LA CULTURE DU ROTARY

Blog de Serge GOUTEYRON

LA CULTURE DU ROTARY - Blog de Serge GOUTEYRON

Les représentants du Rotary auprès des Nations Unies et autres Organisations Internationales

Par Serge Gouteyron

Le réseau des représentants du Rotary auprès des Nations Unies et autres organisations internationales est un acteur clé de la promotion de la paix.

Au même titre que les comités interpays, les programmes pour la jeunesse, les Rylas et les centres pour la paix, ou encore nos causes prioritaires.

Son rôle principal est d’y faire connaître la philosophie et les actions du Rotary.
Et pour cela y organiser des manifestations publiques – séminaires – conférences – expositions.

Il est très important qu’il y ait échanges et retour d’informations avec les clubs et les districts voisins et aussi dans les Institutes et les conférences de districts.

Également rechercher et nouer des partenariats en lien avec nos causes prioritaires comme c’est le cas aujourd’hui pour l’Education, l’Education Verte et l’Environnement.

En 1921, à la convention d’Edimbourg, les 8 pays rotariens de l’époque ont fait de « l’aide à l’avancement de la paix » le 3ème but du Rotary.

Il s’ajoutait aux 2 premiers : plus de droiture dans le monde des affaires et de la philanthropie dans sa vie personnelle.

Aujourd’hui, la mission du Rotary est restée la même : servir autrui, construire la paix et promouvoir l’intégrité.

Entre les 2 grandes guerres, avec d’autres associations, le Rotary déploiera un plaidoyer intense pour la paix dans une époque marquée en Europe par la folie humaine, totalitaire, communiste et nazie.

A la convention de Vienne en 1931, il prône le désarmement tandis que se crée le petit comité franco allemand et à celle de La Havane en 1940, il réaffirme son soutien aux droits de l’homme.

Il crée les Instituts de la compréhension internationale – une idée dans doute à expérimenter de nouveau sur le thème : « savoir se mettre dans la peau des autres« 

Mais surtout, les nouvelles idées et valeurs rotariennes trouvent un large écho parmi nombre de personnalités du monde civique, scientifique, économique.

Comme en France avec René Cassin juriste, futur Prix Nobel de la paix en 1968, membre fondateur du rotary club de Lille en 1927, père avec Eleanor Rosevelt de la déclaration universelle des droits de l’homme de Paris en 1948.

Il sera le premier président de la Cour Européenne des droits de l’homme.

Comme vous le savez, les rotariens seront présents et moteurs dans la conférence de Londres en 1942 qui décidera de la création de l’Unesco pour « élever dans l’esprit des hommes les défenses de la paix« .

Et dans celle de San Francisco en 1945 – en tant que rotariens dans la délégation des Etats Unies et es qualité – qui rédigera la charte des Nations Unies pour « préserver les générations futures du fléau de la guerre » avec ses 3 volets : sécurité – développement – droits de l’homme.

Le Conseil de Sécurité était absent de la société des Nations qui siègera à Genève jusqu’en 1946. Mais celui-ci ne concerne pas le Rotary – puisque apolitique et non confessionnel.

Les rotariens seront très attachés à la charte des Nations Unies. Elle sera diffusée dans tous les clubs rotary et 2000 séminaires d’explication seront organisés à travers le monde.

Jamais alors les idées rotariennes et celles des Nations Unies n’ont été aussi proches l’une de l’autre.

Et pendant les 10 années qui suivront il y aura chaque année une journée du Rotary aux Nations Unies.

Interrompue pendant la guerre froide, elle reprendra après 1985 – année des 80 ans du Rotary et des 40 ans de l’ONU – après l’annonce à la tribune de New York par le Président du Rotary Carlos Cansceco de l’engagement du Rotary à vacciner contre la poliomyélite 80% de la population mondiale.

A partir de 1991, les premiers représentants seront officiellement nommés aux Nations Unies.

Aujourd’hui, le réseau compte une trentaine d’organisations internationales.
Ces dernières années, la journée du Rotary de New York s’est décentralisée à Genève, Nairobi et Paris.

Tandis que des Rotary Day seront organisés en particulier à l’UNESCO.

Durant toute la seconde moitié du siècle dernier, la philosophie prédominante sera celle de la « culture de la paix » avec sa quête d‘une citoyenneté et d’une entente mondiale.

Ces 10 dernières années, le concept dominant est celui de la paix positive, celle qui vise à promouvoir des sociétés plus équitables.

Etat de droit – gouvernance démocratique – économie libre et privée – partage des ressources – moins de corruption.

C’est l’objet de notre partenariat avec l‘Institut de l’Economie et de la paix avec lequel les rotariens ont la possibilité de devenir eux-mêmes des activateurs de paix.

Le programme mondial qui porte cette transformation progressive, ce sont les objectifs des Nations Unies pour le développement durable.

Nous sommes engagés pour !

En conclusion, le réseau des représentants auprès des organisations internationales, en quelque sorte l’héritier des relations historiques entre le Rotary et les Nations Unies, est bien un acteur clé de la promotion de la paix qui ne demande qu’à s’affirmer comme tel.