LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Congrès des « Mères pour la paix » – La force des femmes – une force pour la paix

Par Serge Gouteyron

Etaient réunies à Villeneuve d’Ascq, le 12 octobre dernier, dans les locaux de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture à l’occasion du 30ème anniversaire des « Mères pour la Paix » des femmes d’Afghanistan, d’Algérie, de Bosnie, d’Iran, d’Israël , de Palestine, du Rwanda, de République du Congo, de Russie, de Syrie et d’Ukraine.
Des témoignages bouleversants.
Des universitaires, des juristes, des ONG, l’Ecole Supérieure de Journalisme de Lille avec le soutien des 2 districts du Rotary des Hauts de France et de la ville de Villeneuve d’Ascq ont fait le point sur le pouvoir des femmes au sein des conflits.
« Force pour défendre leurs droits et exiger la justice pour les sévices commis. »
« La présence de femmes dans les instances internationales augmente les chances pour la paix. »

Présentation du Rotary International

L’une des 3 missions du Rotary est de construire la paix.

Le Rotary a été créé en 1905 à Chicago par un groupe d’hommes d’affaires, amis dans la vie, soucieux de renforcer droiture dans le monde des affaires et la philanthropie.

Auxquelles s’ajoutera en 1921 « l’aide à l’avancement de la paix ».

Aujourd’hui le Rotary International est une vaste organisation – présente dans tous les pays libres – de 1 400 000 membres et de 46 000 clubs.
Totalement apolitique et non confessionnel.

Sa devise « Servir d’abord« .

Entre les 2 guerres , le Rotary déploiera un plaidoyer intense pour la paix – en faveur du désarmement et pour les droits de l’homme – tandis que nombre de personnalités du monde intellectuel et diplomatique rejoignaient le Rotary comme à Lille René Cassin prix Nobel de la Paix en 1968, membre fondateur du rotary club de Lille en 1927 et rédacteur en 1948 à Paris de la Déclaration des Droits de l’homme.

En 1945, à San Francisco, plusieurs rotariens, membres de la délégation des Etats Unis ou es qualité participeront à la rédaction de la Charte des Nations Unies pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre« .

En 1942 la conférence de Londres des Ministres de l’Education du monde libre, organisée par le Rotary, décidera de la création de l’Unesco pour « élever dans l’esprit des hommes les défenses de la paix« .

L’Unesco, une organisation dont le Rotary est resté proche.

Des années 50 à la fin du siècle dernier, le Rotary connaitra une expansion fulgurante portée par le service à autrui.

Durant cette période, prédominent la culture de la paix et la quête d’une citoyenneté mondiale.

Les programmes pour la jeunesse : bourses à l’étranger, échanges scolaires de jeunes, séminaires de leadership, – Rotaract pour les moins de 30 ans, – Interact pour les moins de 18 ans portent alors cette philosophie.

La connaissance de l’autre étant la première étape pour une entente mondiale.
Dans le même esprit, la France et l’Allemagne, en 1950, créent le comité interpays pour renouer les relations après 3 guerres mondiales et placer l’idéal de paix au-dessus de tout.

500 comités interpays aujourd’hui perpétuent cette volonté de compréhension mutuelle.

Les comités interpays sont la « position avancée » du Rotary International pour la paix

Il y a 25 ans, le Rotary créa dans 7 universités internationales des « centres pour la paix et la résolution des conflits.« 

Former à un niveau master des étudiants qui travailleront à leur sortie dans les organisations intergouvernementales et les ONG.

Ils sont aujourd’hui 2 000 et certains d’entre eux ont même créé localement leur centre de résolution des conflits.

Notre prochain centre universitaire ouvre en février prochain à Istanbul.

Nous avons d’autres programmes propres animés par des groupes de rotariens qui agissent plus particulièrement – comme Mères pour la paix dans les zones de conflits – les réfugiés, la lutte contre l’esclavage et des initiatives liées à l’égalité des genres, l’éducation des filles, l’autonomisation des femmes, les violences faites aux femmes.

Mais le corps de notre action de service, ce sont nos causes prioritaires soutenues par notre Fondation.

L’Education – le développement économique – la prévention des maladies dont notre combat historique pour éradiquer la poliomyélite – la santé de la mère et de l’enfant – l’eau et l‘assainissement – l’environnement et la Promotion de la Paix.

Des actions au long cours pour rendre les sociétés plus équitables

C’est un préalable à la paix – mais aussi le noyau central des objectifs des Nations Unies pour le développement durable -.

Objectifs pour lesquels la société civile doit se mobilier car un vrai chemin collectif pour la paix.

Nous sommes représentés aujourd’hui auprès de toutes les organisations internationales – plus de trente – des Nations Unies à l’Union Africaine en passant par la Ligue Arabe et le Communauté Européenne ….

Des lieux actifs pour la promotion de la paix.

Il y a 2 ans, en octobre 2022, les districts des Hauts de France ont organisé à Lille une conférence « le long chemin de la paix » avec 2 Prix Nobel de la Paix : le Dr Denis Mukwege en 2018 et Mme Ouided Bouchamaoui du Printemps tunisien en 2015.

Conférence pour laquelle « Mères pour la Paix » était présente dans un panel avec le Dr Mukwege.

Dans son livre « la force des femmes » le Dr Mukwege dit :
« Si l’on remet les clés du pouvoir à une femme, il y a plus de chance qu’elle conduise les réformes indispensables pour faire de ce monde un endroit plus sain et plus juste. »

Une force pour la paix donc !

Comité des Partenaires Non-Gouvernementaux du conseil exécutif de l’UNESCO

Par Cyril NOIRTIN

En tant que Représentant du Rotary auprès de l’UNESCO, j’ai eu l’honneur de participer à la réunion du Comité des Partenaires Non-Gouvernementaux du Conseil Exécutif de l’UNESCO le 11 octobre 2024.

Cette session a mis en lumière les opportunités de renforcer la collaboration entre l’UNESCO, ses partenaires non-gouvernementaux, et le Secrétariat sur des questions d’importance mondiale.

Objectifs du Comité

Le Comité des Partenaires Non-Gouvernementaux a pour mission de passer en revue et de promouvoir la contribution des ONG au travail de l’UNESCO. Parmi les points à l’ordre du jour, il a été question d’examiner l’admission et le renouvellement des partenariats officiels avec des ONG, de mettre en place des mesures pour renforcer cette coopération, et de développer des stratégies visant à accroître l’engagement et la diversité au sein du réseau de partenaires.

Points clés des discussions

Le rapport de la Directrice générale a mis en évidence plusieurs mesures destinées à intensifier l’implication des ONG auprès de l’UNESCO. Il a notamment été question de nouvelles opportunités de collaboration, d’une diversification accrue du réseau, ainsi que de la nécessité d’améliorer la compréhension du cadre statutaire de l’UNESCO parmi les partenaires.

L’Initiative de Cartographie Thématique

Une partie importante du rapport a porté sur l’initiative de cartographie thématique, menée conjointement avec le Comité de Liaison ONG-UNESCO en 2023. Cette initiative vise à dresser un panorama complet de l’expertise, de l’envergure géographique, et des domaines d’intervention des partenaires ONG.

Les principaux résultats de cette cartographie sont les suivants :

  • 95 % des ONG déclarent des activités dans le domaine de l’éducation
  • 88 % dans les sciences sociales et humaines
  • 77 % dans la communication et l’information

La cartographie a également mis en lumière des domaines thématiques prioritaires, tels que le plaidoyer, la mise en œuvre de projets locaux, et le développement de politiques.

Focus géographique

  • 73 % des ONG participantes sont actives en Afrique
  • 49 % sont impliquées dans les États Insulaires en Développement (SIDS)

Nouvelles Admissions et Renouvellements

Le comité a approuvé l’admission de plusieurs nouvelles organisations au statut consultatif, notamment Arigatou International (Japon), Institute for the Study of Knowledge Management in Education (États-Unis), Fédération Internationale du Sport Universitaire (Suisse) et Handicap International (France).

Par ailleurs, l’Associated Country Women of the World (ACWW) a été promue au statut d’associé. L’ACWW, partenaire de l’UNESCO depuis 1947, se concentre sur l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes rurales. Avec le statut consultatif depuis 2012, l’organisation a aligné son plan stratégique 2022-2026 sur les priorités de l’UNESCO et a joué un rôle actif dans le Comité de Liaison ONG-UNESCO, avec sa Directrice du plaidoyer occupant actuellement la présidence.

Le comité a également renouvelé les relations officielles avec plusieurs fondations, telles que l’AMAR International Charitable Foundation (Royaume-Uni), l’Association Mondiale des Amis de l’Enfance (AMADE) (Monaco), et la YOU Foundation – Education for Children in Need (Allemagne).

Intervention du Rotary lors de la réunion

En tant que représentant du Rotary International, j’ai eu l’opportunité de m’adresser au comité. J’ai mis en avant l’engagement historique du Rotary dans les domaines de l’éducation, de la paix et du service communautaire. J’ai également souligné notre récente participation au Partenariat pour une Éducation Verte, à travers lequel le Rotary contribue à des projets visant à transformer l’éducation pour préparer les apprenants aux défis environnementaux et climatiques. J’ai réitéré l’engagement du Rotary à promouvoir le développement durable par l’éducation, en particulier pour les populations vulnérables, et j’ai insisté sur l’importance de l’accès équitable à une éducation de qualité.

De plus, j’ai abordé l’accent mis par le Rotary sur le renforcement des systèmes éducatifs résilients, notamment en période de crise. Fort de notre expérience lors de la pandémie de COVID-19 et d’autres crises humanitaires, j’ai insisté sur l’importance cruciale d’assurer la continuité de l’éducation pour les populations les plus vulnérables. Les initiatives du Rotary en matière de résilience éducative ont été partagées comme exemples de la manière dont les ONG peuvent jouer un rôle clé dans la réponse aux crises et la reprise.

Perspectives et Conclusion

En prévision de la prochaine Conférence Internationale des ONG de l’UNESCO en décembre 2024, qui portera sur le renforcement des capacités d’action, j’ai souligné l’importance des partenariats locaux avec les gouvernements et les organisations internationales. Le Rotary est fermement engagé à renforcer les capacités des acteurs locaux afin qu’ils puissent contribuer aux Objectifs de Développement Durable (ODD). Nous sommes impatients de poursuivre et d’approfondir notre collaboration avec l’UNESCO dans ces domaines.

Cette réunion a offert au Rotary une occasion précieuse de réaffirmer son engagement à soutenir les objectifs éducatifs et de développement durable de l’UNESCO. Nous restons déterminés à renforcer notre partenariat, particulièrement dans les domaines de l’éducation et de la paix, et nous nous réjouissons de poursuivre notre coopération pour maximiser l’impact de nos efforts conjoints.

Les représentants du Rotary auprès des Nations Unies et autres Organisations Internationales

Par Serge Gouteyron

Le réseau des représentants du Rotary auprès des Nations Unies et autres organisations internationales est un acteur clé de la promotion de la paix.

Au même titre que les comités interpays, les programmes pour la jeunesse, les Rylas et les centres pour la paix, ou encore nos causes prioritaires.

Son rôle principal est d’y faire connaître la philosophie et les actions du Rotary.
Et pour cela y organiser des manifestations publiques – séminaires – conférences – expositions.

Il est très important qu’il y ait échanges et retour d’informations avec les clubs et les districts voisins et aussi dans les Institutes et les conférences de districts.

Également rechercher et nouer des partenariats en lien avec nos causes prioritaires comme c’est le cas aujourd’hui pour l’Education, l’Education Verte et l’Environnement.

En 1921, à la convention d’Edimbourg, les 8 pays rotariens de l’époque ont fait de « l’aide à l’avancement de la paix » le 3ème but du Rotary.

Il s’ajoutait aux 2 premiers : plus de droiture dans le monde des affaires et de la philanthropie dans sa vie personnelle.

Aujourd’hui, la mission du Rotary est restée la même : servir autrui, construire la paix et promouvoir l’intégrité.

Entre les 2 grandes guerres, avec d’autres associations, le Rotary déploiera un plaidoyer intense pour la paix dans une époque marquée en Europe par la folie humaine, totalitaire, communiste et nazie.

A la convention de Vienne en 1931, il prône le désarmement tandis que se crée le petit comité franco allemand et à celle de La Havane en 1940, il réaffirme son soutien aux droits de l’homme.

Il crée les Instituts de la compréhension internationale – une idée dans doute à expérimenter de nouveau sur le thème : « savoir se mettre dans la peau des autres« 

Mais surtout, les nouvelles idées et valeurs rotariennes trouvent un large écho parmi nombre de personnalités du monde civique, scientifique, économique.

Comme en France avec René Cassin juriste, futur Prix Nobel de la paix en 1968, membre fondateur du rotary club de Lille en 1927, père avec Eleanor Rosevelt de la déclaration universelle des droits de l’homme de Paris en 1948.

Il sera le premier président de la Cour Européenne des droits de l’homme.

Comme vous le savez, les rotariens seront présents et moteurs dans la conférence de Londres en 1942 qui décidera de la création de l’Unesco pour « élever dans l’esprit des hommes les défenses de la paix« .

Et dans celle de San Francisco en 1945 – en tant que rotariens dans la délégation des Etats Unies et es qualité – qui rédigera la charte des Nations Unies pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre » avec ses 3 volets : sécurité – développement – droits de l’homme.

Le Conseil de Sécurité était absent de la société des Nations qui siègera à Genève jusqu’en 1946. Mais celui-ci ne concerne pas le Rotary – puisque apolitique et non confessionnel.

Les rotariens seront très attachés à la charte des Nations Unies. Elle sera diffusée dans tous les clubs rotary et 2000 séminaires d’explication seront organisés à travers le monde.

Jamais alors les idées rotariennes et celles des Nations Unies n’ont été aussi proches l’une de l’autre.

Et pendant les 10 années qui suivront il y aura chaque année une journée du Rotary aux Nations Unies.

Interrompue pendant la guerre froide, elle reprendra après 1985 – année des 80 ans du Rotary et des 40 ans de l’ONU – après l’annonce à la tribune de New York par le Président du Rotary Carlos Cansceco de l’engagement du Rotary à vacciner contre la poliomyélite 80% de la population mondiale.

A partir de 1991, les premiers représentants seront officiellement nommés aux Nations Unies.

Aujourd’hui, le réseau compte une trentaine d’organisations internationales.
Ces dernières années, la journée du Rotary de New York s’est décentralisée à Genève, Nairobi et Paris.

Tandis que des Rotary Day seront organisés en particulier à l’UNESCO.

Durant toute la seconde moitié du siècle dernier, la philosophie prédominante sera celle de la « culture de la paix » avec sa quête d‘une citoyenneté et d’une entente mondiale.

Ces 10 dernières années, le concept dominant est celui de la paix positive, celle qui vise à promouvoir des sociétés plus équitables.

Etat de droit – gouvernance démocratique – économie libre et privée – partage des ressources – moins de corruption.

C’est l’objet de notre partenariat avec l‘Institut de l’Economie et de la paix avec lequel les rotariens ont la possibilité de devenir eux-mêmes des activateurs de paix.

Le programme mondial qui porte cette transformation progressive, ce sont les objectifs des Nations Unies pour le développement durable.

Nous sommes engagés pour !

En conclusion, le réseau des représentants auprès des organisations internationales, en quelque sorte l’héritier des relations historiques entre le Rotary et les Nations Unies, est bien un acteur clé de la promotion de la paix qui ne demande qu’à s’affirmer comme tel.

Le Rotary : un réseau professionnel engagé

Par Serge Gouteyron

Aujourd’hui encore, nous sommes subjugués par l’aventure incroyable des fondateurs du Rotary en 1905 :
Paul Harris, avocat, Silvester Schiele, négociant en charbon, Gustave Loehr, ingénieur des mines et Hiram E. Shorey, tailleur.

Réunir le monde des affaires dans des clubs d’amis.

Et par ce levier contribuer à changer leur cité – Chicago – et plus généralement la société en y apportant philanthropie et droiture.

Auxquels s’ajoutera en 1921, » l’aide à l’avancement de la paix« .

La convention de Portland en 1912 tranchera le débat de fond – la confrontation qui oppose les partisans d’une « aide directe aux intérêts d’affaires de ses membres » à ceux qui au contraire soutenaient que « l’idée de service ne saurait être confondue avec l’idée de gain « .

Le Rotary y adoptera la devise : le service avant tout Service Above Self Servir d’abord pour nous qui deviendra officielle en 1950.

Si les clubs Rotary ne sont pas un tremplin pour les affaires, dans le club nous sommes en confiance.

Ce qui caractérisait alors le rôle des rotariens dans leur entreprise c’était d’abord le facteur humain dans la relation employeur / employé.

En 1915, est adopté le « code de probité » avec cette question « comment appliquer l’idéal de service sur le lieu de travail » et surtout cette affirmation.

Aucune transaction ne se justifie à moins que les 2 parties en bénéficient, un mode de pensée qui préfigure ce que sera le critère des 4 questions, 17 ans plus tard.

Il s’agissait pour les rotariens de résoudre le conflit naturel entre le désir du profit naturel de l’entrepreneur et le devoir de servir autrui.

La doctrine rotarienne apparaissait comme le fondement du succès et du bonheur dans le travail ; ce que Paul Harris a si bien dit en 1915 :
« Je considère parfois le Rotary comme l’ébauche d’une philosophie de la vie et du travail pour atteindre le bonheur. »

Après le code de probité, ce seront les codes de déontologie.

Le Président du RI , Raymond Havens, 1922/23 choisira comme thème : « la déontologie professionnelle est le fondement de la civilisation universelle » Tandis que le président du RI , Arthur Sapp 1927/28 demandera que « toutes les entreprises se dotent d’un code de déontologie inspiré du Rotary« .

Cette doctrine et cette philosophie trouveront leur expression la plus aboutie en 1932 dans le critère des 4 questions d’Herbert Taylor .

Rotarien – cadre de banque – il est appelé pour redresser une entreprise d’ustensiles de ménages au bord du gouffre.

Il proposa une démarche, un mode de pensée et d’actions fondé sur une introspection exigeante :

  • Est-ce conforme à la vérité ?
  • Est-ce loyal de part et d’autre ?

Et le dépassement de soi :

  • Est-ce susceptible de stimuler la bonne volonté réciproque et créer des relations amicales ?
  • Est-ce bénéfique pour tous les intéressés ?

Toujours cette idée d’être au plus près de sa vérité et que chacun en retire quelque chose.

L’Histoire au Rotary retient que l’Aluminium Company remboursera ses dettes et même versera des dividendes.

Herbert Taylor deviendra Président du Rotary International en 1945.

Ainsi entre 1905 et 1932 la première génération de rotariens a construit le Rotary autour de l’intégrité dans les affaires, la philanthropie dans la vie et un plaidoyer actif pour la paix.

Même si dans la 2ème moitié du siècle dernier l’expansion fulgurante du Rotary se soit faite surtout sur la philanthropie, supplantant dans les esprits l’implication professionnelle.

Les buts du Rotary sont clairs sur les 2 composantes :

« L’observation de règles de haute probité dans l’exercice de sa profession » et  » la profession un vecteur d’action dans la société« .

Gardons à l’esprit l’adresse en 2007, de l’ancien Président Bicchaï Rattakul aux gouverneurs : Pensez que si vous représentez le Rotary dans votre profession vous représentez aussi votre profession dans le Rotary ;

Aujourd’hui, Paul Harris et ses amis seraient les premiers à soutenir « l’Entreprise objet d’Intérêt Collectif » – rapport de Nicole Notat et Jean Dominique Senard – les nouveaux modèles entrepreneuriaux – la responsabilité sociale et environnementale comme l’entreprise à mission.

En tout cas, l’opportunité pour nous rotariens de se rappeler nos sources, retrouver notre place dans les instances professionnelles et faire vivre nos valeurs originelles.

C’est dans cette perspective que l’initiative proposée lors de la conférence du district 1670 à Marcq en Baroeul le 15 juin dernier * doit être considérée :

Ecrire en collaboration avec les autres réseaux la charte éthique de l’Entreprise.

ROTARY/UNESCO : renforcer notre collaboration

Par Serge Gouteyron

Journée du Rotary aux Nations Unies : Unesco Paris le 4 mai 2024

La collaboration Rotary/Unesco s’est instituée dès l’origine de l’Unesco

En 1946, le Rotary octroie des bourses pour les services sociaux et éducatifs dans les pays ravagés par la guerre. L’Unesco est chargé de la mise en œuvre sur le terrain.

En 1997, un accord-cadre de collaboration est signé entre le Directeur Général de l’Unesco, M. Frédérico Major et Luis Vicente Giay Président du Rotary.
L’accord prévoit une collaboration globale entre les 2 organisations.
Je me souviens bien, cher Gordon, dans le stade de Glasgow de l’intervention de M. Frédérico Major à la convention de 1997.

En 2003, un second accord-cadre est signé par M. Kōichirō Matsuura, Directeur Général de l’Unesco et Jonathan Majiyagbe Président du Rotary.
Il s’agissait de faire coopérer les 120 commissions nationales de l’Unesco et les 500 districts du Rotary.
Ces 2 accords-cadres sont restés en deçà des espérances de nos dirigeants mais aujourd’hui je pense qu’ils fonctionneraient mieux.

Pour autant, les Présidents du Rotary ont honoré de leur présence les 4 conférences que nous avons organisées à l’Unesco sur le thème de la paix.
En 2011 « la culture de la paix une vision partagée Rotary/Unesco » avec le Président Kalyan Banerjee
En 2015 « construire la paix avec le Rotary et l’Unesco » « les initiatives de paix des comités interpays » avec le Président Gary Huang.
En 2018 « le Rotary et les objectifs de développement durable » avec le Président Ian Riseley.

En 2020 « ensemble pour la paix » avec le Président Mark Maloney. Rotary Day où nous devions célébrer le 75ème anniversaire des Nations Unies
qui sera annulé pour cause de Covid alors que 1 325 rotariens étaient inscrits.
Sans omettre la rencontre de John Hewko Secrétaire Général du Rotary et du Directeur Général Adjoint de l’Unesco en 2023.

Avant cela, en 2005, à l’occasion du centenaire, les clubs et les districts français lancent « le concours national d’éthique professionnelle » pour les étudiants.
La conférence générale des Grandes Ecoles, l’Unesco et ensuite la Commission Nationale française de l’Unesco sont associées.
Un succès : une quantité impressionnante de mémoires, quelquefois hors des sentiers battus, ont été écrits au cours de ces années sur le sujet.
De quoi alimenter plusieurs thèses sur l’éthique.

Puis en 2006, la conférence « Agir pour l’eau » en présence du Président Carl Wilhelm Stenhammar, précédée d’une visite à l’Unesco du Président Glenn Estess, suivie par celle du Président Billl Boyd débouchera en 2011 sur un partenariat Fondation Rotary/Institut de Delf de l’Unesco pour la formation d’ingénieurs et de techniciens hydrologues des pays en voie de développement.
Une centaine de bourses de la Fondation ont ainsi financé 2 années d’études.

En 2013, les clubs Rotary, sous l’impulsion de Maurice Charbonnières, ayant un site classé sur leur territoire créent une association pour valoriser le patrimoine mondial :
Albi, Fontenoy, Carcassonne, Le Havre, Provins, Valenciennes, Gavarnie, Lyon et Besançon, – Blaye cette année, Bourges l’an prochain – ont été les lieux de ces rencontres.

Autre point : l’Unesco agrée 350 ONG pour lesquelles il existe une direction dédiée.
Le Rotary y occupe le statut d’association.
Ces ONG élisent tous les 2 ans leur président et leur comité de liaison.
Le Rotary International a exercé plusieurs mandats dans ce comité. Il occupe actuellement la fonction de trésorier.
Le comité de liaison organise des forums sur les thèmes de l’Unesco.
Le Rotary avait organisé celui de Quettaro au Mexique en 2016
Et a eu l’opportunité de présenter ses actions et ses programmes à la conférence générale de l’Unesco en 2022 avec Cyril Noirtin.
Nous avons collaboré étroitement depuis 13 ans avec 5 dirigeants de l’Unesco : Genc Seïti – Eric Falt – Jean Yves Le Saux – Julien Pellaux et la cheffe de service des partenariats ONG , Sabina Colombo.
Nous les remercions chaleureusement pour leur coopération.

Aujourd’hui notre réflexion concerne l’Education, une cause prioritaire du Rotary tandis que l’Unesco en est chef de file pour les Nations Unies.
Le Rotary a rejoint la coalition mondiale pour l’Education constituée en 2020 pour apporter des réponses à la fermeture des Etablissements scolaires pendant le Covid.
C’est une coalition très large avec les organisations internationales, la société civile, éducative, les Gafam, les médias qui travaille pour une éducation équitable et inclusive.

L’Éducation verte, l’Education au développement durable sensibilise sur les conséquences du changement climatique et sur toutes les questions environnementales, son but est de favoriser des connaissances, compétences et attitudes pour promouvoir le développement durable.
Il existe également depuis cette année, un partenariat stratégique avec le programme des Nations Unies pour l’environnement : protéger et restaurer les cours d’eau.
De plus, cette année, le Rotary a été très présent à la COP 28 de Dubaï sous le leadership de Judith Diment.

Le Rotary devrait pouvoir aussi prendre une grande place dans l’Education à la paix, grâce à son réseau de Comités Interpays, les rotariens, activateurs de paix et son expertise publique des Centres pour la paix.
De quoi proposer une chaire pour la paix avec le concours de l’Unesco.

La collaboration entre le Rotary et les Organisations Internationales se fait à travers le travail et l’entregent des représentants du Rotary.
Les représentants du Rotary ont pour mission de faire connaître le Rotary, sa philosophie, ses programmes, d’intervenir en son nom dans les commissions et les instances.
Ils sont mandatés par le Président.
Ils sont donc en première ligne pour illustrer la proximité de pensée et d’action que le Rotary International entretient historiquement avec l’Onu et l’Unesco.

ROTARY DAY du 4 mai 2024 à L’UNESCO

Adresse aux Gouverneurs de la zone 13

Le Président du RI, Gordon R. McInally vient de nous confirmer la journée du Rotary à l’UNESCO le samedi 4 mai prochain.

Le thème de cette conférence présidentielle sera :
Éducation/Culture/Planète
Comment le Rotary et l’UNESCO contribuent à la paix ?

C’est un privilège pour notre zone d’accueillir à Paris sur le site prestigieux de l’UNESCO, l‘unique Rotary Day de cette année.

Certes les délais pour la promotion sont serrés mais nous avons l’expérience des 4 éditions précédentes ; lesquelles avaient enregistrées au total 3 000 inscriptions.

Même si la dernière, en mars 2020, a été annulée un mois avant pour cause Covid.

Le programme est prêt et les intervenants de haut niveau sélectionnés.

`Parmi ceux-ci, Mariatou Koné, ministre de l’Éducation de la Côte d’Ivoire, Simona Pinton, Présidente-élue de la commission des Centres du Rotary pour la Paix, l’Administrateur élu Alain Van de Poel, la responsable de l’axe prioritaire Éducation du Rotary International, Régina Fuller White.

La traduction simultanée français/anglais sera assurée dans les conditions optimum par les interprètes de l’UNESCO.

Le thème central de cette conférence sera l’Éducation : l’Éducation globale, l’Éducation verte et l’Éducation à la paix.

Comme vous le savez, l’Éducation est l’une des 7 causes prioritaires du Rotary International et l’UNESCO en est le leader pour les Nations Unies.

Par ailleurs, il est prévu dans le programme – dans la séquence consacrée à l’éradication de la poliomyélite – que le Président Gordon R. McInally remette au Président de la République Française, M. Emmanuel Macron, le prix international du Rotary réservé au Chef d’État et de Gouvernement que lui a décerné le Rotary pour son engagement à Éradiquer la Polio.

Mais à ce jour, nous sommes dans l’attente de la confirmation du Président Macron.

Les inscriptions sont ouvertes pour tous les rotariens et non rotariens sur le site de la conférence à www.riunescoday.org. La participation aux frais est de 100 euros avec un Lunch Bag le midi.

L’accueil à la conférence se fera à partir de 9H.
Elle commencera à 10H et se terminera à 17H30.

Un diner sera organisé la veille en l’honneur du Président au Bel Canto à Neuilly au prix de 100 euros également.

Chers Amis Gouverneurs, merci d’informer dès que possible votre comité, vos présidents de club et les rotariens de cet évènement international.

Ensemble le 4 mai, célébrons la coopération étroite et la proximité de pensée qu’entretiennent le Rotary et l’UNESCO.

Et célébrons la mémoire des rotariens qui en 1942 à Londres ont initié la conférence des Ministres de l’Éducation du Monde Libre qui décida la création de l’UNESCO.

Serge Gouteyron

De l’influence du Rotary

Par Serge Gouteyron

Aujourd’hui encore nous restons subjugués par l’aventure incroyable des fondateurs du Rotary en 1905.

Réunir le monde des affaires dans des clubs d’amis.

Et par ce levier, contribuer à changer la société en y apportant compréhension, philanthropie et droiture.

Auquel s’ajoutera, en 1921, le plaidoyer pour la paix.

18 ans plus tard, le Président des Etats Unis, Waren Harding, devant les rotariens rassemblés à St Louis pourra dire :
 » Si je pouvais implanter le Rotary dans chaque communauté à travers le monde, je le ferais et je garantirais la tranquillité et la marche en avant du monde.« 

En 1942 à Londres, les rotariens et les ministres de l’éducation du monde libre imagineront pour l’après-guerre une organisation internationale chargée de promouvoir la culture de la paix par l’éducation afin « d’élever dans l’esprit des hommes les défenses de la paix. »
Ce sera l’Unesco.

En 1945 à San Francisco à l’initiative du Président des Etats Unis, les rotariens seront invités à participer à la rédaction de la Charte des Nations Unies.

Celle qui défend les principes universels et qui régit les relations entre les nations.

Cette Charte sera d’ailleurs diffusée et commentée dans tous les clubs Rotary

Durant ces 50 premières années de leur existence, les rotariens ont été, à leur place, des professionnels, privilégiant, dans leurs entreprises, la qualité humaine, une éthique et des citoyens plaidant pour la paix, la liberté et la justice.

Tandis que nombre de personnalités du monde civique, économique, culturel et scientifique partageant ces valeurs, entraient dans les clubs rotary.

L’influence par les idées !

A partir de 1950 et jusqu’à la fin du siècle, le Rotary connaîtra une expansion fulgurante. Il s’implante dans tous les pays libres.

De nouveaux programmes contribuent à l’accompagnement et au rapprochement international de la jeunesse : échanges de groupes professionnels, échanges scolaires, bourses, Ryla …

De nouvelles entités rotariennes prolongent le champ d’action du Rotary International : l’Interact, le Rotaract, les comités interpays, la presse rotarienne, le réseau des représentants, les amicales, les groupes d’action ….

L’engagement de service du Rotary se concrétise à travers le programme 3H.

Ce sera d’ailleurs un programme 3H aux Philippines pour la vaccination des enfants afin d’éradiquer la poliomyélite qui ouvrira la voie à l’action phare du Rotary.

En 1985, année du 80ème anniversaire du Rotary et du 40ème anniversaire de l’ONU, le Président du Rotary, Carlos Canseco à la tribune de l’assemblée générale promet de faire vacciner 80% des enfants dans le monde.

L’Initiative Polio Plus qui rassemble la société civile, les gouvernements et les institutions internationales est un bon exemple de partenariat mondial réussi.
Comme le dira le Directeur de l’Unicef, le Rotary International en est « la conscience morale ».

Initiative qui recevra 20 ans plus tard le concours décisif de la Fondation Bill et Mélinda Gates.

En 1989, la chute du mur de Berlin et la fin des régimes communistes en Europe centrale et orientale entraînent un vaste mouvement de création de nouveaux clubs rotary avec l’appui des comités interpays.

Le symbole de la liberté retrouvée…

En 2000, le Rotary lance les programmes des centres pour la paix et la résolution des conflits.

Programme souverain appelé à recevoir une consécration publique.

En 2005, le Rotary met en place son plan stratégique, puis sa vision et ce sera le plan d’action pour les 7 causes prioritaires du Rotary.

Causes qui rejoignent celles du noyau central des objectifs du millénaire des Nations Unies comme celles des objectifs 2030 pour le développement durable.

Des opportunités de partenariats en perspective.

L’influence par l’action !

Et maintenant ?
L’humanisme est en retrait devant l’identitaire, la culture de la paix devant les prétextes de guerre.

Les organisations de service sont fragilisées.

Regrettons aussi que le pouvoir social, moral et intellectuel du Rotary dans nos sociétés soit en recul par rapport à l’influence qu’il a pu exercer au siècle dernier surtout durant les 60 premières années.

Comment retrouver une partie de cette influence ?

Une question vitale pour nous.

Plus de droiture dans le monde des affaires

Par Serge Gouteyron

L’un des 3 buts de Paul Harris et ses amis lorsqu’ils ont créé le premier club Rotary à Chicago le 23 février 1905.

D’ailleurs l’adhésion au club sera subordonnée à l’exercice d’une profession – premier vecteur d’action de service dans la société et à l’observation de règles de haute probité.

Cependant entre 1906 et 1912, les rotariens se diviseront entre les partisans d’une aide directe aux intérêts d’affaires des membres et ceux qui au contraire, soutenaient que l’idéal de service ne saurait être confondu avec l’idée de gain.
À la convention de Portland en 1912, le débat sera tranché. Ben Collins et Paul Harris l’emporteront plaçant le service au-dessus de soi : Service Above Self – Servir d’Abord.

Arthur Sheldon de son côté fera valoir que l’art de vendre dépend du service que l’on rend. D’où la 2ème devise du Rotary « Que sert le mieux profite le plus ».
Une autre réflexion , plus philosophique, agitera les rotariens. Celle du conflit entre le désir du profit personnel et le devoir de servir autrui ; ou comment allier le succès et le bonheur dans le travail.

Ce que Paul Harris dira si bien  » je considère parfois le Rotary comme l’ébauche d’une philosophie de la vie et du travail pour atteindre le bonheur « .
Au fur et à mesure de la création de clubs, la doctrine rotarienne se consolide toujours dans le même esprit. En 1915 est adopté un code de probité.

Comment partager, faire connaître et appliquer l’idéal de service sur le lieu de travail ? Comment améliorer les relations entre les personnes ? Comment améliorer l’éthique dans la pratique des affaires ?

Beaucoup de questions mais une seule affirmation « aucune transaction n’est justifiée à moins que les 2 parties en bénéficient ».

Rechercher l’équité et le consensus dans les relations un mode d’action que l’on retrouvera 17 ans plus tard dans le critère des 4 questions.

En 1922, le code de probité évolue vers les codes de déontologie. Pour le Président du RI, Raymond Havens « la déontologie professionnelle est le fondement de la civilisation universelle ».

Cette année,145 codes de déontologie sont adoptés sous l’influence du Rotary dans la région de Chicago.

Guy Gundaker, Président du RI 1922/1923, écrira plusieurs codes de pratiques commerciales de différents métiers. « Il disait que l’un des grands apports du Rotary a été l’extension au domaine des affaires de la coopération et de la camaraderie rotarienne. »

En 1927, le Président du RI Arthur Sapp, souhaitera que « toutes les entreprises à travers le monde se dotent d’un code de déontologie inspiré du Rotary ».

En 1932, Herbert Taylor appelé pour redresser l’Aluminium Company, testera le critère des 4 questions : une démarche qui lie introspection et dépassement de soi « .le discernement de ce que la société perçoit comme juste » (Nietzche)

Dans ce que chacun fait, ou dit se poser d’abord les questions suivantes :

  • Est-ce conforme à la vérité ?
  • Est-ce loyal de part et d’autre ?
  • Est-ce source de bonne volonté et d’amitié ?
  • Est-ce équitable et bénéfique pour chacun ?

Herbert Taylor sera Président du Rotary en 1945.

Les rotariens de la première génération nous ont transmis intactes les bases d’une éthique professionnelle dont ils pensaient que la mise en pratique collective transformerait en mieux la société.

Aujourd’hui, nous retrouvons cet héritage dans la valeur intégrité. Promouvoir l’intégrité est l’une des 3 missions du Rotary.

Une initiative en ce sens renforcerait, je crois, notre organisation.

La Paix Rotarienne en Méditerranée

Par Serge Gouteyron

La recherche de la paix est un domaine dans lequel le Rotary International pourrait exercer une réelle influence en étant acteur.

Le concept de la culture de la paix a été prédominant de la fin de la guerre aux années 2000. Il reposait sur la quête d’une citoyenneté mondiale fondée sur la solidarité intellectuelle et morale de l’humanité.

Mais aujourd’hui, nous sommes dans la paix positive, plus pragmatique. Il s’agit de conduire des processus de paix, visant à l’amélioration des conditions de vie, de résolutions des conflits, de dignité et de gouvernance qui peuvent être différents selon les régions du monde.

Les guerres idéologiques et les conflits de territoires mis à part, les bonnes volontés sont d’accord pour dire que la « paix est possible« .

D’ailleurs, nous avons un modèle pour la paix.

Ce sont les objectifs des Nations Unies pour le développement durable dont nous attendons dans un lointain lointain l’avènement de sociétés pacifiques, justes et fraternelles.

Mais il y a deux préalables indispensables.

D’abord, rassembler les bonnes volontés, religieuses, civiles, civiques et politiques pour créer l’espoir et ensuite, faire travailler ensemble les Etats et la société civile comme le Rotary a su le faire avec l’Initiative Polio Plus.

Faire prendre conscience, rassembler et agir, c’est la vocation du Rotary.

La zone géographique de la Méditerranée est un terrain d’action particulièrement significatif pour le Rotary dans laquelle s’expérimenteraient les conditions de la Paix Rotarienne. Et tout particulièrement dans le centre pour la paix d’Istanbul.

Constituer une task force des comités interpays sur les 2 rives de la Méditerranée, les lieux mêmes de « la Pax Romana » comme l’avait évoqué le regretté past directeur Orscelik Balkan lors d’une réunion au Conseil de l’Europe en 2010.

Jeter des ponts, tisser des liens amicaux, des liens culturels, économiques et même diplomatiques, comprendre l’autre à travers le dialogue des religions et des cultures pour créer les conditions du rapprochement et de l’entente.

Cette task force s’appuierait sur toutes les entités rotariennes et les partenaires impliqués dans les processus de paix : les groupes d’actions, les amicales, les peace corps, médiateurs sans frontières.

Chacun apportant sa vision personnelle.

Le but de cette task force étant de déclencher un vaste mouvement d’ »éducation pour la paix » en lien avec l’Unesco et l’Institut d’Economie et de la Paix.

Le corpus de la paix rotarienne en matière de paix positive sera défini par les centres pour la paix avec l’aide des collèges de diplômés, d’étudiants, de professeurs, de chercheurs et des rotariens.

Ce corpus sera intégré dans les modèles des axes stratégiques et particulièrement dans celui de la promotion de la paix.

Des actions de terrain seront mises en place à partir des projets « incubateurs de paix ».

Construire la paix sur les bords de la Méditerranée grâce à la diversité, l’inclusion et l’équité. Trouver les réponses aux problèmes majeurs sur les réfugiés, les migrations humaines, la pollution, les changements climatiques.

S’appuyer sur les femmes et les jeunes comme agents de paix de la culture méditerranéenne avec beaucoup d’efforts consacrés à la dignité pour tous.

L’unité entre les pays, entre les générations, entre les religions, entre les cultures autour de la Méditerranée sera d’abord le fait de rencontres de mouvements de jeunes que le Rotary doit non seulement encourager mais organiser lui-même plus fréquemment.

Les représentants du Rotary auprès des Organisations Internationales verront leur mission élargie à celle d’ambassadeurs pour la paix en y portant la voix du Rotary au plus haut.

Le Rotary devient ainsi un acteur de paix, engagé lui-même dans ce processus. Cela fait partie des nécessités d’avenir que notre organisation s’implique plus.

Contribuer à la construction de la « paix en Méditerranée » : une opportunité pour les rotariens d’y révéler par des actes leur influence dans la société.

L’Entreprise et le Rotary

Par Serge Gouteyron

Des réseaux professionnels au cœur de la cité

Au-delà de sa fonction d’acteur économique de référence, l’Entreprise porte aujourd’hui une nouvelle responsabilité sociétale et environnementale.

Le rapport de Nicole Notat et Jean Dominique Senard « l’Entreprise objet d’intérêt collectif  » (mars 2018) liste les observations et recommandations visant à renforcer ses performances dans ces domaines.

En particulier, les conditions de travail, la sécurité et la représentation des salariés, la pollution et la décarbonation, les relations externes à travers le cycle fournisseurs, clients, consommateurs.

La loi Pacte de 2019 jette les bases de l’entreprise à mission. Celle qui prolonge la performance économique par un engagement dans la société qui lui donne une « raison d’être supplémentaire« .

L’Union européenne a, de son côté, arrêté de nouvelles dispositions pour les années 2024 à 2028 pour les 50 000 entreprises de plus de 150 millions de chiffre d’affaires.

D’abord sur le zéro carbone mais aussi sur la mise en œuvre de grands principes comme la loyauté des pratiques, l’implication dans la communauté locale et une gouvernance participative.

Le monde de l’entreprise est riche de ses propres réseaux institutionnels : organisations patronales, chambres de commerce et des métiers, tribunaux de commerce.

A cette représentation historique se sont ajoutés cette dernière décennie des réseaux spécifiques de dirigeants d’entreprises en forte expansion : « les clubs business« .

De son côté, le Rotary International est une organisation de service dont les priorités d’action sont la promotion de la paix, l’éducation et la lutte contre l’illettrisme, le développement économique local, la prévention des maladies et la santé de chacun – rappelons son combat pour l’éradication de la poliomyélite – , l’accès à l’eau potable pour tous ainsi qu’à un environnement sain.

Priorités qui s’inscrivent dans les objectifs des Nations Unies pour le développement durable.

Surtout, le Rotary International, dès sa création, subordonne l’adhésion de ses membres à une « classification professionnelle« .

Cette classification conduit les rotariens à « considérer leur profession comme un vecteur d’action au sein de la société  » et  » à cultiver l’observation de règles de haute probité dans l’exercice de leur profession« .

Aujourd’hui, dans les clubs Rotary, femmes et hommes du monde des affaires, des professions libérales, sociales et civiques, comme leurs ainés, continuent de vivre leur idéal de service à travers leur devise « Servir d’abord« .

Les rotariens : un réseau professionnel engagé dans la cité.

Le colloque « l’Entreprise et le Rotary » du samedi 18 novembre 2023 à Lille sera l’opportunité pour le monde de l’Entreprise comme celui du Rotary de souligner la convergence de ces réseaux au service de l’intérêt collectif.

Une réflexion d’actualité.