rotary a embrassé la cause de la paix

Par Serge Gouteyron

Si la déontologie est historiquement le premier fondement du Rotary, la culture de la paix en est le second.

C’est en 1921 qu’a été approuvé à la Convention d’Edinbourg, le 4ème but du Rotary « l’action internationale et la compréhension mutuelle entre les peuples et l’aide à l’avancement de la paix ».

C’est d’ailleurs, dans cette période de l’histoire, que le Rotary – avec d’autres organisations – a pris sa part dans l’émergence d’une culture mondiale de la paix à travers des institutions internationales capables, d’instaurer entre les populations de toutes les nations l’entente et la solidarité et, capables de garantir l’expression des valeurs, sur lesquelles se fondent les civilisations.

En voici les principales étapes :

  • en 1945 à San Francisco – avec la rédaction de la Charte des Nations Unies en présence de délégations de 50 pays et, parmi celles-ci, de nombreux diplomates également rotariens.
    Mieux, le Président des Etats Unis avait demandé au Président du Rotary de désigner des rotariens pour faire partie de la délégation américaine.
    C’est dire l’influence et l’implication du Rotary dans la société, à ce moment là.


  • La création de l’Unesco qui sera la décision fondamentale de la conférence internationale de Londres en 1942, convoquée à l’initiative des rotariens pour promouvoir les échanges éducatifs et culturels après la guerre.
    La proximité de pensée que nous avons avec l’Unesco, comme la convergence de nos efforts dans les domaines de la paix, de l’eau, de l’éducation, de l’éthique a été bien démontrée le 17 mars dernier lors de la conférence « la culture de la paix : une vision partagée Rotary-Unesco » sous l’égide des représentants du RI à l’Unesco, en présence du Président du Rotary International et de 300 rotariens venus de France, d’Europe et d’Afrique.


  • La création en 1950 du premier comité interpays entre la France et l’Allemagne pour restaurer les relations amicales entre les 2 pays, mises à mal par 2 guerres mondiales.


  • La création, en 2000, des centres d’études internationales pour la paix et la résolution des conflits.
    Innovations et réalisation exemplaires des rotariens qui ont ainsi accordé leurs actes avec leur pensée.

  • La représentation du Rotary auprès des institutions internationales et intergouvernementales ONU (New York, Genève, Vienne), UNESCO (Paris), Conseil de l’Europe (Strasbourg), Union Africaine (Addis Abeba), Fao (Rome) , Organisation des Etats Américains (Washington), Commissions Economiques des Nations Unies pour l’Europe, l’Afrique, l’Amérique du Sud et les Caraïbes, l’Asie et le Pacifique, l’Asie de l’Ouest…, la Banque Mondiale…
    Les représentants du Rotary y ont pour mission d’y faire connaitre le Rotary et ses actions.
    Ils sont aussi consultés,avec les autres organisations représentatives, sur les orientations et le contenu des programmes.


  • Les programmes du Rotary et de la Fondation Rotary, à partir de 1950, destinés à favoriser la compréhension entre les jeunes de toutes nationalités comme le Ryla, les bourses d’études, les échanges scolaires, les échanges de groupe d’études… et ceux, destinés à favoriser la solidarité et à améliorer les conditions de vie à travers les groupes d’actions et les subventions locales et internationales.


  • En 2010, le Rotary International a signé le Pacte Mondial de l’Onu par lequel les entreprises et associations signataires s’engagent à soutenir, dans leur sphère d’influence, les droits de l’homme, le droit à l’éducation, le droit au travail, le droit à l’eau potable, le droit à un environnement sain, à assurer la promotion de la femme, à garantir les droits des enfants et à lutter contre la corruption.
    Et, pour leurs membres, exercer une attention vigilante.

Et, en cette année 2012-2013, le Président du RI, Sakuji Tanaka, organise 3 conférences sur la paix : à Berlin, à Honolulu et à Hiroshima.

Trois lieux symboliques pour y préparer de nouvelles initiatives :

  • à travers la « paix par le service »
  • à travers le réseau des comités interpays
  • à travers notre rôle de pacificateur des rapports humains
  • et, pourquoi pas, comme acteur dans la résolution des conflits.

Un code de déontologie inspiré du Rotary pour toutes les entreprises

Par Serge GOUTEYRON

Faire de la déontologie l’une des valeurs fondatrices de leur club était l’objectif de Paul Harris et ses amis en 1905.

Il faut dire que l’attente était forte de redonner à l’homme toute sa place dans la société corrompue de Chicago.

Arthur Sapp

A tel point qu’en 1927, Arthur Sapp alors Président du RI demandera même « un code de déontologie inspiré du Rotary pour toutes les entreprises ».

Déjà en 1922, le Président du RI Raymond Havens avait demandé « que la déontologie professionnelle soit la fondation de la civilisation universelle »

Mais ce chantier ne pourra être ouvert  car d’autres et inquiétantes préoccupations surgirent : la crise de 1929 suivie de nombreuses guerres.

Pourtant cette idée garde toute sa pertinence malgré les grandes difficultés d’élaboration et d’application qu’elle engendrerait.

Toutefois, cela ne pourrait se faire qu’en partenariat avec une institution internationale, qui  inscrit l’éthique (publique, sociale, professionnelle) parmi ses priorités.

Puis, au fur et à mesure que grandissait notre organisation, grandissait avec elle son ambition d’influencer l’histoire des hommes.

C’est Herbert Taylor de 1932 à 1943 qui codifiera la démarche éthique du Rotary avec l’adoption du critère des 4 questions par lequel  vérité, loyauté et intérêt général guident les rapports professionnels et humains.

Vous avez sans doute pu mesurer avec quelle ferveur est déclamé le critère des 4 questions dans les clubs anglo saxons.

Et aujourd’hui, lorsqu’on évoque la dimension éthique du Rotary, on fait référence à la vocation professionnelle originelle de notre organisation tout comme à l’exercice de la responsabilité personnelle, celle qui justifie nos comportements et nos choix pour donner une vision cohérente de ce qui est juste comme l’a défini le philosophe Alain

Avec l’éthique professionnelle, nous sommes dans le domaine du témoignage personnel et subjectif. Il est donc assez difficile d’en apprécier les effets sur le moment.

Cependant, nous disposons en France avec le concours national d’éthique des Grandes Ecoles d’un baromètre précieux pour connaître les aspirations de la jeunesse dans la recherche d’une éthique contemporaine.

J’aurai d’ailleurs l’occasion de revenir sur cette excellente initiative.