LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

L’éducation d’abord (suite)

Par Serge Gouteyron

La lutte contre l’illettrisme n’et pas uniquement le lot des pays pauvres ou en voie de développement.

« Savoir parler, écrire, c’est accepter le défi de la distance qui nous sépare de l’autre et la capacité à faire passer ses pensées dans une intelligence étrangère en espérant être compris » Alain Bentolila.

7 à 10% de la population française est considérée comme ne maîtrisant pas l’écriture, la lecture et le calcul.

14% des jeunes de l’union européenne ne vont pas au-delà du 1er cycle avec de meilleurs résultats pour les pays du Nord anglo saxons et de moins bons résultats pour les pays de l’Est et du Sud.

C’est la Finlande qui occupe la première place en matière d’éducation.

Au Rotary, la moitié des clubs sont investis dans des actions d’alphabétisation locales, d’aide à la lecture, en maternelle, en cours préparatoire et en soutien scolaire.

2 associations en France comme « coup de pouce clé » et « savoirs pour réussir » ont sur le terrain une présence prépondérante dans les progrès éducatifs.

Autres données d’intégration, les parents de familles d’immigrés qui ne comprennent pas le français et ne sont donc pas en mesure d’accompagner leurs enfants.

Le Rotary joue un rôle essentiel dans la lutte contre l’illettrisme – de par sa philosophie, sa couverture mondiale, ses clubs et ses districts, ses actions locales et internationales, ses bourses, la formation, les dispositions humaines et les compétences professionnelles des rotariens.

Il est reconnu comme un acteur de premier plan dans la lutte contre l’illettrisme.

Mais devant l’ampleur du problème, la question se pose d’aller plus loin et de coordonner toutes les initiatives en constituant une task force.

Task force qui regrouperait les Institutions Internationales (ONU et UNESCO), les Etats concernés et les collectivités territoriales, les 4 ou 5 grandes ONG (impliquées dans l’illettrisme comme Save the Children, Fondation Aga Khan, les femmes africaines….) et les nombreux acteurs locaux discrets mais efficaces.

Cela afin de mettre en place un partenariat stratégique international pour l’éducation.

L’éducation d’abord

Par Serge Gouteyron

L’éducation est l’un des 6 axes stratégiques du plan vision de la Fondation : dans la forme alphabétisation et éducation de base.

« Le fanatisme et l’intégrisme sont devenus des données du monde moderne ; données malheureusement durables et pour lesquelles les réponses sont en partie dans la lutte contre l’illettrisme et l’éducation des filles dans les pays en voie de développement ». Alain Bentolila conférence présidentielle de Cannes 2008.

Alain Bentolila intervenant à la conférence présidentielle de Cannes en 2008

Ce n’est certes pas suffisant (la pauvreté aussi est un lourd facteur – encore qu’elle soit souvent associée à l’illettrisme)

Les Nations Unies considèrent également que le développement économique culturel et social à travers l’éducation est une des conditions majeures du « vivre ensemble » et de la « paix ».

En 1985 le Rotary avait déjà fait de l’alphabétisation une condition préalable à l’établissement de la paix et la moitié des clubs dans le monde ont une action en faveur de l’illettrisme.

Le Rotary a rencontré beaucoup de succès : la méthode CLE en Thaïlande est devenue un programme national.

Il faut inclure dans le développement de l’éducation les conditions pour apprendre : la construction d’école, l’apprentissage de la mise en œuvre des droits de l’homme, l’eau et les toilettes dans les écoles, les livres….

En Turquie, 10 000 adultes suivent les programmes d’alphabétisation dont 95% sont des femmes, c’est aussi une action nationale.

Pourtant la tâche est encore rude. Seulement 3 pays sur les 37 concernés vont réaliser les objectifs du millénaire en matière d’éducation (amélioration de 50%).

Il y a eu au cours de ces 20 dernières années une très forte amélioration du nombre d’enfants non scolarisés en Asie du Sud et de l’Ouest (13 millions contre 39 millions) et cela malgré une augmentation de la population en âge scolaire de 16%.

En revanche, la situation de l’Afrique Subsaharienne reste préoccupante car les améliorations sont très lentes (31 millions d’enfants contre 38 millions).

Autre constat : il y a 775 millions d’analphabètes (dont les 2/3 sont des femmes) dans le monde auxquels s’ajoutent 132 millions d’enfants non scolarisés.

Si l’on va plus avant dans le système éducatif, l’enseignement primaire est en perte de vitesse car 61 millions d’enfants ne sont pas scolarisés en primaire (là aussi le constat est éloquent entre l’Asie du Sud et de l’Ouest et l’Afrique Subsaharienne) et par ailleurs 1 jeune sur 5 ne terminera pas sa scolarité primaire.

Par ailleurs, les résultats sont inégaux : 250 millions d’enfants dans la 4ème année de la scolarité ne savent pas encore lire et écrire.

C’est pourquoi l’ONU et l’UNESCO (qui est le chef de file) ont fait de « l’éducation pour tous » un objectif prioritaire avec des recommandations aux 37 pays concernés :

  • que le budget consacré à l’éducation représente 25% du budget du pays (consacrer en partie les recettes des ressources naturelles au budget de l’éducation),
  • que la qualité des programmes et la formation des enseignants soient une priorité,
  • que l’on puisse développer particulièrement des écoles de la 2ème chance.

Il a pu être mesuré que si 75% des jeunes (de moins de 15 ans) des 46 pays les plus pauvres parvenaient au 1er niveau de compétence en mathématiques, la croissance économique progresserait de 2% et que 104 millions de personnes sortiraient de la pauvreté….

D’ailleurs, la Corée du Sud est passée de la pauvreté à la prospérité en 30 ans en faisant de l’Education sa priorité absolue : relève des niveaux primaires et secondaires et soutien aux formations qualifiantes….

« Si tu veux la paix, prépares l’éducation de tes enfants ! » A.B.

 

Eradiquer la polio à tout jamais

Par Serge Gouteyron

L’OMS a mis en place un plan stratégique pour les années 2013/2018 et le Rotary et sa Fondation ont élaboré en parallèle leur propre stratégie pour les années 2013/2018.

C’est à Bruxelles que s’est tenue, le 18 juillet, cette importante session stratégique pour l’Europe en présence de Bob Scott et John Germ, Président et Vice Président du Comité International Polio Plus, session à laquelle participaient les membres de la polio éradication advocacy task force et sa présidente Judith Diment ainsi que tous les conseillers nationaux Polio Plus des pays d’Europe auxquels s’étaient joints les coordinateurs « End Polio Now » et les coordinateurs Image Public.

Etaient également présents le staff Polio du siège : Carol Pandak directrice et Kris Tsau et le cabinet conseil APCO.

Au total, une cinquantaine de personnes.

La phrase de Bruce Aylward, directeur général adjoint pour la Polio et les maladies infectieuses de l’OMS résonnait dans toutes les têtes.

« La voix du Rotary est la principale arme que nous avons dans la guerre contre la Polio ».

Chaque pays a pu mettre en perspective sa stratégie pour les années 2013/2018.

Pour la France, avec Christian Michaud, nous avons rappelé la magnifique initiative du voilier Stop Polio, présent à Lisbonne, celle des « montres » qui démarre et les illuminations des bâtiments publics qui se poursuivent.

Nous reprendrons contact avec les associations des victimes de la poliomyélite et nous célébrerons la journée mondiale de la Polio de l’ONU le 24 octobre 2013 par un déjeuner presse auquel participeraient 1 ou 2 vaccinateurs français de retour du Pakistan en particulier.

De nombreuses initiatives locales existent dans les clubs et les districts qu’il serait utile de relayer au plan national.

De même, l’idée d’une action commune de tous les rotariens et de tous les districts reste un objectif prioritaire pour galvaniser rotariens et public.

De même, l’idée au niveau national, d’un fonds de dotation pour la polio fait son chemin et l’étude sera lancée d’autant que pour l’année 2013/2014 les dons Polio devraient progressent de 20% par rapport à 2012/2013 (rappelons que la Fondation Bill Gates abondera de 2 fois le montant versé par les rotariens).

Egalement nous maintenons notre plaidoyer auprès des parlementaires ciblés (les 40 pour lesquels leur influence peut être utile pour notre cause).

Une réunion de travail motivante qui s’est déroulée dans un climat offensif avec en point de mire, l’éradication à tout jamais.

Renforcer le Rotary avec un effectif solide

Par John Hewko
Secrétaire Général du Rotary International

En tant que secrétaire général du Rotary International, j’aimerais poser à tout Rotarien lisant ce blog la question suivante : pourquoi êtes-vous devenu membre de votre club ?

Je sais qu’un bon nombre d’entre vous ont répondu à l’invitation parce qu’ils ou elles y ont vu un moyen d’aider les plus défavorisés et de participer bénévolement à des actions qui ont un impact dans votre ville ou à l’étranger. Quelle autre organisation que le Rotary serait en mesure de construire un terrain de jeux pour enfants et à la fois permettre à des Rotariens de pays en développement de vacciner des enfants contre la polio ou d’accueillir et de s’associer à des Rotariens de passage pour monter des actions humanitaires vitales ?

Peut-être vous vous êtes sentis attiré par le Rotary pour son aspect convivial – l’opportunité qu’il offre de mettre de côté une fois par semaine le stress de sa vie professionnelle pour pouvoir apprécier un bon programme de réunion et se détendre en bonne compagnie.

Serge Gouteyron, John Hewko et Cyril Noirtin

Peut-être êtes-vous devenus membre d’un club parce que vous saviez que le Rotary vous ouvrirait son réseau de décideurs ? Il n’y a aucun mal à ça. De par sa tradition du respect de l’éthique dans la vie professionnelle, le Rotary vous permet de côtoyer des personnes de confiance, une qualité particulièrement recherchée à une époque où nous sommes bombardés jour après jours d’actualités sur des délits commis par des personnalités politiques ou des dirigeants d’entreprise.

Il est aussi fort probable que vous soyez restés membre d’un club pour plusieurs de ces raisons. Lors de mes déplacements, j’ai souvent entendu des Rotariens m’expliquer qu’ils avaient rejoint un club pour étendre leur réseau ou pour cet esprit de camaraderie unique qui anime les membres de notre organisation. Ces personnes expliquent aussi que, très vite, ils se sont sentis naître une passion pour l’action rotarienne. Oui, aider les autres peut rapidement créer une dépendance, au bon sens du terme.

Pour expliquer les choses simplement, le Rotary est le point d’intersection entre le monde professionnel et une cause, une description succincte que j’utilise lorsque je parle du Rotary aux médias ou à un public non rotarien. L’action, la camaraderie et le networking. Réunir autour d’une même table décideurs et acteurs locaux pour monter des actions qui auront un impact durable aussi bien local que mondial.

C’est cela l’essence même du Rotary, et c’est la principale raison qui nous a poussés à améliorer les subventions du Rotary au travers du plan Vision pour l’avenir, lancé au début de 2013-2014. Le nouveau modèle de subventions – qui propose des subventions de district, mondiales et clé en main – offre des procédures simplifiées et donne aux clubs et districts plus de flexibilité dans les activités humanitaires ou éducatives qu’ils souhaitent financer, comme par exemple des actions de proximité, des bourses d’études ou des actions internationales s’inscrivant dans nos six axes stratégiques.

Alors, en quoi tout cela concerne-t-il l’effectif, me direz-vous ? Ces changements permettront aux Rotariens de tirer encore plus de satisfaction de leurs actions et contribueront à les fidéliser. Nos actions seront mises en valeur par le bouche à oreille, les réseaux sociaux et la presse grand public. Cela aura pour effet de renforcer encore plus notre image et démontrera aux membres potentiels que le Rotary est une organisation viable et robuste, un véritable agent de changement digne d’intérêt. À cet égard, il est essentiel que nous concentrions nos efforts à approcher les jeunes professionnels et à leur proposer un produit pertinent à leurs yeux et adapté à leurs besoins.

Ron Burton, Sakuji Tanaka et John Hewko

Ron Burton, notre nouveau président 2013-2014, a particulièrement bien expliqué aux Rotariens présents à la convention 2013 à Lisbonne que Vision pour l’avenir constitue une nouvelle approche de l’action rotarienne. « Nous allons faire le plus grand bien possible, pour le plus grand nombre », a-t-il déclaré.

Comment peut-on rester sourd à cet appel ?

Bom dia Lisboa

Par Serge Gouteyron

La convivialité portugaise et la beauté d’une ville hors du temps ont fait de cette convention un havre de paix.

L’ambiance était chaude (jusqu’à 40°) et Lisbonne a tenu ses promesses. L’ambiance était chaude aussi le jour du départ (grève générale).

Les cérémonies d’ouverture et de clôture à l’européenne (c’est-à-dire moins grandiose que la convention de Bangkok) ont touché les rotariens par leur style naturel et proche. Un petit regret toutefois, il manquait au final le « ce n’est qu’un au revoir » que tous les rotariens chantent en faisant la chaine : un grand moment.

Réunion du Conseil Exécutif des CIP

Tous les sujets d’actualité ont été traités dans les très nombreux ateliers. Mais les 2 ateliers en langue française se tenaient dans des salles beaucoup trop petites compte tenu du nombre de rotariens francophones présents à Lisbonne.

Intervenants de la session sur les clubs russes engagés pour la paix avec l’administratrice Ann Britt Avesol

Les rencontres des rotariens dans la Maison de l’Amitié sont toujours des moments joyeux (souvent trop rapides). Le stand du « Rotarien » comme celui des comités interpays ont été beaucoup visités par les rotariens de divers pays (CIP) venus en amis ou en curieux.

Délégation libannaise lors de la remise de charte du CIP Belgique Liban

Les témoignages des intervenants en séances plénières Archie Panjabi (vedette télé aux USA), JAL (l’enfant soldat devenu chanteur) Jane Goodall, Céline Cousteau, Craig Kielburger ont donné à cette convention, l’ouverture sur les autres et l’émotion indispensables dans une grande célébration rotarienne.

Le Président Tanaka conclu son année par la déclaration de Lisbonne sur la Paix (conjugaison des 3 forums de Berlin, Honolulu et Hiroshima).

Tandis que le Président élu Ron Burton marquait les 2 évènements de l’année prochaine : la nouvelle fondation et l’approche finale de l’éradication de la polio

A ce sujet, le CEO de la Fondation Gates Jeff Raikes déclarait par vidéo que la fondation Gates rajouterait 2 fois jusqu’en 2018 les dons des rotariens. Sur une base de 35 millions de dollars des rotariens par an , la fondation Gates abondera pour 70 millions de dollars chaque année … tandis que Sir Emeka Offor du Nigeria annonçait sur la scène sa nouvelle contribution pour 1 million de dollars

Et enfin Gary Huang le président nommé appela à renforcer l’impact du rotary.

L’équipe polio d’Evanston autour de Carol Pandak directrice et Lionel Rieulier

2 autres informations importantes pour les rotariens français : après quelques péripéties liées aux marées, le bateau STOP POLIO a pu être baptisé par le Président Tanaka tandis que le conseil exécutif des comités interpays qui tenait sa réunion annuelle lançait le processus de l’initiative de paix pour la Méditerranée ».

Le cocktail du Rotarien a dû refuser du monde malgré une salle immense….

Au revoir Lisbonne, bonjour Sydney !

Vers une civilisation de l’empathie

Par Serge Gouteyron

Chaque année, le concours national d’éthique professionnelle organisé par les gouverneurs français du Rotary, la conférence des grandes écoles et universités et placé sous le haut patronage de la commission nationale de l’UNESCO est un excellent moment pour apprécier l’évolution de la réflexion éthique à travers des générations d’étudiants.

Ce concours à la fois régional et national permet au Rotary d’associer l’un de ses fondements (l’éthique) au monde des étudiants et professeurs des grandes écoles et universités dans un lieu prestigieux (l’UNESCO). C’est un bon vecteur pour l’image.

Le sujet est libre mais doit se rapporter à l’éthique professionnelle.

54 diplômes ont été remis aux 650 candidats de niveau bac +3 à doctorat qui ont présenté 220 essais à titre individuel ou collectif.

Le 1er prix à l’école d’administration militaire de Coêtquidan; école des officiers du commissariat de la Marine à Brest et l’école des commissariats de l’air de Salon de Provence. Ces 3 écoles sont en cours de regroupement pour former l’Ecole des Commissaires des Armées. Leur essai « l’influence de la démocratie sur l’éthique militaire ».

Comme l’explique Roger Lelu, le coordinateur général de ce concours « les valeurs dont se réclament les rotariens, l’intégrité à travers vertu et raison, sont présentes dans tous les essais.

Orienter notre société vers plus d’humanité, témoigner du souci de l’autre, mettre fin aux dérives sont des aspirations marquées des étudiants.

La philosophie humaniste est toujours vivante chez les jeunes : celle qui prône la responsabilité individuelle, le libre arbitre, celle qui conçoit les règles de solidarité et de partage.

Et en même temps, cette philosophie va au-delà du bien commun jusqu’à la recherche du bonheur.

Cela dépasse l’humanisme de la loi et de la raison, celui des lumières et des droits de l’homme.

Nous sommes davantage dans l’humanisme de la fraternité et de la sympathie comme le disent Luc Ferry et André Comte-Sponville.

Et les jeunes, par réaction sans doute au monde actuel, le découvre par la réflexion à laquelle le Rotary les invite.

L’inspirateur du Rotary Paul Harris n’a pas dit autre chose en 1915 lorsqu’il écrivait « je considère parfois le Rotary comme une philosophie de la vie et du travail pour atteindre le bonheur ».

« La réflexion éthique des étudiants nourrie par la diversité et le constat du monde actuel, leur conviction et leur volonté annoncent une renaissance et l’espoir d’une civilisation de l’empathie ».

Le voilier STOP POLIO à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

Il sera sur les bords du Tage près du centre des conférences et sera officiellement baptisé le samedi 22 juin à 10H30 par le Président Tanaka qui tient à saluer cette remarquable initiative.

Initiative due à un groupe de rotariens bretons porté par l’association « les Escales du Rotary » (de nombreux clubs impliqués, des chefs d’entreprises et des sponsors).

Comme l’explique le Past président, Lionel Rieulier du club de La Guerche de Bretagne « il s’agit pour nous de lever des fonds pour lutter contre la polio et dans les escales : organiser autour du bateau des animations, des programmes pédagogiques pour les scolaires, des séminaires pour les futurs professionnels, des conférences pour les décideurs économiques, des sorties en mer pour les publics fragiles…

Le skipper du bateau est Yannick Bestaven qui participera avec E. Drouglazet à la Transat Jacques Vabre. Il en avait d’ailleurs remporté la dernière édition en catégorie class 40.

Voguant de port en port, STOP POLIO parcourt cette année la façade ouest de la France

Sensibiliser le public et les médias locaux et nationaux à la nécessité de lutter contre la maladie tel est le message que porte ce voilier de course au grand large dans ces différentes escales ».

STOP POLIO un « bonus » pour la convention de Lisbonne !

Plus d’information sur http://www.stop-polio.fr

 

Tous à Lisbonne

Par Serge Gouteyron

La participation de la zone 11 à la Convention est très bonne : 1531 inscrits au 10 juin !

Luis Miguel Duarte, Sakuji Tanaka et Serge Gouteyron

Ce sera la plus importante participation française à une convention (hors Nice) et de plus, nous sommes la zone N°1 sur les 34 zones que compte le monde rotarien.

L’objectif établi conjointement avec le siège était de 1 200 participants (+20% par rapport à la convention de Barcelone).

Je félicite et remercie les gouverneurs et les délégués pour le travail de promotion accompli auprès des clubs.

Soulignons le taux de participation par district :
1650 (7.86%) – 1780 (6.93%) – 1520 (6.70%) – 1710 (6.48%) – 1510 (6.28%) – 1670 (5.67%) – 1690 (5.63%) – 1700 (5.02%) – 1660 (4.99%) – 1720 (4.20%) – 1730 (4.09%) – 1760 (3.75%) – 1740 (2.97%) – 1770 (2.96%) – 1750 (2.91%) – 1790 -2.25%) – 1680 (1.94%) 1640 (1.93%)

Et les 16 clubs qui ont 10 participants et plus :
Laval (39) – Annonay (27) – Bourg en Bresse Revermont (22) -Lyon Vaise Rhône (16) – Cagnes Grimaldi (16) -Thonon Léman (13) – Lille Septentrion (12) – Cherbourg Val de Saire (12) – Lille Europe (12) – Luxeuil les bains (12) – Pau Jurançon (12) – Blaye (11) – Valence (11) – Paris Champs Elysées (10) – Avignon Fontaine de Vaucluse(10) – Pertuis Durance Cadenet (10)

La langue française sera bien représentée à Lisbonne ! Avec les pays francophones, ce sera 2261 participants sur les 17625 inscrits (soit 13%). Un autre record !

Lorsque la motivation et l’enthousiasme sont au rendez-vous, les rotariens français sont irrésistibles.
Pourquoi pas dans le développement du Rotary en France ?

Après le conseil de législation

Par Serge Gouteyron

Même si le dernier conseil de législation n’a pas pris de décisions capitales pour l’avenir du Rotary, il n’en reste pas moins essentiel pour le fonctionnement de notre organisation.

Car le conseil de législation est investi de la légitime pérennité de nos règles, plus que le conseil d’administration (j’ai vu quelquefois un conseil d’administration du RI prendre des décisions annulées par le ou les conseils d’administration suivants.)

Les rotariens doivent être bien informés que les pages jaunes du manuel de procédures (statuts et règlement intérieur du RI – statuts et règlement intérieur du club) ne peuvent être changées que par des amendements en provenance des clubs, des districts et aussi du conseil d’administration (nombre limité).

En ce sens, le fonctionnement du rotary est démocratique mais cette démocratie a ses limites puisque cette fois-ci seulement un district sur 2 avait fait des propositions.

Aujourd’hui encore, pas assez de dirigeants s’y intéressent vraiment. D’abord parce que pour y être efficaces (c’est-à-dire faire approuver des propositions), il faut connaître l’esprit de nos procédures et les rouages de l’institution. C’est donc assez compliqué et y obtenir une majorité n’est pas gagné d’avance (majorité simple ou majorité des 2/3 pour les statuts).

Pourtant c’est possible ! Le district 1670 a dans ce domaine une expérience probante.

Comme par exemple :

Au conseil de 2004, une résolution sur le rôle et les actions des comités interpays au sein du RI était largement approuvée (400 voix) – résolution qui sera confirmée par le Conseil d’Administration.

C’est à partir de là que les comités interpays ont pu se redéployer, que les rotariens américains s’y sont intéressés (en créant le comité Etats Unis Russie) et que les comités interpays sont redevenus un important programme du RI en faveur de la paix.

Au conseil de 2007, un amendement complétait la mission du gouverneur en ajoutant à ses prérogatives sa participation active aux associations rotariennes présentes dans son district comme les groupes d’actions rotariens, les amicales, les comités interpays….

Au conseil de 2010, une résolution recommandait que chaque club se dote d’une commission formation et leadership (ce qui reste avec la motivation l’un des bons moyens de progresser en effectif).

Et au dernier conseil, celui d’avril 2013, le district 1670 s’est particulièrement distingué en faisant approuver 3 propositions (sur les 4 qu’il présentait). Je crois que personne n’a fait mieux.

2 amendements :

  • l’un qui donne officiellement à l’Administrateur de la zone la responsabilité de la supervision du plan stratégique du RI devant le conseil d’administration (en 2010, un amendement proche – également du district 1670—avait été rejeté de peu).
    Cette disposition maintenant inscrite dans les textes règlementaires est une révolution par rapport au fonctionnement passé du conseil d’administration.
  • le 2ème, plus formel, confirme au gouverneur l’autorité pour la mise à jour des statuts et règlement intérieur des clubs après chaque conseil de législation.

Et 1 résolution :  celle qui concerne le Rotary Leadership Institute.
Elle a été préparée par le district 1670, relayée par d’autres districts dans le monde pour aboutir à un texte de compromis présenté par 37 districts.

Cette résolution s’appuyant sur la réalité du terrain (350 districts ont inscrit le RLI dans leurs programmes de formation) demande au conseil d’administration du Rotary de le considérer soit comme un programme associé, soit comme un programme officiel.

Délégués de la zone 11 au conseil de 2013

Décision au prochain conseil d’administration.

Ceci dit des questions restent posées pour améliorer le fonctionnement et le coût du conseil de législation.

3 questions principales :

  • la fréquence. Elle est de 3 ans, le nombre de propositions varie de 600 en 2001 (après implication personnelle du Président Carlo Ravizza) à 170 comme cette fois-ci. La décision sur sa fréquence devrait être prise après le prochain conseil.
  • La représentativité des districts. Cette question est régulièrement posée et toujours rejetée mais tous les rotariens n’y trouvent pas forcément leur compte (district de 1000 à 4000 membres).
    Les 2 tendances : celle du statu quo (à l’assemblée générale de l’ONU, par exemple, chaque pays a droit à 1 voix) ou bien celle de la représentativité à travers les zones.
  • Les résolutions : leur importance vient de ce que les clubs et les districts peuvent exprimer des souhaits quant à la politique et les orientations du RI. Pourtant dans 80% des cas une résolution même largement votée n’est pas reprise pour application par le conseil d’administration. Il y a là une anomalie dans le fonctionnement qu’il est nécessaire de clarifier. 

Mais ce que nous devons surtout retenir. C’est que nous sommes en mesure d’agir sur les règles qui nous régissent, les modifier, en ajouter, en retrancher.

C’est pourquoi il appartient maintenant aux gouverneurs élus et nommés, à leurs équipes et aux présidents de clubs de préparer le conseil de législation de 2016 sachant que les propositions devront être envoyées au siège pour le 31 décembre 2014.

Mes impressions sur le Conseil d’Administration du Rotary International

Par Jacques di Costanzo
RID, 2012-2014, zones 11, 12 & 13B

J’ai été accueilli par les 17 membres du Conseil d’Administration (CA) du Rotary International avec une grande sollicitude et tout de suite intégré dans le groupe. L’ambiance y est très conviviale mais les travaux sont très sérieusement menés par le Président International Sakuji Tanaka, le Vice-Président Ken Schupert et le Président Elu Ron Burton. Un « staff » omniprésent et très compétent apporte un soutien permanent au CA, grâce à une documentation très fournie.

La méthodologie qui préside aux travaux est très stricte avec un ordre du jour souvent très chargé, mais le programme est toujours respecté. Aucune dérogation, sauf absolue nécessité, n’est accordée aux membres du CA. Les propositions soumises au CA font l’objet d’un vote après discussion ; elles sont entérinées si elles rassemblent la majorité des voix.

Conseil Central du Rotary International 2012/2013

Sur le fond ne sont, en principe, abordées que les questions de stratégie pouvant remettre en question la gestion ou les grandes orientations thématiques ou financières du Rotary International. En fait, bien souvent sont également soumises au vote, des propositions relevant de la pure tactique à adopter dans des circonstances ou dans des zones particulières.

Si le rôle de l’Administrateur semble prépondérant dans le soutien qu’il apporte au Président International dans ses prises de décisions et s’il contribue à valider un certain nombre d’options, c’est toutefois dans les zones dont il a la responsabilité que l’Administrateur paraît le plus utile.

En effet, l’une des prérogatives de l’Administrateur est de mettre en œuvre, sur le terrain, le Plan Stratégique du Rotary International et le Plan Régional Effectifs. Ceci suppose une collaboration étroite avec les Gouverneurs et les Coordinateurs afin d’obtenir le maximum d’impact sur le (la) président(e) de club, à mon sens, la personne la plus importante du Rotary International.

L’Administrateur a donc une mission d’information et de pédagogie de première importance en aval du Conseil d’Administration et en amont du club au niveau du District. Ce qui frappe, au premier abord, c’est le « saut culturel » manifeste entre l’Administration du Président International d’une part et les « réseaux rotariens » sur le terrain d’autre part. De ce manque de lien peut naître un manque de cohésion puis de cohérence et enfin d’efficacité.

Il faut donc repenser la gouvernance du Rotary International en la simplifiant pour la rendre plus efficiente. Cela passe par une meilleure formation/information du Président de club, l’homme (ou la femme) clé du Rotary International, en facilitant son accès aux travaux du Conseil d’Administration. Le C.O.L. lui donne indirectement cette opportunité mais à travers le prisme et les arcanes de délibérations et de réseaux complexes. Les Gouverneurs et les Coordinateurs contribuent également à diffuser largement l’information. Mais ces derniers ne sont mobilisés qu’à la demande du district ou des clubs, ce qui rend le processus aléatoire.

L’une des fonctions primordiales de l’Administrateur devrait consister, d’une part à mieux intégrer les résolutions et décisions du CA dans le fonctionnement des districts et des clubs et d’autre part à faire remonter plus directement les informations vers ce même CA. Les moyens modernes de communication tels que les webinaires, les colloques satellites, les e.learning et les réseaux sociaux, pourraient-être plus souvent utilisés par le CA pour plus de communication. Des propositions concrètes, émanant des clubs via les districts, pourraient être ainsi directement soumises au CA. Dans cette optique, le rôle d’organismes multi-districts, plateformes de réflexion et d’échanges, comme le CODIFAM ou l’Institute, pourrait-être déterminant, comme forces de propositions. Ainsi les membres du CA pourraient plus efficacement travailler sur des données concrètes au préalable sélectionnées par un comité ad hoc.

En d’autres termes il s’agirait, ni plus ni moins, de réduire le «splendide isolement » du CA à sa plus simple expression pour en faire un organisme directement à l’écoute des districts et des clubs. Le club, véritable unité fonctionnelle du RI, serait ainsi plus à même d’impulser des orientations nouvelles et de faire évoluer plus rapidement le RI dans un contexte éminemment changeant. Les nouvelles, ou bonnes pratiques, mises en œuvre par les clubs « nouvelles générations » pourraient être ainsi plus rapidement prises en compte, validées et intégrées pour bâtir le Rotary du futur. Aller vers une plus grande plasticité ; telle devrait être l’évolution naturelle du CA.